[CRITIQUE] : Wu-Tang Experience
Réalisateurs : RZA et Gerald K. " Gee-Bee " Barclay
Acteurs : -
Distributeur : Émotions Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire, Musical.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h30min
Synopsis :
Les coulisses du Wu-Tang Clan, le mythique groupe de rap, filmés pendant la préparation et le concert symphonique au Red Rocks Amphitheatre. Réalisé par RZA et Gerald Barclay, ce documentaire dévoile des interviews exclusives et des performances live d’anthologie.
Quelques semaines après le monument Stop Making Sense de Jonathan Demme, mais aussi après l'excellent Prince - Sign O’ the times (Pathé Live) de Prince, Albert Magnoli et David Hogan, une proposition aussi perfectible soit-elle, telle que Wu-Tang Experience aka A Wu-Tang Experience: Live at Red Rocks Amphitheatre, n'est pas forcément le genre de rendez-vous qui se manque, que l'on ait été biberonné où non par la musique du groupe de Staten Island (où ses clips absolument géniaux et, déjà, furieusement cinématographiques), ne serait-ce que pour célébrer l'héritage musical absolument dingue qu'à pu laisser RZA, Method Man and Co. dans les meilleures conditions possibles : une salle obscure et une performance légendaire sur la scène extérieure du Red Rocks Amphitheatre, fruit d'un travail de plusieurs années où ils ont décidés de fusionner leur sonorites brutes avec celle plus denses d'un orchestre symphonique.
Du pur " street level symphonique " si l'on devait vulgariser l'expérience, qui donne un regard nouveau à des titres si familiers tels que Shimmy Shimmy Ya (interprété par le fils de feu Ol' Dirty Bastard) ou même Protect Ya Neck.
Le tout avec un DJ en prime, mais aussi et surtout, une diffusion en simultanée, de La 36e Chambre de Shaolin de Liu Chia-liang, qui a plus qu'influencé la conception de leur premier album, Enter the Wu-Tang (36 Chambers).
Un pari audacieux et dingue donc (à l'image même du plus emblématique des collectifs hip-hop, avec NWA), à l'intersection du hip-hop et de la musique classique (loin d'être nouvelle évidemment, Jay-Z comme Nas étant déjà passé par là, mais pas d'une manière aussi poussée), dont les coulisses comme la réflexion autour ont donc été capturées par ce documentaire totalement à l'initiative du groupe - avec RZA et Gerald K. " Gee-Bee " Barclay à la direction -, petit morceau d'histoire prenant agrémenté de quelques images d'archives (qui incarne un vrai pilier émotionnel essentiel à cet effort), d'une pluie d'entretiens des membres (même si l'on est pas du tout sur un temps de présence équitable, ce qui annihile l'idée d'une œuvre de groupe complète et pleinement satisfaisante) et de séquences (électrisantes) du concert.
Si l'on pourra tiquer un brin sur le montage aux coupures abruptes - voire même tout simplement bordéliques dans ses transitions -, le manque de profondeur dans les pistes de réflexions qu'il lance où encore sur la simplicité évidente de sa structure, difficile de bouder son plaisir face à ce témoignage, cette immortalisation prenante et énergique autant d'un événement à part, que de la preuve de l'immortalité d'un groupe qui aura démontrer pendant plus de trois décennies désormais, que le hip-hop est un art à part entière, riche et magnifique.
Jonathan Chevrier
Acteurs : -
Distributeur : Émotions Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire, Musical.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h30min
Synopsis :
Les coulisses du Wu-Tang Clan, le mythique groupe de rap, filmés pendant la préparation et le concert symphonique au Red Rocks Amphitheatre. Réalisé par RZA et Gerald Barclay, ce documentaire dévoile des interviews exclusives et des performances live d’anthologie.
Quelques semaines après le monument Stop Making Sense de Jonathan Demme, mais aussi après l'excellent Prince - Sign O’ the times (Pathé Live) de Prince, Albert Magnoli et David Hogan, une proposition aussi perfectible soit-elle, telle que Wu-Tang Experience aka A Wu-Tang Experience: Live at Red Rocks Amphitheatre, n'est pas forcément le genre de rendez-vous qui se manque, que l'on ait été biberonné où non par la musique du groupe de Staten Island (où ses clips absolument géniaux et, déjà, furieusement cinématographiques), ne serait-ce que pour célébrer l'héritage musical absolument dingue qu'à pu laisser RZA, Method Man and Co. dans les meilleures conditions possibles : une salle obscure et une performance légendaire sur la scène extérieure du Red Rocks Amphitheatre, fruit d'un travail de plusieurs années où ils ont décidés de fusionner leur sonorites brutes avec celle plus denses d'un orchestre symphonique.
Du pur " street level symphonique " si l'on devait vulgariser l'expérience, qui donne un regard nouveau à des titres si familiers tels que Shimmy Shimmy Ya (interprété par le fils de feu Ol' Dirty Bastard) ou même Protect Ya Neck.
Le tout avec un DJ en prime, mais aussi et surtout, une diffusion en simultanée, de La 36e Chambre de Shaolin de Liu Chia-liang, qui a plus qu'influencé la conception de leur premier album, Enter the Wu-Tang (36 Chambers).
Un pari audacieux et dingue donc (à l'image même du plus emblématique des collectifs hip-hop, avec NWA), à l'intersection du hip-hop et de la musique classique (loin d'être nouvelle évidemment, Jay-Z comme Nas étant déjà passé par là, mais pas d'une manière aussi poussée), dont les coulisses comme la réflexion autour ont donc été capturées par ce documentaire totalement à l'initiative du groupe - avec RZA et Gerald K. " Gee-Bee " Barclay à la direction -, petit morceau d'histoire prenant agrémenté de quelques images d'archives (qui incarne un vrai pilier émotionnel essentiel à cet effort), d'une pluie d'entretiens des membres (même si l'on est pas du tout sur un temps de présence équitable, ce qui annihile l'idée d'une œuvre de groupe complète et pleinement satisfaisante) et de séquences (électrisantes) du concert.
Si l'on pourra tiquer un brin sur le montage aux coupures abruptes - voire même tout simplement bordéliques dans ses transitions -, le manque de profondeur dans les pistes de réflexions qu'il lance où encore sur la simplicité évidente de sa structure, difficile de bouder son plaisir face à ce témoignage, cette immortalisation prenante et énergique autant d'un événement à part, que de la preuve de l'immortalité d'un groupe qui aura démontrer pendant plus de trois décennies désormais, que le hip-hop est un art à part entière, riche et magnifique.
Jonathan Chevrier