[CRITIQUE] : Life of Belle

Réalisateur : Shawn Robinson
Acteurs : Matthew Robinson, Sarah Mae Robinson, Syrenne Robinson,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h13min. 

Synopsis :
En 2018, Annabelle Starnes, 8 ans, a disparu. La police du comté de York a diffusé des images de surveillance de la maison dans l'espoir de trouver de nouvelles pistes.

Il est assez rare de pouvoir louer tout le catalogue d'une plateforme à une heure où la quantité prime souvent (tout le temps?) sur la qualité, à une heure où la course au contenu fait souvent produire et/où acheter n'importe quoi.
Mais force est d'admettre qu'à l'instar de Mubi, Shadowz se plie en quatre pour nous fournir en bonnes péloches horrifiques, qu'elles soient cultes, méconnues où même inédites, et mérite pleinement aussi bien l'intérêt, qu'un petit coup de projecteur à l'occasion (c'est gratuit, et ça ne mange pas de pain).

Au sein d'un ultime week-end de juillet plutôt timide en sorties VOD, la firme nous a dégainé deux bandes plus où moins recommandables : l'uppercut Saýara de Can Evrenol, revenge movie brutal et sanglant loin d'être fait pour les âmes sensibles; et le résolument plus conventionnel Life of Belle de Shawn Robinson, petit bout d'horreur bricolé sauce found footage/drama familial (littéralement, tant le cinéaste convoque tout son arbre généalogique).

Un temps phénomène de mode d'un cinéma horrifique - majoritairement - américain peinant sensiblement à se renouveler, le found footage, qui a connu son pic au moment du carton (incompréhensible) de la saga Paranormal Activity et du début des anthologies V/H/S (dont la qualité est de plus en plus déclinante), le found footage est depuis gentiment rentré dans le rang, pas un mal tant il a été gangbangisé jusqu'à l'os en à peine une poignée d'années. 

Moins intéressé à jouer de la shaky-cam qu'à aborder le format avec une certaine authenticité, Robinson apporte modestement sa pierre à l'édifice dans un mouvement qui joue moins la carte du surnaturel, que de la détérioration psychologique et mentale du figure maternelle, à travers l'enquête pour déterminer la disparition de la plus jeune gamine d'une famille, décidée à devenir une star de YouTube.
Du Paranormal Activity qui aurait un tant soit peu d'ambition sans forcément connaître la définition de la subtilité, ça ne pète pas dans la soie de l'originalité et ça croule un peu trop sous le poids de son rythme décousu comme de ses nombreux stéréotypes éculés, mais ça sait suffisamment maintenir l'intérêt pour ne pas presser sur la touche next, notamment grâce à une impressionnante Syrenne Robinson.

Ça justifie ça petite séance nocturne donc, et c'est déjà pas si mal.


Jonathan Chevrier