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[CRITIQUE] : Sausage Party


Réalisateur : Conrad Vernon et Greg Tiernan
Acteurs : avec les voix en V.O. de Seth Rogen, Kristen Wiig, Michael Cera, Jonah Hill, Edward Norton, Salma Hayek, Nick Kroll, James Franco, Danny McBride,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : 19 000 000 $
Genre : Animation, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h29min.
Synopsis :
Une petite saucisse s'embarque dans une dangereuse quête pour découvrir les origines de son existence...



Critique :



Pour les amoureux de Seth Rogen que nous sommes, le méchamment alléchant Sausage Party devait incarner - au bas mot - l'un des rendez-vous ciné les plus importants de notre fin d'année 2016, lui qui était un temps annoncé dans les salles obscures hexagonales pour le 21 septembre.  
Mais, courant juin, Sony Pictures qui distribue aussi bien le film par chez nous qu'outre-Atlantique, avait décidé de priver de salles le film d'animation pour adultes s'attachant au quotidien des aliments, pour lui préférer une sortie directement en VOD puis en DVD/Blu-ray; sort déjà connu par le dernier long en date du Rogen, le pourtant génial The Night Before, qui revisitait avec potacherie, le mythe du conte de Noël.


Si nous nous étions fait à l'idée (sans pour autant savoir à quelle période il allait débarquer sur nos plateformes de vidéo à la demande), le succès tonitruant du film au box-office US - il a frôlé les 100M$ de recettes, pour 19M$ de budget -, a finalement obligé Sony à changer son fusil d'épaule et voir plus grand pour sa distribution du métrage dans l'hexagone.
Bonne nouvelle parce que, sans l'ombre d'un doute, Sausage Party est l'un des plus gros et jouissif délire WTF jamais vu sur grand écran.
Louchant dans les grandes largeurs, à l'instar du tout récent Comme des Bêtes, sur le pitch de son ainé Toy Story en substituant les aliments aux jouets (l'histoire mise sur une mésentente entre les dits aliments voués à être consommés et l'être humain), le film écrit et produit par le tandem Seth Rogen & Evan Goldberg, se démarque littéralement du modèle Pixar en offrant un sommet de transgression trash, cul mais surtout follement hilarant.



Comme des sales gosses vulgaires s'amusant à balancer toutes les saloperies possibles pour faire rire - tout autant que choquer - son auditoire (la carte de visite number one de la stoner comedy), le duo plonge tête la première dans l'irrévérence la plus totale avec un jusqu'au-boutisme incroyable (ou effarant, pour beaucoup), s'autorisant toutes les folies narratives imaginables dans une histoire incarnant l'apothéose (ou presque) de leur cinéma (Pineapple Express et This is The End).
Tout aussi inventif qu'outrancier à mort, le film traite autant de la ségrégation que du conflit israélo-palestinien, des religions (qui en prennent toutes pour leurs grades, dans un propos au final étonnement athée) que de drogues et de nazisme, dans un enrobage de sexe très (très) lourd; le tout sous fond de critique social (communautarisme, consumérisme, racisme, le supermarché représente même à lui seul le microcosme US) prônant l'idée naïve mais fédératrice, que l'on peut rire de tout, et encore plus aujourd'hui.



Dans la droite lignée de la vénéré South Park, Sausage Party est de la pure animation pour adulte, visuellement léchée, intelligente, originale et subversive à souhait, alignant les vannes et les grossièretés extrêmes (les punchlines cultes sont légion) au sein d'une heure trente à l'absurdité hallucinante.
Un gros délire aboutit et beauf à souhait, qui ne peut que ravir les amoureux du cinéma de Rogen et Goldberg.
Pour les autres en revanche...


Jonathan Chevrier




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