[CRITIQUE]: Ami-Ami
Réalisateur : Victor Saint Macary
Acteurs : William Lebghil, Margot Bancilhon, Camille Razat, Jonathan Cohen,...
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min.
Synopsis :
Quoi de mieux pour ne plus jamais souffrir en amour que de tourner le dos à la vie de couple et de s’installer en coloc’ avec son meilleur ami ? C’est en tout cas ce qu’a décidé Vincent, ravagé par sa dernière rupture ! À un détail près : son meilleur ami est une meilleure amie, Néféli, jeune avocate déjantée. À peine installés, les deux potes se jurent de ne plus jamais tomber amoureux, de vivre d’amitié et d’histoires sans lendemain. Mais après quelques semaines de cohabitation complice et festive, Vincent rencontre Julie…
Critique :
Sorte de bromance à la vision douce-amère de l'amitié homme-femme, #AmiAmi est une jolie et surprenante comédie, aussi volontairement irrévérencieuse qu'elle est drôle et attachante pic.twitter.com/ybNsaeMXNu— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 10 janvier 2018
On la sentait venir de loin pourtant
cette comédie romantique foireuse made in France, sorte de mélange
maladroit entre des références appuyées (et piquées à l'aveugle chez ses
cousins ricains et britanniques), et une avalanche de clichés
hommes-femmes au mieux difficilement défendable.
Et
pourtant, à l'instar du récent Cherchez la Femme de Sou Abadi ou figurait
déjà au casting un William Lebghil visiblement bien plus inspiré dans ses
choix de carrière, que son ex-comparse de la sitcoms SODA Kev Adams, le bien nommé Ami-Ami de Victor Saint Macary - dont c'est le premier long-métrage - tire habilement son épingle du jeu pour mieux incarner un petit moment de cinéma romantique aussi attachant qu'il est joliment décalé.
Sorte de bromance version colocation entre BFF de sexes opposés aussi gentiment dans les clous puisqu'il respecte avec assiduité tous les codes inhérents au genre, qu'il est irrévérencieux dans sa vision douce-amère (et pas dénué d'ambiguïté) de l'amitié homme-femme (en moins acidulé que la série Love), le film aligne les dialogues succulents et les situations crues à la limite du borderline, dans un gros délire franchement enthousiasmant, bien charpenté et n'ayant jamais peur du ridicule, porté avec conviction par des personnages finement écrits - idem côté seconds couteaux - et une bande originale au poil.
Très drôle et même un tantinet émouvant, parfois too much et frappé de quelques maladresses (logique piur un premier essai), mais porté par une énergie sincèrement communicative, Ami-Ami casse le moule et incarne une belle romcom à la française, moderne et étonnament recommandable.
Jonathan Chevrier