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[CRITIQUE] : Muzzle

Réalisateur : John Stalberg Jr.
Acteurs : Aaron Eckhart, Stephen Lang, Penelope MitchellNick Searcy,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France.
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min  

Synopsis :
L'officier de la police de Los Angeles, Jake Rosser, assiste impuissant au meurtre de son coéquipier par un mystérieux assaillant. Alors qu'il enquête sur l'identité du tireur, il découvre une vaste conspiration régnant sur la LAPD.




Critique :



Il y a quelque chose d'assez triste lorsque l'on regarde la carrière de ce bon vieux Aaron Eckhart, passé de second couteau d'exception à " héros " de divertissements aussi foutraques que peu mémorables (quoique...), cantonné aux bacs à DVD et autres plateformes, un virage à 180 degrés dû en partie à quelques bides et autres choix maladroits, au sein d'une jungle Hollywoodienne qui pardonne rarement les faux pas - surtout quand du pépète est en jeu.

Mais cela ne nous empêche pas pour autant de férocement apprécier le bonhomme, toujours dix fois plus charismatique, attachant et badass que la majorité des wannabe action men pondus sur la dernière décennie par l'industrie avec une frénésie effarante, sorte de garant d'une certaine image old school de ce que doit être un vrai héros purement américain qui fait marcher ses (gros) biscottos sans pour autant laisser de côté sa tête et ses émotions.

Copyright capelight pictures OHG

Pas forcément l'actionner le plus futé de sa filmographie - et le mot est faible -, Muzzle de John Stalberg Jr., assez logiquement cantonné à une sortie en VOD, se revendique comme un proto-John Wick sauce Turner & Hooch, où le bonhomme campe avec conviction un flic de Los Angeles souffrant du syndrome de stress post-traumatique, encaisse difficilement la mort de son coéquipier à quatre pattes, assassiné par un mystérieux assaillant qu'il va tenter de retrouver, quitte à exposer un os un peu trop gros pour lui, une vaste conspiration régnant sur la LAPD...

Peinant sensiblement au démarrage, le film qui, au fond, ne décolle jamais vraiment, se fait moins un John Wick énervé qu'un revenge movie rythmé au Xanax, où la traque lancinante des tueurs de toutous - foutu trafiquants de drogue - est à peine boostée par de maigres saillies musclées illisibles.
On s'ennuie un peu, beaucoup, à la folie, quand bien même Eckhart occupe l'espace comme il le peut, sans doute bien trop conscient de la vacuité de l'effort auquel il associe sa carcasse vieillissante - mais pas obsolète, loin de là.
Il est muselé, comme Muzzle... même pas pardon.


Jonathan Chevrier