[FUCKING SERIES] : The Waterfront : Dawson sauce Taylor Sheridan
(Critique - avec spoilers - de la saison 1)
L'été arrive (quoiqu'il était quand-même là depuis quelques temps), la chaleur commence à attaquer mignon nos corps et à faire suer nos thermomètres plus fort encore qu'une interro de géographie pour un candidat de télé-réalité : est-ce qu'on ne restera pas, finalement, à la maison devant le ventilo (on n'a pas tous des clims, bandes de vantards) en mode étoile de mer sur nos lits, pour comater devant une bonne série qui ne demanderait pas trop d'attention en cas de sieste imprévue ?
L'été arrive (quoiqu'il était quand-même là depuis quelques temps), la chaleur commence à attaquer mignon nos corps et à faire suer nos thermomètres plus fort encore qu'une interro de géographie pour un candidat de télé-réalité : est-ce qu'on ne restera pas, finalement, à la maison devant le ventilo (on n'a pas tous des clims, bandes de vantards) en mode étoile de mer sur nos lits, pour comater devant une bonne série qui ne demanderait pas trop d'attention en cas de sieste imprévue ?
Bingo, on a parfaitement ce qu'il faut pour toi, entre deux rafraîchissements de nuque.
Équivalent d'un roman de plage savamment absurde et merveilleusement ridicule nous captivant beaucoup plus que de raison, The Waterfront pensé et chapeauté par un Kevin Williamson des grands jours (et, à priori, s'inspirant en partie de sa propre enfance), est un véritable cosmopolitain algorithmique comme la plateforme au Toudoum sait si bien les faire (on est, en résumant assez vulgairement le bébé, sur une fusion bâtarde et maison de Bloodlines et Ozark, avec même un doigt de Dawson et de Yellowstone); le tout avec une distribution aux petits oignons et tout valeurs sûres, de Holt McCallany à Maria Bello en passant par Topher Grace (absolument génial en " humble " baron de drogue), Melissa Benoist où encore Jack Weary.
Tout du long, on reste vissé sur les - riches - aternoiments plus où moins introspectif et existentiels des Buckley, une famille de pêcheurs tout autant désespérée et dysfonctionnelle qu'endurcie par le crime, confinée dans la moiteur sensuelle et trouble d'un bled côtier de la Caroline du Nord (dans la ville fictive de Havenport), qui se laisser aller au trafic de drogues pour arrondir les angles et les comptes d'un empire familial en ruines et bouffée aussi bien par les addictions et les micro-guerres intestines (chacun est empêtrés dans son propre filet de souci relationnels, même si le pic émotionnel reste la relation entre le père, Harlan, et le fils, Cane) que par la masculinité virile et toxique à sa tête.
Soit le comfort show typique made in Netflix qui ne brille non pas par son originalité mais bien sa propension à affirmer méticuleusement et avec gourmandise toutes ses similarités avec ses glorieux aînés, bardé quil est de personnages suffisamment esquissés et moralement compromis pour les rendre plaisant à suivre, fruit d'une narration dense (triangles amoureux, identités cachées, trahisons, lutte des classes, ressentiments un poil réac sur les fausses promesses de l'American Dream et même une violence plutôt décomplexée) et bourrée jusqu'à la gueule de rebondissements insensés (on est peut-être sur une zone de sismicité aussi forte que la plus corsée de tes telenovelas préférées).
On est en terrain kitsch et conquis, totalement conscient que de meilleures propositions existent mais, dans le même temps, The Waterfront fait son office de la manière la plus divertissante qui soit.
On militerait - presque - déjà pour une seconde saison...
Jonathan Chevrier
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Copyright Netflix |
Équivalent d'un roman de plage savamment absurde et merveilleusement ridicule nous captivant beaucoup plus que de raison, The Waterfront pensé et chapeauté par un Kevin Williamson des grands jours (et, à priori, s'inspirant en partie de sa propre enfance), est un véritable cosmopolitain algorithmique comme la plateforme au Toudoum sait si bien les faire (on est, en résumant assez vulgairement le bébé, sur une fusion bâtarde et maison de Bloodlines et Ozark, avec même un doigt de Dawson et de Yellowstone); le tout avec une distribution aux petits oignons et tout valeurs sûres, de Holt McCallany à Maria Bello en passant par Topher Grace (absolument génial en " humble " baron de drogue), Melissa Benoist où encore Jack Weary.
Tout du long, on reste vissé sur les - riches - aternoiments plus où moins introspectif et existentiels des Buckley, une famille de pêcheurs tout autant désespérée et dysfonctionnelle qu'endurcie par le crime, confinée dans la moiteur sensuelle et trouble d'un bled côtier de la Caroline du Nord (dans la ville fictive de Havenport), qui se laisser aller au trafic de drogues pour arrondir les angles et les comptes d'un empire familial en ruines et bouffée aussi bien par les addictions et les micro-guerres intestines (chacun est empêtrés dans son propre filet de souci relationnels, même si le pic émotionnel reste la relation entre le père, Harlan, et le fils, Cane) que par la masculinité virile et toxique à sa tête.
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Soit le comfort show typique made in Netflix qui ne brille non pas par son originalité mais bien sa propension à affirmer méticuleusement et avec gourmandise toutes ses similarités avec ses glorieux aînés, bardé quil est de personnages suffisamment esquissés et moralement compromis pour les rendre plaisant à suivre, fruit d'une narration dense (triangles amoureux, identités cachées, trahisons, lutte des classes, ressentiments un poil réac sur les fausses promesses de l'American Dream et même une violence plutôt décomplexée) et bourrée jusqu'à la gueule de rebondissements insensés (on est peut-être sur une zone de sismicité aussi forte que la plus corsée de tes telenovelas préférées).
On est en terrain kitsch et conquis, totalement conscient que de meilleures propositions existent mais, dans le même temps, The Waterfront fait son office de la manière la plus divertissante qui soit.
On militerait - presque - déjà pour une seconde saison...
Jonathan Chevrier