[CRITIQUE] : Cash Out
Réalisateur : Randall Emmett
Avec : John Travolta, Kristin Davis, Lukas Haas,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min
Synopsis :
Mason est un génie du crime qui monte des braquages complexes qui rapportent gros. Quand son petit frère décide de monter seul un braquage pour récupérer un mystérieux coffre, la situation dérape et Mason est obligé d'intervenir. La situation prend une dimension inattendue quand plusieurs pays se font concurrence pour mettre la main sur le coffre et qu'Interpol se jette à leur trousse.
Critique :
On dit toujours que la quasi-totalité des comédiens et comédiennes de la machine à rêves (comprendre : jungle hostile) Hollywoodienne, ont une date de péremption plus ou moins longue collée sur leur C.V., même si certains arrivent à la tromper avec une habileté parfois hors du commun.
Comme John Travolta, qui par deux fois à réussi à se sortir des limbes dans lesquelles il s'est lui-même jeté (la faute à des choix furieusement douteux), que ce soit à la fin des 80s ou au milieu des 90s, même s'il est aujourd'hui cantonné aux bas fonds des DTV de luxe ricains, cela dit plus honorables que les tataneries amorphes de ce bon vieux Steven Seagal, tournées entre deux usines à yaourt désaffectées bulgares.
Passé de next big thing à l'ascension fulgurante à quasi-has been à la mort du disco (et suite aux sorties presque conjointes des difficilement défendables Staying Alive et Perfect, qui suivait le chef-d'œuvre Blow Out de De Palma, injustement boycotté en salles), le si attachant bonhomme avait su pourtant remonter la pente par deux fois, avec un petit bonheur de comédie romantico-loufoque - Allô Maman, Ici Bébé d'Amy Heckerling -, puis via sa partition tout en héroïne et en pas chaloupés chez Quentin Tarantino, dans le cultissime Pulp Fiction.
S'il a su un temps rester sans encombre dans le viseur des majors Hollywoodiennes (en gros jusqu'au début des années 2000), il a depuis replongé dans les limbes du pire, reprenant presque les sandales abîmées d'un Bruce Willis qui n'est, malheureusement, plus capable de tourner quoi que ce soit.
Mais, en bons cinéphiles à la fois sadiques et nostalgiques que nous sommes, on ne peut pas s'empêcher de loucher sur les DTV hors des radars, auxquels il prête son charisme toujours intact - même sans cheveux -, en attendant de le retrouver, peut-être, dans le dernier long-métrage d'un Quentin Tarantino qui pourrait, soyons fous, lui offrir une troisième et dernière renaissance.
Faites donc entrer le nouvel accusé dans notre box VOD, Cash Out de Randall Emmett (qui avait déjà produit Gotti avec l'éternel Tony Manero), petit thriller/actionner facile où le bonhomme, en charentaises, partage le pouvoir glamour et attractif du projet avec la pétillante Kristin Davies - les fans de Sex and the City, on se sait.
Sorte de réminiscence désespérée de la coolitude des 90s matinée de l'aura cartoonesque et absurde des actionners modernes sauce Fast and Furious - avec un budget Wish -, articulée autour d'un braquage un peu trop bavard qui tourne mal (coucou Ambulance, mais sans l'audace ni les drones), la péloche ne casse évidemment pas la baraque dans son recyclage mignon d'une formule romantico-musclée éculée (littéralement Point Break, où Reeves serait le BFF de Carrie Bradshaw et Swayze un génie du crime chauve), et encore moins dans sa manière pachydermique de lui donner un semblant de rythme (même pas plus animé qu'un samedi après-midi soldes chez Cuir Center), à tel point que l'on ressortirait presque notre DVD du déjà pas folichon Opération Espadon de Dominic Sena, à peine passé le premier quart d'heure de bobine.
Et pourtant, malgré sa prévisibilité irritante - que vient rompre quelques rebondissements à peine cuits - et son manque d'urgence frustrant, difficile de ressortir totalement ennuyé à la vision de ce petit bout de cinéma limité mais divertissant, qui a le bon ton de ne jamais trop se prendre au sérieux et de faire la part belle à son tandem titre, à l'alchimie assez folle.
Alors ouais, Cash Out ne vaudra peut-être pas son pesant de pop-corn pour beaucoup, mais qu'importe, on a su y trouver suffisamment notre compte pour ne pas bouder notre plaisir.
Et puis, tu sais quoi ?
Une suite, Cash Out 2 : High Rollers, toujours avec la même équipe ou presque (Gina Gershon se substitue à Davis), est déjà passé par la case tournage.
Trop de gourmandise tue la gourmandise...
