[CRITIQUE] : Invention
Réalisatrice : Courtney Stephens
Acteurs : Callie Hernandez, Sahm Mcglynn, Tony Torn, James N. Kienitz Wilkins,...
Budget : -
Distributeur : Blue Note Films
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h12min
Synopsis :
Après la mort inattendue de son père conspirationniste, sa fille reçoit comme héritage le brevet d’une étrange machine médicale de guérison. C’est à travers la découverte de cette invention et de la rencontre avec celles et ceux qui connaissaient son père qu’elle va peu à peu faire son deuil.
Si la séquelle/reboot au Blair Witch de Myrick et Sanchez, signé Adam Wingard (pas la cagade annoncée, tant le papa de Godzilla vs Kong s'amuse comme un sale gosse à saccager la mythologie originale, en rationalisant son entité maléfique, quand bien même le bain de sang final était sensiblement jouissif) avait fait péter le box-office, il n'est pas interdit de penser que la résolument talentueuse comédienne américaine Callie Hernandez, à la carrière loin d'être déshonorante (tout le monde n'a pas eu la chance de tourner pour Ridley Scott, Damien Chazelle où encore David Robert Mitchell), aurait sans doute été différente et, peut-être (assurément même), bien plus dans la lumière d'une Jungle Hollywoodienne d'où elle reste sensiblement en retrait.
Mais avec des si on refait résolument le monde, et au cœur d'une industrie qui starifie aussi vite qu'elle recrache le moindre de ses talents, toute potentielle vérité est discutable...
C'est au détour d'une casquette qu'on ne lui connaissait pas forcément - scénariste, et plus directement co-scénariste - qu'on la retrouve à la fois en vedette et à la plume du nouveau long-métrage de Courtney Stephens, Invention (tourné en pleine grève des scénaristes à Hollywood, avec un budget riquiqui et sans ingénieur du son !), petit OFNI logé entre fiction et documentaire, cocktail mi-autobiographique (voire un poil égocentrique), mi-auteurisant à l'excès (avec la carte " filmé en 16mm ") façon comédie dramatico-loufoque et méditative sur la notion de deuil (à la fois individuel et collectif), où une jeune femme se voit imposé un héritage paternel matériel et humain assez inattendu (le brevet d'une invention qui serait capable de guérir l'humanité de sous ses maladies, parce que le papa était scientifique...).
Sorte de nécrologie observationnelle d'une comédienne/scénariste sur son père négligeant et conspirationniste, où le cinéma deviendrait un outil de guérison cathartique et introspectif (à la mélancolie un poil nocive, certes), un McGuffin tout en chagrin refoulé et en humour pince-sans-rire (avec un propos anticapitaliste affirmé), le film laisse néanmoins un poil sur le carreau son auditoire, la faute à une narration qui se perd dans un tunnel de dialogues - bien trop souvent - absurdes et une structure redondante, pas même sauvé par un rythme affreusement lancinant (même avec seulement soixante-dix minutes au compteur).
Une petite et complexe curiosité néanmoins.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Callie Hernandez, Sahm Mcglynn, Tony Torn, James N. Kienitz Wilkins,...
Budget : -
Distributeur : Blue Note Films
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h12min
Synopsis :
Après la mort inattendue de son père conspirationniste, sa fille reçoit comme héritage le brevet d’une étrange machine médicale de guérison. C’est à travers la découverte de cette invention et de la rencontre avec celles et ceux qui connaissaient son père qu’elle va peu à peu faire son deuil.
Si la séquelle/reboot au Blair Witch de Myrick et Sanchez, signé Adam Wingard (pas la cagade annoncée, tant le papa de Godzilla vs Kong s'amuse comme un sale gosse à saccager la mythologie originale, en rationalisant son entité maléfique, quand bien même le bain de sang final était sensiblement jouissif) avait fait péter le box-office, il n'est pas interdit de penser que la résolument talentueuse comédienne américaine Callie Hernandez, à la carrière loin d'être déshonorante (tout le monde n'a pas eu la chance de tourner pour Ridley Scott, Damien Chazelle où encore David Robert Mitchell), aurait sans doute été différente et, peut-être (assurément même), bien plus dans la lumière d'une Jungle Hollywoodienne d'où elle reste sensiblement en retrait.
Mais avec des si on refait résolument le monde, et au cœur d'une industrie qui starifie aussi vite qu'elle recrache le moindre de ses talents, toute potentielle vérité est discutable...
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| Copyright Callie Hernandez & Courtney Stephens - 2024 |
C'est au détour d'une casquette qu'on ne lui connaissait pas forcément - scénariste, et plus directement co-scénariste - qu'on la retrouve à la fois en vedette et à la plume du nouveau long-métrage de Courtney Stephens, Invention (tourné en pleine grève des scénaristes à Hollywood, avec un budget riquiqui et sans ingénieur du son !), petit OFNI logé entre fiction et documentaire, cocktail mi-autobiographique (voire un poil égocentrique), mi-auteurisant à l'excès (avec la carte " filmé en 16mm ") façon comédie dramatico-loufoque et méditative sur la notion de deuil (à la fois individuel et collectif), où une jeune femme se voit imposé un héritage paternel matériel et humain assez inattendu (le brevet d'une invention qui serait capable de guérir l'humanité de sous ses maladies, parce que le papa était scientifique...).
Sorte de nécrologie observationnelle d'une comédienne/scénariste sur son père négligeant et conspirationniste, où le cinéma deviendrait un outil de guérison cathartique et introspectif (à la mélancolie un poil nocive, certes), un McGuffin tout en chagrin refoulé et en humour pince-sans-rire (avec un propos anticapitaliste affirmé), le film laisse néanmoins un poil sur le carreau son auditoire, la faute à une narration qui se perd dans un tunnel de dialogues - bien trop souvent - absurdes et une structure redondante, pas même sauvé par un rythme affreusement lancinant (même avec seulement soixante-dix minutes au compteur).
Une petite et complexe curiosité néanmoins.
Jonathan Chevrier


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