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[CRITIQUE] : Planes 2


Réalisateur : Roberts Gannaway
Acteurs : avec les voix de Dane Cook, Ed Harris, Julie Bowen, Wes Studi,...
Distributeur : The Walt Disney Company France
Budget : -
Genre : Animation, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h24min.

Synopsis :
Dusty est au sommet de sa gloire quand il apprend que son moteur est endommagé et qu’il ne pourra peut-être plus jamais participer à une course… Il  se lance  alors le défi de devenir pompier du ciel.  Il suivra sa formation auprès de l’élite du genre en charge de la protection du parc national de Piston Peak. Cette équipe de choc  est menée par Blade Ranger, un hélicoptère  vétéran charismatique et  est composée de Dipper, une grande fan de Dusty qui en pince pour lui,  Windlifter, un hélicoptère de transport lourd en charge de larguer sur les lieux de l’incendie les  intrépides et déjantés parachutistes du feu. Au cours de sa lutte contre le feu, Dusty va apprendre qu’il faut beaucoup de courage et ne jamais baisser les bras pour devenir un vrai héros.


Critique :

Aussi sympathique soit-il, force est d'admettre que Cars est sans aucun doute l’œuvre Pixar la plus gangbangisé de leur catalogue, pourtant de plus en plus salement franchisé.

Après une série dérivée entièrement basée sur les délires plus ou moins agaçants du plus ou moins agaçants Martin, et une suite totalement manquée encore une fois à la gloire du dit sidekick de Flash McQueen, débarquant dans nos salles Planes, spin-off dirigé par les pas forcément doués de chez DisneyToon Studios, et qui remplaçait les bolides à quatre roues par des avions.

Véritable purge sans nom, production purement " produit ", qui servait bien plus à vendre du jouet aux petits garçons du monde entier, qu'à faire évoluer un tant soit peu le cinéma d'animation.


On y suivait l'histoire, calqué sur les aventures du sympathique Flash, de Dusty l'avion peureux, qui rêvait de devenir un champion du ciel et d'intégrer l'US Air Force, et pour se faire, il avait tout fait pour se qualifier au " Grand Rallye du Tour du Ciel " (Flash lui, rêvait d'être également un champion, et de remporter la fameuse Piston Cup).

Pour l'aider dans sa tâche, une pléthore de personnages secondaires l'accompagnaient et gravitaient autour de lui (le mentor vétéran, la dépanneuse, le con-con sympatoche, la nana d'un autre univers qui devient très vite un love-interest,...), personnages d'ailleurs étonnement attachants malgré leur traitement uber classique.

Sans ambition artistique, d'une simplicité dramatique affligeante, minimaliste, pauvre visuellement et pas franchement aidé par une 3D inutile et un score peu marquant, il incarnait aisément l'une des plus grosses déceptions du cinéma d'animation de ces dernières années.

Difficile donc de paraitre franchement enthousiaste à l'annonce de la sortie en salles cet été, à peine neuf mois après le premier, de ce Planes 2 qui s'avérera pourtant in fine, une excellente surprise dépassant clairement de la tête et des épaules, et gommant même dans la psyché des cinéphiles les plus endurcis, la médiocrité de son ainé.


On y suit toujours les aventures de l'intrépide Dusty, qui voit ses rêves de gloire réduits à néants lorsqu'il évite un crash de justesse lors d'un vol d'entrainement, en vue de sa préparation pour la course qu'il rêve de faire depuis toujours.
Puisqu'il ne pourra plus jamais faire de course, il décidera alors de s'engager comme pompier du ciel, et ce fera très vite de nouveaux camarades de jeu...

Là ou Planes 2 réussi pleinement son coup comparé à l'opus original, c'est qu'il est nettement plus animé par l'envie de proposer un vrai divertissement d'aventure que par la simple idée d'offrir une péloche purement vouée au marketing de masse, soit une inversion des rôles complétement étonnante dans une industrie Hollywoodienne actuelle qui se borne justement à jouer de telles facilités avec ces franchises à rallonges.

Bien plus impressionnant techniquement - sublimes effets spéciaux allant de pairs avec des décors numériques somptueux -, et pourvu d'un script aussi soigné et bossé que son visuel, le film de Robert Gannaway fourmille tellement de petits détails minutieux et savoureux à tel point qu'on ne peut que ressentir tout du long, l'ombre du génial (et bosseur acharné) John Lasseter plané au-dessus des aventures d'un Dusty bien plus attachant ici en héros qui comprend l'importance de la protection de la nature, ainsi que du travail en équipe - là ou le premier film privilégiait l'ivresse de la compétition et de la performance en solo.

Si les personnages sont toujours aussi sommairement caractérisés - mais au design plus travaillé -, que la morale centrale reste toujours autant bateau et que cette quête initiatique mise très (trop) sur les belles pirouettes aériennes de ses personnages, elle comporte en elle néanmoins une intelligente sensibilisation auprès des plus jeunes, sur la sauvegarde de l'environnement ou le courage de ses pompiers volants (les firefighters), se battant au péril de leurs vies, pour préserver les forêts de la destruction.


Épique, léger, drôle et vraiment élégant, même si il est un poil limité par la contrainte de son public cible, Planes 2 reste un spectacle étonnant et vraiment divertissant, nettement plus abouti que son ainé (même si il est vrai que ce n'était pas si difficile de faire mieux).

Cette fois, en cas de succès, on ne sera donc pas offusqué à l'idée d'aller mirer en salles un nouvel opus des aventures de Dusty.

Mieux, on serait même limite un tantinet impatient qu'elle débarque par chez nous.
Et c'est peut-être bien la le plus joli pari réussi par cette séquelle de qualité...


Jonathan Chevrier


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