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[CRITIQUE] : Une autre vie que la mienne


Réalisatrice•eur : Malgorzata Szumowska et Michal Englert
Avec : Malgorzata Hajewska, Joanna KuligJacek Braciak, Mateusz Więcławek,...
Distributeur : UFO Distribution
Genre : Drame.
Nationalité : Polonais, Suédois.
Durée : 2h04min

Synopsis :
C’est l’histoire d'Andrej, bon mari et jeune père, dans une petite ville de Pologne. De plus en plus mal à l’aise dans son corps, il tente de trouver sa véritable identité, dans un pays passé en trois décennies du communisme au capitalisme. L’histoire de quelqu’un à qui on interdit d’être soi-même.



Critique :



Hasard du calendrier - où non -, Une autre vie que la mienne de Malgorzata Szumowska et Michal Englert a trouvé son chemin en salles le même jour (ce mercredi 29 mai), que le très beau documentaire La Belle de Gaza de Yolande Zauberman, qui avait lui aussi en son coeur la question de la transidentité confrontée au rejet - violent - de la société contemporaine.

Mais comme souvent, les bonnes intentions ne font pas toujours un bon film - et inversement -, et la péloche, qui se revendique sur le papier autant comme le portrait sur quarante-cinq ans, d'une femme transgenre polonaise, et de sa lutte pour être acceptée par la société et ses proches, que celui d'une nation frappée par les affres du communisme et du capitalisme (et toujours autant en retard concernant les droits civiques de la communauté LGBTQIA+), n'affiche pas la même limonade à l'écran.

Copyright UFO Distribution

Narrativement bordélique comme ce n'est pas permis, l'histoire d'Andrzej/Aniela à qui l'on a interdit d'être soi-même pendant plusieurs décennies, se perd dans un dédale d'une écriture nébuleuse, moins intéressée aux développement de ses personnages qu'à enchaîner les intrigues secondaires dispensable, où même les ellipses comme autant d'allers et retours sensiblement mal négociés - tout comme le vieillissement de ses personnages.
Mais la narration pèche surtout, au-delà de son parallèle politico-maladroit entre les existences troublées de son sujet et de la Pologne, dans sa manière bancale de continuellement jongler entre le mélodrame familial et le conflit identitaire au symbolisme pachydermique, où l'état d'esprit et les motivations du personnage principal sont aussi douloureusement flous que nombreux de ses plans bâclés.

Dommage donc, tant les intentions du tandem de cinéastes s'avéraient sincères sur le papier (retranscrire la réalité du quotidien de la communauté queer dans un environnement ultra-conservateur), tout autant que les prestations de sa distribution (dont une toujours lumineuse Joanna Kulig).


Jonathan Chevrier


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