[CRITIQUE] : Paradis Paris
Réalisatrice : Marjane Satrapi
Acteurs : Monica Bellucci, André Dussollier, Roschdy Zem, Eduardo Noriega, Rossy de Palma, Alex Lutz, Ben Aldridge,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min
Synopsis :
Ex-star de l’opéra, Giovanna fulmine : alors qu’elle a été déclarée morte par erreur, les hommages de la presse tardent à venir. Mike, cascadeur anglais, peut-il décemment trembler devant la mort alors qu’il la défie tous les jours ? Fumer tue, mais Dolorès s’en fout : le jour des 15 ans de sa petite-fille, elle passe unilatéralement un pacte avec Dieu. Alors qu’elle essaie de se suicider, Marie-Cerise, ado harcelée, humiliée et déprimée, est kidnappée et va tout naturellement faire de son ravisseur son psy. Edouard, bien qu’il présente depuis des années une célèbre émission criminelle à la télé, accuse le coup quand sa mortalité se rappelle à lui.
Dans les rues vivantes et cosmopolites de Paris, ces destins s’entremêlent et se répondent, connectés les uns aux autres par des figures universelles du quotidien : une femme de ménage, un flic, un cafetier. Et si, face à la mort, le mieux était encore de vivre ?
Critique :
On avait laissé le doux cinéma de Marjane Satrapi sur une belle occasion manquée, Radioactive, biopic ciblé qui rendait autant hommage au mythe Curie qu'il passait sensiblement à côté de son sujet : soit une étude de caractère fine et juste, allant strictement à l'essentiel et ne s'embarassant pas de quelques excentricités narratives futiles.
Un effort douloureusement trop dépendant de la performance cathartique de Rosamund Pike, parfaite dans le costume de Curie (une femme protégeant sa propriété intellectuelle avec une honnêteté brutale, dans un Paris profondément xénophobe et sexiste), mais aussi et surtout bien trop tributaire d'une narration maladroite, ou les liens narratifs tendus du biopic conventionnel se dissolvaient dans une série d'événements charnières totalement déconnectés.
Quatre ans plus tard, c'est peu ou prou avec les mêmes failles qu'on la retrouve avec son sixième long-métrage, Paradis Paris, sorte de film à sketchs à la philosophie de comptoir sauce drame mélancolico-choral matiné d'un humour noir pas toujours affûté, où la cinéaste se la joue comme Cédric Klapisch en confrontant une sacrée galerie de talents (Monica Bellucci, André Dussollier, Roschdy Zem, Eduardo Noriega, Rossy de Palma, Alex Lutz, Ben Aldridge,...) plus ou moins directement avec la mort - et donc également la vie -, dans un ennui... un peu mortel.
Trop peu de rigueur scénaristique pour un trop plein de personnages taillés à la serpe, chacun peinant à exister au cœur d'une œuvre bordélique - tout comme son montage -, boursouflée de récits inégaux (et à la mise en place plutôt laborieuse) d'où émerge, sporadiquement, la singularité savoureusement étrange et réconfortante du cinéma de la maman de Persepolis, dont le cadre ne semble que faire avec.
Décousu donc, mais surtout furieusement décevant.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Monica Bellucci, André Dussollier, Roschdy Zem, Eduardo Noriega, Rossy de Palma, Alex Lutz, Ben Aldridge,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min
Synopsis :
Ex-star de l’opéra, Giovanna fulmine : alors qu’elle a été déclarée morte par erreur, les hommages de la presse tardent à venir. Mike, cascadeur anglais, peut-il décemment trembler devant la mort alors qu’il la défie tous les jours ? Fumer tue, mais Dolorès s’en fout : le jour des 15 ans de sa petite-fille, elle passe unilatéralement un pacte avec Dieu. Alors qu’elle essaie de se suicider, Marie-Cerise, ado harcelée, humiliée et déprimée, est kidnappée et va tout naturellement faire de son ravisseur son psy. Edouard, bien qu’il présente depuis des années une célèbre émission criminelle à la télé, accuse le coup quand sa mortalité se rappelle à lui.
Dans les rues vivantes et cosmopolites de Paris, ces destins s’entremêlent et se répondent, connectés les uns aux autres par des figures universelles du quotidien : une femme de ménage, un flic, un cafetier. Et si, face à la mort, le mieux était encore de vivre ?
Critique :
À la fois film à sketchs bordélique shooté à la philosophie de comptoir, et drame mélancolico-choral saupoudré d'un humour noir peu affûté,#ParadisParis éreinte plus qu'il ne charme, lui qui souffre autant de son trop plein de persos taillés à la serpe, que d'une écriture inégale pic.twitter.com/FviIYP4wSH
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 12, 2024
On avait laissé le doux cinéma de Marjane Satrapi sur une belle occasion manquée, Radioactive, biopic ciblé qui rendait autant hommage au mythe Curie qu'il passait sensiblement à côté de son sujet : soit une étude de caractère fine et juste, allant strictement à l'essentiel et ne s'embarassant pas de quelques excentricités narratives futiles.
Copyright 2023 - CHRISTOPHE OFFRET/VITO FILMS |
Un effort douloureusement trop dépendant de la performance cathartique de Rosamund Pike, parfaite dans le costume de Curie (une femme protégeant sa propriété intellectuelle avec une honnêteté brutale, dans un Paris profondément xénophobe et sexiste), mais aussi et surtout bien trop tributaire d'une narration maladroite, ou les liens narratifs tendus du biopic conventionnel se dissolvaient dans une série d'événements charnières totalement déconnectés.
Quatre ans plus tard, c'est peu ou prou avec les mêmes failles qu'on la retrouve avec son sixième long-métrage, Paradis Paris, sorte de film à sketchs à la philosophie de comptoir sauce drame mélancolico-choral matiné d'un humour noir pas toujours affûté, où la cinéaste se la joue comme Cédric Klapisch en confrontant une sacrée galerie de talents (Monica Bellucci, André Dussollier, Roschdy Zem, Eduardo Noriega, Rossy de Palma, Alex Lutz, Ben Aldridge,...) plus ou moins directement avec la mort - et donc également la vie -, dans un ennui... un peu mortel.
Copyright 2023 - CHRISTOPHE OFFRET/VITO FILMS |
Trop peu de rigueur scénaristique pour un trop plein de personnages taillés à la serpe, chacun peinant à exister au cœur d'une œuvre bordélique - tout comme son montage -, boursouflée de récits inégaux (et à la mise en place plutôt laborieuse) d'où émerge, sporadiquement, la singularité savoureusement étrange et réconfortante du cinéma de la maman de Persepolis, dont le cadre ne semble que faire avec.
Décousu donc, mais surtout furieusement décevant.
Jonathan Chevrier