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[CRITIQUE] : Si tu étais encore là...


Réalisatrice : Julia Stiles
Acteurs : Isabelle Furhman, Mena Massoud, Jimmie Fails, Jennifer Grey, Kelsey Grammer,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h39min.

Synopsis :
Après avoir passé une nuit d'amour et imaginé un avenir avec Adam, ce dernier décide de stopper net la relation avec Charlotte. Quand elle découvre qu'Adam est en phase terminale, elle l'accompagne dans ses derniers jours.




Il y a toujours quelque chose de profondément intéressant à l'idée de voir un ou une comédienne se décider à sauter le pas difficile de la réalisation et de passer in fine derrière la caméra.
D'intéressant à l'idée de voir si il où elle laissera s'exprimer une vraie vision de cinéma, de voir si il ou elle laissera parler les influences des cinéastes qui ont jalonnés sa carrière, où même d'hypothétiquement laisser exploser un talent qui, fasse caméra, s'avérait peut-être plus timide...

Pas forcément la comédienne la plus populaire de sa génération, mais définitivement pas la moins talentueuse (même si l'évocation de son nom nous ramène avant tout et surtout au souvenir un brin coupable, du génial teen movie 10 bonnes raisons de te larguer et ce, évidemment,  même si sa carrière ne se résume absolument pas qu'au rôle de l'irascible et intimidante Kat Stratford), il y avait donc une réelle curiosité qui se cachait dans l'ombre du premier passage derrière la caméra d'un long-métrage, de la comédienne Julia Stiles, Wish you were here aka Si tu étais encore là... (inspirée du roman éponyme de Renée Carlino, co-scénariste ici), cantonné à une sortie dans l'indifférence générale par chez nous - en VOD.

Copyright Lionsgate

Pas de bol, son premier effort n'a strictement rien de mémorable, lui qui ne dépasse jamais les limites d'un pitch férocement familier et un brin manipulateur noué autour d'une romance tragico-fantasmée et douteuse, l'exemple type de ces séances qui se rêvent un tant soit peu originale (notamment dans sa manière de créer une " diversion ", amorphe mais réelle, à son histoire d'amour centrale délaissée jusqu'à un troisième acte expéditif dont le rebondissement est spoilé par la bande annonce), mais ne fait in fine que de recycler sans frémir tous les poncifs du genre et les clichés romanesques, pour accoucher d'une mixture à la limite de l'orgie du mauvais goût; sommet de fadeur pataude dans lequel se perd un couple vedette Isabelle Furhman/Mena Massoud à la sincérité difficilement discutable (idem pour ses sympathiques seconds couteaux, Kelsey Grammer et Jennifer Grey en tête).

Partiellement émouvant, beaucoup trop niais et furieusement badigeonné de guimauve pour susciter moins l'empathie que la consternation, Wish you were here, qui cherche maladroitement les chaudes larmes de son auditoire mais ne récolte qu'un ennui poli, incarne le ventre (bien) mou d'un genre qui parfois, quand toutes les étoiles sont bien alignées, arrive à faire mouche - merci John Green, mais pas que.
Toutes les étoiles se sont gentiment fait la malle cette fois et on aurait espérer qu'elles aussi, soient là...


Jonathan Chevrier