[CRITIQUE] : Late Bloomers
Réalisatrice : Lisa Steen
Avec : Karen Gillan, Malgorzata Zajaczkowska, Jermaine Fowler, Sharif Andoura,...
Distributeur : UniversCiné
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min
Synopsis :
Louise, 28 ans, se casse la hanche en état d'ébriété, ce qui l'amène à suivre des séances de kiné. Elle se fait une amie de 86 ans qui ne parle pas anglais. Cette amitié improbable lui donne le courage d'affronter ce qu'elle a toujours fui : la maladie d'Alzheimer de sa mère.
C'est une vérité générale pour quiconque s'intéresse un minimum à la proposition, proprement astronomique, de films qui nous sont offert chaque semaine : il y a toujours une petite poignée de séances dont on n'attend pas forcément grand chose (ce qui est assez vulgaire annoncé comme cela certes, mais tu sais cher lecteur, l'honnêteté l'est aussi parfois), voire dont on a pas forcément connaissance de leur exploitation mais qui pourtant, presque contre une adversité imaginaire conçue par notre hypothétique prévision de ce qu'il a à nous offrir, arrivent à nous cueillir de la plus belle des manières.
Elles sont rares ses expériences, sporadiques même tant on s'échine à garder nos radars cinématographiques les plus alertes possibles (même avec une Prime Vidéo qui crache, littéralement, ses propositions au cœur de son catalogue dans l'indifférence générale et sans le moindre effort de promotion), mais merveilleusement essentielles.
Late Bloomers de Lisa Steen, petit film à la fois drôle, désespéré et plein de charme, est clairement fait de cette pellicule-là.
Le film se fait tout du long une sincère et touchante exploration de l'angoisse existentielle face à la solitude qui habite une jeune femme qui n'est pas encore totalement entrée dans sa vie (sans emploi, sans but, sans... tout où presque), encore sous le choc du poids d'une rupture difficile et du diagnostic d'Alzheimer de sa mère, et à qui le destin ne pardonne rien : elle se fracture la hanche après une énième mauvaise idée durant une soiree d'ivresse.
Un (vrai) mal pour un bien puisque durant sa difficile rééducation, elle va faire la rencontre d'Antonina, une femme âgée Polonaise qui ne parle pas un mot d'anglais (symbole fier et piquante de ce que la vieillesse et l'infirmité peuvent infliger à une femme dans un monde qui semble férocement déterminé à l'abandonner), mais qui va nouer avec elle une amitié toute aussi hilarante et attachante que fusionnelle.
C'est à travers cette magnifique relation que Lisa Steen tisse tout le cœur de son effort, la quête d'épanouissement tardif et de maturité d'une quasi-trentenaire qui accepte sa vulnérabilité tout autant qu'elle se libére lentement mais sûrement de ses propres souffrances en côtoyant celle d'autrui.
Ça ne pète évidemment pas dans la soie de l'originalité du coming of age movie (pas un défaut en soi, loin de là), mais une comédie dramatique délicate et sage conduit par un aussi beau tandem que peut l'être Karen Gillan et Malgorzata Zajaczkowska, ça vaut bien plus que son simple pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier
Avec : Karen Gillan, Malgorzata Zajaczkowska, Jermaine Fowler, Sharif Andoura,...
Distributeur : UniversCiné
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min
Synopsis :
Louise, 28 ans, se casse la hanche en état d'ébriété, ce qui l'amène à suivre des séances de kiné. Elle se fait une amie de 86 ans qui ne parle pas anglais. Cette amitié improbable lui donne le courage d'affronter ce qu'elle a toujours fui : la maladie d'Alzheimer de sa mère.
C'est une vérité générale pour quiconque s'intéresse un minimum à la proposition, proprement astronomique, de films qui nous sont offert chaque semaine : il y a toujours une petite poignée de séances dont on n'attend pas forcément grand chose (ce qui est assez vulgaire annoncé comme cela certes, mais tu sais cher lecteur, l'honnêteté l'est aussi parfois), voire dont on a pas forcément connaissance de leur exploitation mais qui pourtant, presque contre une adversité imaginaire conçue par notre hypothétique prévision de ce qu'il a à nous offrir, arrivent à nous cueillir de la plus belle des manières.
Elles sont rares ses expériences, sporadiques même tant on s'échine à garder nos radars cinématographiques les plus alertes possibles (même avec une Prime Vidéo qui crache, littéralement, ses propositions au cœur de son catalogue dans l'indifférence générale et sans le moindre effort de promotion), mais merveilleusement essentielles.
Late Bloomers de Lisa Steen, petit film à la fois drôle, désespéré et plein de charme, est clairement fait de cette pellicule-là.
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We’re Doin’ Great / Park Pictures / Vertical Pictures |
Le film se fait tout du long une sincère et touchante exploration de l'angoisse existentielle face à la solitude qui habite une jeune femme qui n'est pas encore totalement entrée dans sa vie (sans emploi, sans but, sans... tout où presque), encore sous le choc du poids d'une rupture difficile et du diagnostic d'Alzheimer de sa mère, et à qui le destin ne pardonne rien : elle se fracture la hanche après une énième mauvaise idée durant une soiree d'ivresse.
Un (vrai) mal pour un bien puisque durant sa difficile rééducation, elle va faire la rencontre d'Antonina, une femme âgée Polonaise qui ne parle pas un mot d'anglais (symbole fier et piquante de ce que la vieillesse et l'infirmité peuvent infliger à une femme dans un monde qui semble férocement déterminé à l'abandonner), mais qui va nouer avec elle une amitié toute aussi hilarante et attachante que fusionnelle.
C'est à travers cette magnifique relation que Lisa Steen tisse tout le cœur de son effort, la quête d'épanouissement tardif et de maturité d'une quasi-trentenaire qui accepte sa vulnérabilité tout autant qu'elle se libére lentement mais sûrement de ses propres souffrances en côtoyant celle d'autrui.
Ça ne pète évidemment pas dans la soie de l'originalité du coming of age movie (pas un défaut en soi, loin de là), mais une comédie dramatique délicate et sage conduit par un aussi beau tandem que peut l'être Karen Gillan et Malgorzata Zajaczkowska, ça vaut bien plus que son simple pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier