[CRITIQUE] : A Desert
Réalisateur : Joshua Erkman
Acteurs : David Yow, Kai Lennox, Sarah Lind, Zachary Ray Sherman,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h42min.
Synopsis :
Un photographe se lie d'amitié avec un couple dangereux.
T'as l'habitude mais on va quand-même se répéter : qui dit fin du mois, implique obligatoirement de faire un petit détour du côté de chez Shadowz pour aller y découvrir ses nouvelles propositions fantastiques et horrifiques - mais pas que -; souvent les ultimes cerises sur le gâteau d'une distribution mensuelle de plus en plus imposante.
Et pour ce mois de mai à fort ascendant cannois, on est plutôt gâté, certes moins avec l'oubliable mais attachant Onyx The Fortuitous and The Talisman of Souls d'Andrew Bowser, qu'avec le solide A Desert, là aussi premier effort d'un wannabe cinéaste sous influences, Joshua Erkman, faux road movie lancinant mais vrai néo-noir malin et anxiogène qui se revendique totalement comme un héritier de la veine sexy/déglinguée des 90s (pensez Tueurs Nés, Kalifornia,...), le tout saupoudré d'une réflexion même sur la nature de filmer et le sens des images.
La narration est clouée aux basques d'Alex Clark, photographe jadis renommé mais qui a perdu la flamme de son métier, à tel point qu'il se lance à corps perdu dans un road trip de la dernière chance dans le désert presque post-apocalyptique de Mojave, au cœur de la Yucca Valley, dans l'espoir de retrouver l'envie comme son mojo, au grand dam de son épouse restée à Los Angeles.
Mais alors qu'il semble retrouver autant la motivation que son inspiration, tout sera basculer par sa rencontre - pas totalement - fortuite avec Renny et sa « sœur » Susie...
Cauchemar à combustion lente à la fois viscéral et méditatif, tout en tensions, où le cinéaste s'amuse à sensiblement déjouer les attentes à travers l'idée perturbante de perdre un héros, aussi bien physiquement que métaphoriquement, dans des sables mouvants du vide (un cadre désolé et abandonné comme la noirceur d'une humanité à la perversité folle) dont il ne peut s'extirper, A Desert est une sacrée séance un poil Lynchienne sur les bords, embaumée dans une solitude et un désespoir tout aussi perturbé que perturbant.
La belle petite surprise VOD du moment.
Jonathan Chevrier
Acteurs : David Yow, Kai Lennox, Sarah Lind, Zachary Ray Sherman,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h42min.
Synopsis :
Un photographe se lie d'amitié avec un couple dangereux.
T'as l'habitude mais on va quand-même se répéter : qui dit fin du mois, implique obligatoirement de faire un petit détour du côté de chez Shadowz pour aller y découvrir ses nouvelles propositions fantastiques et horrifiques - mais pas que -; souvent les ultimes cerises sur le gâteau d'une distribution mensuelle de plus en plus imposante.
Et pour ce mois de mai à fort ascendant cannois, on est plutôt gâté, certes moins avec l'oubliable mais attachant Onyx The Fortuitous and The Talisman of Souls d'Andrew Bowser, qu'avec le solide A Desert, là aussi premier effort d'un wannabe cinéaste sous influences, Joshua Erkman, faux road movie lancinant mais vrai néo-noir malin et anxiogène qui se revendique totalement comme un héritier de la veine sexy/déglinguée des 90s (pensez Tueurs Nés, Kalifornia,...), le tout saupoudré d'une réflexion même sur la nature de filmer et le sens des images.
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Copyright Dark Sky Films |
La narration est clouée aux basques d'Alex Clark, photographe jadis renommé mais qui a perdu la flamme de son métier, à tel point qu'il se lance à corps perdu dans un road trip de la dernière chance dans le désert presque post-apocalyptique de Mojave, au cœur de la Yucca Valley, dans l'espoir de retrouver l'envie comme son mojo, au grand dam de son épouse restée à Los Angeles.
Mais alors qu'il semble retrouver autant la motivation que son inspiration, tout sera basculer par sa rencontre - pas totalement - fortuite avec Renny et sa « sœur » Susie...
Cauchemar à combustion lente à la fois viscéral et méditatif, tout en tensions, où le cinéaste s'amuse à sensiblement déjouer les attentes à travers l'idée perturbante de perdre un héros, aussi bien physiquement que métaphoriquement, dans des sables mouvants du vide (un cadre désolé et abandonné comme la noirceur d'une humanité à la perversité folle) dont il ne peut s'extirper, A Desert est une sacrée séance un poil Lynchienne sur les bords, embaumée dans une solitude et un désespoir tout aussi perturbé que perturbant.
La belle petite surprise VOD du moment.
Jonathan Chevrier