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[SƎANCES FANTASTIQUES] : #90. Last Caress

Copyright Le Chat qui Fume

Parce que les (géniales) sections #TouchePasAMes80s et #TouchePasNonPlusAMes90s, sont un peu trop restreintes pour laisser exploser notre amour du cinéma de genre, la Fucking Team se lance dans une nouvelle aventure : #SectionsFantastiques, ou l'on pourra autant traiter des chefs-d'œuvres de la Hammer que des pépites du cinéma bis transalpin, en passant par les slashers des 70's/80's (et même les plus récents); mais surtout montrer un brin la richesse des cinémas fantastique et horrifique aussi abondant qu'ils sont passionnant à décortiquer. Bref, veillez à ce que les lumières soient éteintes, qu'un monstre soit bien caché sous vos fauteuils/lits et laissez-vous embarquer par la lecture nos billets !



#90. Last Caress de Christophe Robin et François Gaillard (2011)


Un an après leur première réalisation, François Gaillard et Christophe Robin continuent sur le chemin de Giallo qui tâche avec Last Caress. Longtemps inédit en France, le long-métrage a été dévoilé par le biais d’une bande-annonce très esthétique à l’intérieur des bonus de Blackaria.
Le film n’a pas eu bonne presse et a un peu stoppé la carrière des deux réalisateurs. À l’époque, si nous voulions voir ce projet, il fallait acheter une édition dvd allemande, hors de prix. À ce stade, c’est du domaine du collector.
Mais voilà qu’en 2023, cette co-production avec l’éditeur Le Chat qui Fume, a bénéficié d’une sortie DVD, via le livre de Damien Granger Sang pour Sang Glamour. Si nous précommandions l’ouvrage, nous avions en cadeau le film.

C’est sans boîtier, ni bonus que le film m’a été livré et c’est tant mieux, car ça prend tout de suite moins de place dans la collection. Nous avons le film, qui démarre juste après avoir mis le disque dans le lecteur. Tout d’abord, de quoi parle Last Caress ? Alors qu'ils s'attendaient à passer un week-end tranquille entre amis dans un manoir, cinq jeunes gens vont devoir faire face à une malédiction familiale ainsi qu'à un tueur sadique et implacable. Aveuglés par leur perpétuelle quête du plaisir charnel, ils ne verront pas se profiler le torrent de violence qui va s'abattre sur eux.

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J’annonce la couleur, le film n’est pas bon, mais est tout de même supérieur à Blackaria. Le manque de moyens et de techniques entraîne cette production vers le bas, et la direction d’acteurs laisse à désirer. En revanche, les deux gros points positifs sont le rythme qui est beaucoup plus soutenu et le maquillage qui est incroyable.
Comme pour Blackaria, les réalisateurs s’inspirent du cinéma d’horreur italien des années 70. On y retrouve du Argento pour l’esthétisme, du Fulci pour le surnaturel, du Ercoli pour le gant du film La mort caresse minuit, et même du D’Amato pour son érotisme maladroit et forcé.
Malheureusement, le tout fait penser à un vieux porno amateur, avec des comédiens en roue libre, des dialogues limites improvisés et des travellings sans trépied (ou avec un trépied trop vissé). Les fulgurances esthétiques relèvent un peu le niveau, mais ne sauvent pas le long-métrage du naufrage. 

Après ce film, les deux bougres n'ont plus travaillé ensemble. En même temps, l'égo et le caractère directif de François Gaillard m'a plutôt choqué, lors des diverses interviews, pour la promotion de Blackaria. Et le mépris qu'il a envers son collègue pour faire le malin, est limite acceptable.
Christophe Robin a travaillé pour une série sur NoLife en 2013, tandis que François Gaillard a continué de réaliser des films en solo ou en binôme.


Jason


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