[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #154. Joe Versus the Volcano
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !
#154. Joe contre le volcan de John Patrick Shanley (1990)
Quand on pense au duo formé par Meg Ryan et Tom Hanks, instinctivement, ce sont les titres cultes que sont Nuits blanches à Seattle et Vous avez un message de Nora Ephron qui sont cités, et un peu trop rarement Joe contre le volcan de John Patrick Shanley - quand bien même pas mal d'entre-nous n'ont aucune connaissance du délire.
Pourtant, le film est la première pièce, définitivement maîtresse, de leur complicité extraordinaire à l'écran (une union platonique qui aurait pu débuter avec Quand Harry rencontre Sally, si l'éternel Forest Gump n'avait pas décliné le rôle in fine tenu par Billy Cristal) qui peut autant se voir comme la confirmation gravée sur la pellicule du statut de coqueluche de la romcom pour la première - et ce malgré le bide du film en salles -, et le chant du cygne du second au coeur d'une comédie burlesque qui l'avait fait exploser (sa transition vers un cinéma un poil plus sérieux s'opérera quelques mois plus tard tard le mal-aimé Le Bûcher des vanités de Brian De Palma).
Bonne raison donc de remettre, modestement, un petit coup de lumière sur ce petit bout de cinéma gentiment barré et pleinement dans son jus 80s/90s (il est sorti en mars 1990, mais il est totalement 80s dans son mood), vissé sur les atermoiements rocambolesques d'un hypocondriaque déprimé à qui on diagnostic un mystérieux mal asymptomatique qui le tuera en six mois.
Décidé à enfin bouffer la vie à pleine dent, il quitte son boulot à l'usine et accepte la proposition loufoque d'un riche industriel : l'opportunité de jouir d'un voyage luxueux, à condition de sauter dans le volcan d'une île du Pacifique, Waponi Wu (histoire de boucler une sombre affaire de droits d’exploitation minière), accompagné de la fille du milliardaire, Patricia.
Évidemment, rien ne va se passer comme prévu, son sacrifice va être sauver du drame par les flèches de cupidon, et il va vite découvrir qu'on s'est gentiment foutu de sa poire sur sa prétendue mort annoncée.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !
#154. Joe contre le volcan de John Patrick Shanley (1990)
Quand on pense au duo formé par Meg Ryan et Tom Hanks, instinctivement, ce sont les titres cultes que sont Nuits blanches à Seattle et Vous avez un message de Nora Ephron qui sont cités, et un peu trop rarement Joe contre le volcan de John Patrick Shanley - quand bien même pas mal d'entre-nous n'ont aucune connaissance du délire.
Pourtant, le film est la première pièce, définitivement maîtresse, de leur complicité extraordinaire à l'écran (une union platonique qui aurait pu débuter avec Quand Harry rencontre Sally, si l'éternel Forest Gump n'avait pas décliné le rôle in fine tenu par Billy Cristal) qui peut autant se voir comme la confirmation gravée sur la pellicule du statut de coqueluche de la romcom pour la première - et ce malgré le bide du film en salles -, et le chant du cygne du second au coeur d'une comédie burlesque qui l'avait fait exploser (sa transition vers un cinéma un poil plus sérieux s'opérera quelques mois plus tard tard le mal-aimé Le Bûcher des vanités de Brian De Palma).
© 1990 - Warner Bros. Pictures/Amblin |
Bonne raison donc de remettre, modestement, un petit coup de lumière sur ce petit bout de cinéma gentiment barré et pleinement dans son jus 80s/90s (il est sorti en mars 1990, mais il est totalement 80s dans son mood), vissé sur les atermoiements rocambolesques d'un hypocondriaque déprimé à qui on diagnostic un mystérieux mal asymptomatique qui le tuera en six mois.
Décidé à enfin bouffer la vie à pleine dent, il quitte son boulot à l'usine et accepte la proposition loufoque d'un riche industriel : l'opportunité de jouir d'un voyage luxueux, à condition de sauter dans le volcan d'une île du Pacifique, Waponi Wu (histoire de boucler une sombre affaire de droits d’exploitation minière), accompagné de la fille du milliardaire, Patricia.
Évidemment, rien ne va se passer comme prévu, son sacrifice va être sauver du drame par les flèches de cupidon, et il va vite découvrir qu'on s'est gentiment foutu de sa poire sur sa prétendue mort annoncée.
Du pain béni pour un bonheur de comédie foutraque aux saillies Gilliam-esques et à l'intrigue démente, du pur divertissement cheesy et charmant pas si éloigné des mélos de la grande époque, où Meg Ryan campe inexplicablement trois rôles et où Hanks se fait le véhicule d'un message essentiel et cruellement d'actualité : fuyons l'aliénation et essayons tous de vivre un peu.
Les romcoms ont (souvent) raison...
Jonathan Chevrier
Les romcoms ont (souvent) raison...
Jonathan Chevrier