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[CRITIQUE] : Pacific Rim : Uprising


Réalisateur : Steven S. De Knight
Acteurs : John Boyega, Scott Eastwood, Jing Tian, Cailee Spaeny...
Budget : -
Distribution : Universal Pictures International France
Genre : Aventure, Science-fiction.
Nationalité : Américain
Durée : 1h51

Synopsis :
Le conflit planétaire qui oppose les Kaiju, créatures extraterrestres, aux Jaegers, robots géants pilotés par des humains, n’était que la première vague d’une attaque massive contre l’Humanité.
Jake Pentecost, un jeune pilote de Jaeger prometteur dont le célèbre père a sacrifié sa vie pour sauver l’Humanité des monstrueux Kaiju a depuis abandonné son entraînement et s’est retrouvé pris dans l’engrenage du milieu criminel.
Mais lorsqu’une menace, encore plus irrésistible que la précédente, se répand dans les villes et met le monde à feu et à sang, Jake obtient une dernière chance de perpétuer la légende de son père aux côtés de sa sœur, Mako Mori – qui guide une courageuse génération de pilotes ayant grandi dans l’ombre de la guerre. Alors qu’ils sont en quête de justice pour leurs camarades tombés au combat, leur unique espoir est de s’allier dans un soulèvement général contre la menace des Kaiju. Jake est rejoint par son rival, le talentueux pilote Lambert et par Amara, une hackeuse de Jaeger âgée de 15 ans, les héros du Corps de Défense du Pan Pacific devenant la seule famille qui lui reste.
S’alliant pour devenir la plus grande force de défense que la Terre n’ait jamais connue, ils vont paver un chemin vers une extraordinaire nouvelle aventure.




Critique :



On ne reviendra pas sur la sincère déclaration d'amour au Kaiju Eiga qu'incarnait le formidable Pacific Rim, blockbuster de destruction massive façon odyssée apocalyptique furieusement grisante (dans laquelle les effets spéciaux, grandioses, retrouvait un aspect presque virginale, totalement dénué de fioriture), maîtrisée de bout en bout par un orfèvre du septième art qui réalisait rien de moins qu'un rêve de gosse : le roi Guillermo Del Toro.
Nous n'y reviendront pas car dès le départ (et sans spéculer sur son potentiel rendu final), sa suite sobrement intitulée Pacific Rim : Uprising, mise en boîte par Steven S. De Knight, n'avait pas la possibilité de boxer dans la même catégorie puisqu'elle s'inscrivait directement dans l'océan peu reluisant de suites, remakes, prequels et autres reboots qui noie l'industrie Hollywoodienne depuis deux décennies; là où l'opus original, incarnait une petite anomalie originale, une étoile filante luttant admirablement contre l'uniformisation d'un business de plus en plus désespérant.


Et à une heure où les bons blockbusters (Black Panther) se font étouffer par les déceptions aussi esthétiquement boursouflées par les CGI que scénaristiquement indéfendables (Un Raccourci dans le Temps, Tomb Raider), il était légitime de s'attendre au pire à la vue de cette suite.
Au-delà même d'une comparaison impossible avec le premier film (qui le domine sur absolument tous les domaines), ce qui plombe Uprising est qu'il s'échine tout du long à saloper l'essence même de ses influences diverses (Godzilla, Patlabor, Neon Genesis Evangelion ou encore l'oeuvre de Ray Harryhausen, matrice du cinéma de Del Toro), pour s'aligner mollement sur les standards ricains du blockbuster titanesque instauré par le succès planétaire de la franchise Transformers : humour au rabais, intrigue rachitique et au service de la technique, et non l'inverse.




Impersonnel, rarement jouissif (c'est pourtant des robots qui se fouttent sur la tronche avec des gros monstres extraterrestres) ni inspiré dans son calque à peine masqué du foireux Independance Day : Resurgence de Roland Emmerich (fils d'un des héros du premier film, évidemment disparu, reprend sa bataille contre le même ennemi), Pacific Rim : Uprising, qui plus est long à la détente dans sa présentation des nouveaux personnages (à la caractérisation limitée évidemment), ne vaut alors que pour ses scènes d'action bien emballées et lisibles, et ces CGI franchement bien foutus comparés à ses récents petits concurrents.
C'est maigre, rachitique même, mais sur certains points cette suite fait le job et incarne un popcorn movie convenable, ni plus ni moins.


Jonathan Chevrier