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[CRITIQUE] : Criminal Squad : Pantera


Réalisateur : Christian Gudegast
Acteurs : Gerard Butler, O'Shea Jackson Jr, Evin Ahmad, Salvatore Esposito, Cristian Solimeno,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Action, Thriller, Policier.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h10min.

Synopsis :
La suite des aventures de "Big Nick" O'Brien qui traque les méchants dans les rues d'Europe et se rapproche de la capture de Donnie. Pendant ce temps, ce dernier s'est laissé entraîner dans le monde dangereux des voleurs de diamants et de la mafia des Panthères.



Critique :



Il y a quelque chose d'assez triste (mais pas trop, n'exagérons rien) lorsque l'on regarde la carrière en dent de scie du génial Gerard Butler, passé de second couteau de luxe dans d'excellentes séries B à figure de proue d'un monument du culte burné (Leonidas Forever), puis à " héros " de divertissements aussi foutraques que peu mémorables (quoique...), tant le comédien n'a jamais vraiment pu ni su capitaliser sur la hype énorme de son rôle-titre de 300, même s'il peut depuis, porter des films sur son seul et unique nom.

Mais cela ne nous empêche pas pour autant de férocement apprécier le bonhomme, toujours dix fois plus charismatique, attachant et badass que la majorité des wannabe action men pondus par Hollywood avec une frénésie effarante, sorte de garant d'une certaine image old school de ce que doit être un vrai héros purement américain qui fait marcher ses (gros) biscottos sans pour autant laisser de côté sa tête et ses émotions.

Copyright Metropolitan FilmExport

D'autant que le bonhomme revient à travers une suite de ce qui a été, sans doute, son meilleur film de ses dix dernières années : le Heat-esque Criminal Squad de Christian Gudegast, actionner made in 90s maîtrisé et burné qui n'avait jamais peur de ses excès comme sa prévisibilité, vissé qu'il était sur un fight homérique entre gangsters et flics réglos/ripoux aux trognes atypiques, ou tous les coups étaient permis dans la sacro-sainte Cité des Anges.
Passé un petit succès d'estime, place donc à un second opus qui suit la pure tradition du bigger and faster Hollywoodien, en augmentant les enjeux aussi bien que son ratio de virilité exacerbée, dans un chaos (des)organisé où les balles fusent au moins autant que la testostérone dégouline des ses interprètes vedettes, tout de muscles et de tatouages sortis.

Un virage encore plus bourrin qui se ressent dans celui opéré par son personnage principal : fini le flic à la déontologie fragile, Nick O'Brien est désormais un criminel de haut vol, qui pourrait totalement fricoter avec la Familia de Dom Torreto, d'autant qu'il s'amuse lui aussi à traverser le globe pour faire péter son compte en banque - ici Nice, pour braquer une banque jugée imprenable et chiper des diamants à la mafia des panthères.
Car oui, de proto-Heat, la franchise bascule désormais dans le heist movie sauce kaboom à la Fast Five, dont l'intrigue à rebondissements dépend tout autant de celle du film précédent (comme la quasi-intégralité des suites, certes), que de ses élans explosifs et pyrotechniques.

Copyright Metropolitan FilmExport

Constamment en mouvement, toujours avec un Gudegast inspiré derrière la caméra (sa mise en scène est à l'image de son montage : dynamique et nerveuse, ce qui le démarque de la saga F&F comme des simili-DTV de luxe qui trouvent étrangement leur chemin en salles), Criminal Squad : Pantera se fait une suite dans la stricte lignée de son illustre ainé, plus intense mais surtout plus chaotique (plus dans le bon que dans le mauvais sens du terme), du cinéma d'action à l'ancienne avec une action et une écriture réduite à l'essentielle, mais une réjouissance dans réserve à l'arrivée.

Le petit bonbon burné qu'avait totalement besoin ce début d'année.


Jonathan Chevrier