Jonathan Chevrier
Avec : John Travolta, Kristin Davis, Lukas Haas,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min
Synopsis :
Mason est un génie du crime qui monte des braquages complexes qui rapportent gros. Quand son petit frère décide de monter seul un braquage pour récupérer un mystérieux coffre, la situation dérape et Mason est obligé d'intervenir. La situation prend une dimension inattendue quand plusieurs pays se font concurrence pour mettre la main sur le coffre et qu'Interpol se jette à leur trousse.
Critique :
Rien de nouveau sous le soleil du DTV pour Travolta avec #CashOut, petit heist movie romantique qui assume sa prévisibilité autant que son manque de sérieux marqué, où il traine son charisme dégarni aux côtés de Kristin Davis, avec qui l'alchimie est plutôt chouette. Un ch'ti meh pic.twitter.com/4F3g9egrbW
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 12, 2024
On dit toujours que la quasi-totalité des comédiens et comédiennes de la machine à rêves (comprendre : jungle hostile) Hollywoodienne, ont une date de péremption plus ou moins longue collée sur leur C.V., même si certains arrivent à la tromper avec une habileté parfois hors du commun.
Comme John Travolta, qui par deux fois à réussi à se sortir des limbes dans lesquelles il s'est lui-même jeté (la faute à des choix furieusement douteux), que ce soit à la fin des 80s ou au milieu des 90s, même s'il est aujourd'hui cantonné aux bas fonds des DTV de luxe ricains, cela dit plus honorables que les tataneries amorphes de ce bon vieux Steven Seagal, tournées entre deux usines à yaourt désaffectées bulgares.
© Saban Films |
Passé de next big thing à l'ascension fulgurante à quasi-has been à la mort du disco (et suite aux sorties presque conjointes des difficilement défendables Staying Alive et Perfect, qui suivait le chef-d'œuvre Blow Out de De Palma, injustement boycotté en salles), le si attachant bonhomme avait su pourtant remonter la pente par deux fois, avec un petit bonheur de comédie romantico-loufoque - Allô Maman, Ici Bébé d'Amy Heckerling -, puis via sa partition tout en héroïne et en pas chaloupés chez Quentin Tarantino, dans le cultissime Pulp Fiction.
S'il a su un temps rester sans encombre dans le viseur des majors Hollywoodiennes (en gros jusqu'au début des années 2000), il a depuis replongé dans les limbes du pire, reprenant presque les sandales abîmées d'un Bruce Willis qui n'est, malheureusement, plus capable de tourner quoi que ce soit.
Mais, en bons cinéphiles à la fois sadiques et nostalgiques que nous sommes, on ne peut pas s'empêcher de loucher sur les DTV hors des radars, auxquels il prête son charisme toujours intact - même sans cheveux -, en attendant de le retrouver, peut-être, dans le dernier long-métrage d'un Quentin Tarantino qui pourrait, soyons fous, lui offrir une troisième et dernière renaissance.
© Saban Films |
Faites donc entrer le nouvel accusé dans notre box VOD, Cash Out de Randall Emmett (qui avait déjà produit Gotti avec l'éternel Tony Manero), petit thriller/actionner facile où le bonhomme, en charentaises, partage le pouvoir glamour et attractif du projet avec la pétillante Kristin Davies - les fans de Sex and the City, on se sait.
Sorte de réminiscence désespérée de la coolitude des 90s matinée de l'aura cartoonesque et absurde des actionners modernes sauce Fast and Furious - avec un budget Wish -, articulée autour d'un braquage un peu trop bavard qui tourne mal (coucou Ambulance, mais sans l'audace ni les drones), la péloche ne casse évidemment pas la baraque dans son recyclage mignon d'une formule romantico-musclée éculée (littéralement Point Break, où Reeves serait le BFF de Carrie Bradshaw et Swayze un génie du crime chauve), et encore moins dans sa manière pachydermique de lui donner un semblant de rythme (même pas plus animé qu'un samedi après-midi soldes chez Cuir Center), à tel point que l'on ressortirait presque notre DVD du déjà pas folichon Opération Espadon de Dominic Sena, à peine passé le premier quart d'heure de bobine.
© Saban Films |
Et pourtant, malgré sa prévisibilité irritante - que vient rompre quelques rebondissements à peine cuits - et son manque d'urgence frustrant, difficile de ressortir totalement ennuyé à la vision de ce petit bout de cinéma limité mais divertissant, qui a le bon ton de ne jamais trop se prendre au sérieux et de faire la part belle à son tandem titre, à l'alchimie assez folle.
Alors ouais, Cash Out ne vaudra peut-être pas son pesant de pop-corn pour beaucoup, mais qu'importe, on a su y trouver suffisamment notre compte pour ne pas bouder notre plaisir.
Et puis, tu sais quoi ?
Une suite, Cash Out 2 : High Rollers, toujours avec la même équipe ou presque (Gina Gershon se substitue à Davis), est déjà passé par la case tournage.
Trop de gourmandise tue la gourmandise...
Jonathan Chevrier