[CRITIQUE] : Le Million
Réalisateur : Grégoire Vigneron
Acteurs : Christian Clavier, Rayane Bensetti, Gilles Cohen, Claire Chust, Charlotte Gabris,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h28min
Synopsis :
Pensant à tort qu'il ne va pas être promu par son entreprise, Stan craque et décide de voler dans le coffre de son patron une valise contenant 1 million d'euros d'argent sale. Direction l'aéroport avec sa copine... Mais en route, un coup de fil lui apprend qu'il obtient la promotion dont il rêvait. Il a alors une nuit pour rattraper son erreur et remettre le million dans le coffre. Pour cela, il va faire appel à Hippolyte, un serrurier peu regardant sur la déontologie…
Dans l'univers of madness de la production française où il règne en maître, aux côtés d'un Didier Bourdon dont les choix cinématographiques sont tout aussi catastrophiques (et avec qui il a la gourmandise de souvent partager l'écran), on en oublierait presque parfois que Christian Clavier s'attache - réellement - à de chouettes films ces dernières années, comédien populaire capable de se fondre sans trop faire tâche - tout comme ses camarades Gérard Jugnot et Josiane Balasko - dans les productions humoristiques des jeunes générations de la comédie hexagonale, dans une sorte de passage de témoin aussi sincère qu'amusé.
Le hic, c'est que ces bons exemples se comptent sur les doigts d'une main méchamment amputée (pensons à l'excellent Irréductible de Jérôme Commandeur où encore au potacho-sympathique Babysitting 2 de Philippe Lacheau), impossible dès lors d'inverser la tendance qu'il a de s'auto-saborder avec une frénésie presque morbide - à l'image même de ses interviews, qui viennent elles aussi durement user le capital sympathique qu'il a chèrement gagner au fil des décennies.
Faites entrer le nouvel accusé donc, le bien nommé Le Million de Grégoire Vigneron, en salles depuis ce mercredi, qui ne va définitivement pas contredire la règle de ce nivellement par le bas consciemment orchestré (il ne peut pas en être autrement, lorsqu'on s'échine à incarner soi-même sa propre mère a l'écran, via l'usage de l'IA).
Acteurs : Christian Clavier, Rayane Bensetti, Gilles Cohen, Claire Chust, Charlotte Gabris,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h28min
Synopsis :
Pensant à tort qu'il ne va pas être promu par son entreprise, Stan craque et décide de voler dans le coffre de son patron une valise contenant 1 million d'euros d'argent sale. Direction l'aéroport avec sa copine... Mais en route, un coup de fil lui apprend qu'il obtient la promotion dont il rêvait. Il a alors une nuit pour rattraper son erreur et remettre le million dans le coffre. Pour cela, il va faire appel à Hippolyte, un serrurier peu regardant sur la déontologie…
Dans l'univers of madness de la production française où il règne en maître, aux côtés d'un Didier Bourdon dont les choix cinématographiques sont tout aussi catastrophiques (et avec qui il a la gourmandise de souvent partager l'écran), on en oublierait presque parfois que Christian Clavier s'attache - réellement - à de chouettes films ces dernières années, comédien populaire capable de se fondre sans trop faire tâche - tout comme ses camarades Gérard Jugnot et Josiane Balasko - dans les productions humoristiques des jeunes générations de la comédie hexagonale, dans une sorte de passage de témoin aussi sincère qu'amusé.
Le hic, c'est que ces bons exemples se comptent sur les doigts d'une main méchamment amputée (pensons à l'excellent Irréductible de Jérôme Commandeur où encore au potacho-sympathique Babysitting 2 de Philippe Lacheau), impossible dès lors d'inverser la tendance qu'il a de s'auto-saborder avec une frénésie presque morbide - à l'image même de ses interviews, qui viennent elles aussi durement user le capital sympathique qu'il a chèrement gagner au fil des décennies.
Faites entrer le nouvel accusé donc, le bien nommé Le Million de Grégoire Vigneron, en salles depuis ce mercredi, qui ne va définitivement pas contredire la règle de ce nivellement par le bas consciemment orchestré (il ne peut pas en être autrement, lorsqu'on s'échine à incarner soi-même sa propre mère a l'écran, via l'usage de l'IA).
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Copyright Nicolas Schul - 2025 CURIOSA FILMS - GV PRODUCTIONS - APOLLO FILMS DISTRIBUTION - M6 FILMS |
Une énième comédie qui n'a populaire que de nom et qui s'amuse à recycler tous les red flags de la production facile et algorithmique - donc totalement incompréhensible - bien de chez nous, recyclant ad vitam æternam la moindre formule un tant soit peu fédératrice (le tout avec les mêmes têtes enfermées elles-mêmes, dans un cycle de redite irritant dans leurs prestations).
Porté par un pitch gentiment prétexte (deux hommes, un jeune cadre du BTP et un serrurier roublard et loser, ont une nuit pour remettre une valise d'un million d'euros dans le coffre du patron du premier), le film vire gentiment mais absurdement vers le buddy movie improvisé et déglingué sauce nuit de folie aux punchlines lessivées, qui a cela dit le bon ton d'enchaîner les rebondissements tout en incohérences et en surenchères, pour masquer les terribles limites d'un humour absent comme d'une écriture qui se vautre mignon lorsqu'elle tente quelques embardées bien trop sérieuses pour elle (sa critique légère des failles du capitalisme et des magouilles des plus aisés).
Pas moins générique ni indéfendable que la majorité des efforts récents de l'éternel Jacquouille donc (quoique), mais pas forcément recommandable pour autant.
Jonathan Chevrier
Porté par un pitch gentiment prétexte (deux hommes, un jeune cadre du BTP et un serrurier roublard et loser, ont une nuit pour remettre une valise d'un million d'euros dans le coffre du patron du premier), le film vire gentiment mais absurdement vers le buddy movie improvisé et déglingué sauce nuit de folie aux punchlines lessivées, qui a cela dit le bon ton d'enchaîner les rebondissements tout en incohérences et en surenchères, pour masquer les terribles limites d'un humour absent comme d'une écriture qui se vautre mignon lorsqu'elle tente quelques embardées bien trop sérieuses pour elle (sa critique légère des failles du capitalisme et des magouilles des plus aisés).
Pas moins générique ni indéfendable que la majorité des efforts récents de l'éternel Jacquouille donc (quoique), mais pas forcément recommandable pour autant.
Jonathan Chevrier