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[CRITIQUE] : Arcadian


Réalisateur : Benjamin Brewer

Acteurs : Nicolas Cage, Maxwell Jenkins, Sadie Soverall,...
Distributeur : Canal + (MyCanal)
Budget : -
Genre : Action, Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h28min.

Synopsis :
Dans un monde futuriste, un homme et ses deux fils tentent de survivre, alors que la nuit venue, des monstres s'en prennent sauvagement aux humains.



Critique :



Force est d'avouer qu'il nous est obligé de prendre pour acquis le fait que Nicolas Cage, même s'il a su retrouver le chemin de salles obscures ne voulant plus trop de lui pendant une bonne frange des années 2010, ne s'est jamais - et ne compte jamais - totalement dépêtré de la mélasse des DTV de luxe difficilement défendables qui a jonché sa filmographie récente, à tel point qu'il ne cesse de figurer à la distribution de quelques panouilles uniquement où presque bâties sur son propre nom, d'autant qu'il ne cesse d'annoncer que son temps dans le septième art, est compté.

Un tigre ne change jamais ses marques où, plus communément, un comédien aussi malin ne crache pas sur quelques chèques à multiples zéros, après tout, ça met encore un petit peu plus du beurre dans les épinards et le bonhomme n'a plus rien à prouver à personne, sauf peut-être à lui-même, quitte donc à se challenger un peu à l'occasion.

Mais de challenge il n'y en a pas vraiment avec Arcadian de Benjamin Brewer (vétéran des SFX et réalisateur à ses heures - vraiment - perdues), qui avait déjà croisé la route de Cage par le passé (il avait chapeauté le heist movie mou du genou The Trust, avec également Elijah Wood), supposé thriller post-apopo horrifique mais surtout catastrophique, aussi engageant qu'un week-end de détente au camping de Melun (petite dédicace au 77, y'a pas de petite pub pour les natifs que nous sommes), sorte de proto-Sans un Bruit moins catho-déprimé où des créatures extraterrestres pas fine pour un sou et nocturnes, ne sont pas sensible aux bruits (ni à la connerie) mais viennent néanmoins foutre un boxon pas possible sur notre chère planète, tout en se délectant de notre chair.

Courtesy of RLJE Films. An RLJE Films release

Pourquoi ? D'ou viennent-elles ? Comment la société (prononcez so-cié-tay en prenant bien votre temps) est tombée ? Nous mangent-elles aussi avec des fèves et un bon chianti ?
Ne pose pas trop de questions jeune inconscient, et apprécie juste cette modeste balade en terres irlandaises, avec un éternel Castor Troy qui joue ici les padres dévoué et compatissant (même pas une engueulade quand on loupe le couvre-feu) de deux ados qu'il a recueilli tout bébé (en plein apocalyspe), préoccupés à se chamailler tout autant qu'à tomber sous le charme de la fille d'à côté.

À tel point qu'il apparaît presque en retrait de ce teen drama rebello-familier sur fond de passage à l'âge adulte qui bascule vers une horreur presque Carpenterien (presque, calmez-vous), dans sa manière de loucher gentiment sur The Thing (calmez-vous bis), notamment dans le design de ses bestioles changeantes et hybrides (leur conception est justement là où l'originalité du film commence et où elle se termine brutalement), mais aussi un brin dégueulasses.

Fable post-apo adolescente glissant lentement mais sûrement vers la facilité ennuyée et ennuyeuse passé un premier tiers plutôt solide (surtout dans son final en mode Home Alone), Arcadian, pas exempt de deux, trois séquences plutôt chouettes, manque in fine d'une véritable identité et encore plus d'idées propres (la plus stupide étant de ne pas capitaliser sur sa seule et unique arme absolue : sa tête d'affiche), pour aller au-delà de la séance franchement oubliable, même avec un Nic Cage en super papa qui ne laisse pas tomber ses gamins relous.
Parce qu'ils sont si fragiles et au coeur d'une apocalypse prétexte, grandir tu sais, c'est pas si facile...


Jonathan Chevrier




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