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[CRITIQUE] : One of them days


Réalisateur : Lawrence Lamont
Acteurs : Keke Palmer, SZA, Lil Rel Howery, Maude Apatow, Janelle James, Keyla Monterroso Mejia, Katt Williams,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min

Synopsis :
Les meilleures amies et colocataires Dreux et Alyssa découvrent que le petit ami d'Alyssa a dilapidé l'argent de leur loyer, le duo se retrouve dans une course contre la montre pour éviter l'expulsion.




Au coeur des 90s, bien aidé par les efforts bouillants sur pellicule de Spike Lee, John Singleton et des frangins Hughes, qui auront façonnés avec force tout le versant dramatique des " gangsta stories " de la culture ciné US, en insufflant une âme à leurs oeuvres tout en exposant des thèmes universels (l'importance de la famille, le processus gerbant d'aliénation sociale ayant transformé les quartiers de L.A et consorts, en véritables zones de guerre,...), certains cinéastes se sont lancés dans la volonté salvatrice de dédramatiser ces bouleversantes et authentiques tranches de vies du ghettos, en jouant pleinement la carte de l'humour et même parfois, du pastiche pur et simple.

Des cinéastes, comme les frères Wayans où F. Gary Gray, qui démystifiaient la face cachée des banlieues de L.A. en atténuant subtilement leur aspect tragique et terrifiant, pour y montrer aussi et surtout la vie banale et réaliste de jeunes adultes ne sachant, comme la majorité d'entre nous à cet âge, quoi faire de leur existence.

Anne Marie Fox/Sony Pictures

De la trilogie Friday à Spoof Movie, ces petits bouts de cinéma se sont vite perdus à l'arrivée du nouveau millénaire.
Miracle - ou presque -, trente ans après les aléas de Craig et Smockey à South Central, au cœur d'un vendredi pas totalement comme les autres, la flamme semble être ravivée avec One of Them Days de Lawrence Lamont, nouvelle pierre personnelle et au féminin à cet édifice du feel hood movie, une épopée " Linklaterienne " (toute propension gardée) où même si Los Angeles - et le monde - semble en feu, la vie continue et il y a un loyer à payer chaque semaine, un (bon) boulot à décrocher pour conserver la tête hors de l'eau.

Cloué aux basques de deux colocs en galère/quête de thunes (excellent tandem Keke Palmer/SZA, à l'alchimie assez folle), le film, suffisamment intelligent pour être totalement conscient de lui-même et de ses effets, se fait une belle tranche de vie chaotique et comico-citadine totalement dans l'ère du temps et des préoccupations contemporaines (pas du niveau d'un Boots Riley certes, mais quand-même), qui vaut décemment son pesant de pop-corn.
Espérons qu'elle fasse des petits, et qu'on attende pas à nouveau plusieurs décennies pour redevenir populaire...


Jonathan Chevrier