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[CRITIQUE] : Dreamland


Réalisateurs•trice : Théophile Moreau, Paul Gourdon et Julie Marchal
Acteurs : -
Distributeur : Wayna Pitch
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h20min.

Synopsis :
Comment inciter la jeunesse à garder ses rêves et les réaliser ? Pour répondre à cette question, nous partons en voyage à la rencontre des jeunes du monde entier. Ils nous parleront d’eux, de leurs expériences, de ce qui les a construit mais aussi et surtout de leurs rêves, de leur avenir et de celui de leur pays. Oui, il est encore possible de rêver. Et bien souvent, les rêveurs deviennent les bâtisseurs du monde de demain.



Critique :



C'est peut-être à cause d'un clivage politique mondiale de plus en plus extrême (la montée progressive de l'extrême droite n'est plus qu'une simple menace, c'est une vérité qui nous touche tous à différentes échelles), qui va évidemment de pair avec une humanité à la précarité croissante et passablement usée par le contexte sanitaire de ses dernières années, que la production cinématographique actuelle à une tendance prépondérante à vouloir aborder des sujets socialement pertinents, pour mieux réveiller/alerter une population face à des dilemmes humains, sociaux et/ou écologiques de plus en plus préoccupant.

Et qui y aurait-il de plus préoccupant - voire de terrifiant -, que de découvrir une jeunesse actuelle censée transformer/porter le monde de demain, écrasée par le désespoir et être dénué de tout optimisme, de toute aspiration à la fois personnelle et collective, pour nous faire redresser un tant soit peu la barre ?

Copyright Wayna Pitch

C'est ce questionnement, plus que louable, qui irrigue le premier long-métrage documentaire du trio Théophile Moreau, Paul Gourdon et Julie Marchal, Dreamland, qui s'en va - littéralement - sonder les désirs et rêves de la jeunesse tout autour du globe (pas moins de 242 participations), pour mieux croquer une sorte de kaléidoscope mondialement connecté à la fois un poil désincarné (parce que beaucoup trop rudimentaire dans sa forme) et chaotique, de témoignages où chaque môme vient raconter face caméra ses rêves (tantôt matériels, tantôt universels) et comment il souhaite les réaliser, en tenant bien en compte des réalités brutes de son quotidien comme celles de son pays.

Pas révolutionnaire pour un sou, d'autant que la volonté des wannabes cinéastes ne dépassent la stricte compilation conséquentes de micro-interviews (son nombre est tout autant une force qu'une faiblesse), Dreamland trouve néanmoins son moteur comme son intérêt dans cette dite accumulation de preuves d'une jeunesse active et concernée, à la fois sensible aux maux contemporains et tournée vers son prochain, dont l'optimisme et le positivisme même dans l'adversité, vient rompre l'idée de plus en  plus persistante que notre humanité est perdue.
L'espoir et la solidarité sont, véritablement, les seules armes qu'il nous reste.


Jonathan Chevrier