[CRITIQUE] : Wilding, retour à la nature sauvage
Réalisateur : David Allen
Acteurs : -
Distributeur : Jupiter Films
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h15min.
Synopsis :
L'histoire d'un jeune couple qui mise sur la nature pour assurer l'avenir de son domaine agricole défaillant, vieux de quatre cents ans. Le jeune couple lutte contre des traditions bien ancrées et ose remettre le destin de sa ferme entre les mains de la nature. Ils arrachent les clôtures, rendent la terre à l'état sauvage et confient son rétablissement à un mélange hétéroclite d'animaux apprivoisés et sauvages. C'est le début d'une grande expérience qui deviendra l'une des plus importantes expériences de ré-ensauvagement en Europe.
Le documentaire Wilding, Retour à la Nature Sauvage de David Allen (qui passera, sans aucun doute - et malheureusement - totalement inaperçu inaperçu cette rentrée ciné totalement tournée vers les festivals et une course aux statuettes dorées imminentes), c'est avant tout l'histoire d'un pari fou mais, définitivement, loin d'être déconnant et encore moins infructueux : celui pensé et exécuté par Charlie et Isabella Burell qui, après avoir hérité de la ferme familiale nichée dans le West Sussex, terre argileuse et passablement usée par des décennies d'agriculture intensive, se sont basés sur les théories pionnières de l'écologiste néerlandais Frans Vera (et l'aide de l'arboriste Ted Green) à savoir laisser la nature se régénérer par elle-même et à son rythme, revenant à un état - littéralement - sauvage, avec des animaux (dont des espèces menacées) évoluant librement et selon leur instinct.
Plus de machines, plus d'exploitation, de clôtures comme de brutalité humaine : la vie, dans sa plus simple et saine existence, où la nature belle et résiliente reprend, naturellement justement, le dessus.
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© Jupiter Films/David Allen/Passion Pictures |
Avec une délicatesse rare (malgré d'une mise en scène évidemment rudimentaire), au plus près des mésaventures comme des réussites du couple, le réalisateur David Allen scrute la moindre parcelle de richesse luxuriante de cette nature tout aussi réveillée que retrouvée, le moindre petit triomphe - non sans heurts - de cette méthode de préservation prônant un équilibre parfait (une relation complexe à toutes les échelles, même les plus infimes) qui est un exemple de durabilité (pas uniquement pour l'homme, mais aussi pour la faune sauvage) mais avant tout et surtout d'espoir tant avec un minimum d'implication, de soin et de patience, loin d'une exploitation frénétique et abusive, même l'impossible apparaît possible.