[CRITIQUE] : Moon le panda


Réalisateur : Gilles de Maistre
Acteurs : Noé Liu Martane, Sylvia Chang, Yé LiuNina Liu Martane, Alexandra Lamy,...
Distributeur : Gaumont Distribution
Budget : -
Genre : Aventure, Famille.
Nationalité : Français, Belge.
Durée : 1h40min

Synopsis :
Tian a 12 ans quand il est envoyé chez sa grand-mère à cause de ses mauvais résultats à l'école. Loin de la ville, dans les mystérieuses montagnes chinoises, il se lie d’amitié en secret avec un panda qu’il nomme Moon. C’est le début d’une incroyable aventure qui va changer à tout jamais sa vie et celle de sa famille.




Même si le cinéphile moyen ne se posait pas forcément la question, engageons-nous tout de même à y répondre : oui, le GDMCU aka le " Gilles de Maistre Cinematic Universe " (le terme n'existe pas, faites comme si), se porte bien.
Voilà, ça ne révolutionnera absolument pas ta cinéphilie - et encore moins la nôtre -, mais il n'y a pas de petites nouvelles aujourd'hui.

Blague à part, trois ans après son plutôt sympathique Le Loup et le lion, qui faisait déjà suite au joli succès de Mia et le lion, mais surtout à peine un an après le gentiment lessivé Le Dernier Jaguar, le bonhomme persiste et signe dans sa production à la fois furieusement frénétique et méchamment calibrée, avec Moon le panda, énième itération - mais sans félin et avec un bébé panda cette fois, petite révolution - de sa formule désormais éprouvée du divertissement familial célébrant la beauté du monde animal (et ce, sans trop - voire pas du tout - de trucages derrière) et la nécessité de le préserver.

Copyright 2024 MAI JUIN PRODUCTIONS - GAUMONT - FRANCE 2 CINÉMA, Foto: Cara Cao

Le tout sous couvert d'un message d'espoir véhiculé par les jeunes générations, qui seront les adultes - et donc les têtes pensantes du monde - de demain (pas forcément une nouvelle des plus rassurantes sur certains aspects, soyons honnête).
La popote est donc au-delà d'être familière, déjà prémâchée avant même de poser son popotin dans une salle obscure, le cinéaste ne cherchant une fois jamais vraiment à donner du corps et de la nuance à une écriture qui n'a ni peur de son invraisemblance, ni de ses dialogues glucosés et encore moins de sa prévisibilité irritante (un ado qui tente de se construire dans un contexte familial troublé, et qui se trouve un BFF tout en poil pour être guidé sur la bonne voie de la vie d'adulte).

S'il est difficile, une nouvelle fois, de renier la sincérité et la noblesse de ses intentions, cette fable familialo-écologico-animalière souffre d'arrivée la dernière au sein d'une filmographie qui lui ressemble, un peu trop, comme deux gouttes d'eau.
Pas désagréable en soi certes, mais trop de déjà-vu tue le déjà-vu...


Jonathan Chevrier



 

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