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[SƎANCES FANTASTIQUES] : #89. The Cat and The Canary

© Rimini Éditions. Tous droits réservés

Parce que les (géniales) sections #TouchePasAMes80s et #TouchePasNonPlusAMes90s, sont un peu trop restreintes pour laisser exploser notre amour du cinéma de genre, la Fucking Team se lance dans une nouvelle aventure : #SectionsFantastiques, ou l'on pourra autant traiter des chefs-d'œuvres de la Hammer que des pépites du cinéma bis transalpin, en passant par les slashers des 70's/80's (et même les plus récents); mais surtout montrer un brin la richesse des cinémas fantastique et horrifique aussi abondant qu'ils sont passionnant à décortiquer. Bref, veillez à ce que les lumières soient éteintes, qu'un monstre soit bien caché sous vos fauteuils/lits et laissez-vous embarquer par la lecture nos billets !


#89. Le Chat et le Canari de Radley Metzger (1978)

À Glendiff en pleine « Grande Guerre » - 1914 -, le riche et gentiment extravagant Cyrus West passe l'arme à gauche, dans sa propre demeure - un immense château.
Vingt ans plus tard, lors d'une sombre nuit d'orage (pour ne rien gâcher évidemment), la notaire Allison Crosby réunit tous les héritiers du bonhomme - plusieurs membres de sa famille - dans la grande salle de la dite baraque afin de divulguer le testament.

Le hic pour tout le monde, c'est qu' à l'ouverture du testament, il est acté qu'Annabelle West en est la légataire universelle et elle laisse des miettes aux autres piranha de la famille.

© 1977 by Grenadier Films Ltd. All Rights Reserved. © Rimini Éditions. Tous droits réservés

Une fortune familiale, propice à un jeu de massacre désorganisé par des déshérités en colère ?
Pas loin, puisque un maniaque s'est supposément échappé d'un hôpital psychiatrique voisin et que les invités, piégés par la météo capricieuse, disparaissent peu à peu et sont vite retrouvés froidement assassinés...

Voilà le pitch du Chat et du Canari de Radley Metzger (figure phare de la sexploitation de l'époque et du porno chic, comme quoi entre la fesse et le polar, il n'y a qu'une caméra), petit morceau de fantastique britannique old school à combustion lente (et basé d'une pièce de théâtre de John Willard, déjà adaptée auparavant par Elliott Nugent et Paul Leni), qui coche tranquillement mais sûrement et avec une frénésie gourmande, toutes les cases du thriller sauce maison hanté/slasher avec un tueur à griffes/murder mystery vraiment tordu citant de loin Agatha Christie, dans une sorte de Cluedo meets Scooby-Doo déglingué et macabre même si particulièrement bien monté (même pas pardon) et exécuté.

© 1977 by Grenadier Films Ltd. All Rights Reserved. © Rimini Éditions. Tous droits réservés

S'il apparaît sensiblement décousu et qu'il passe difficilement la dure (même pas pardon, bis) loi du temps, impossible tout de même de bouder son plaisir devant cette jolie galerie de visages connus - Honor Blackman, Michael Callan ou encore un Edward Fox on fire -, venue s'éclater dans un trip malade mais généreux, tourné dans la même baraque que La Malédiction de Richard Donner - la classe.
Alors oui, il ne pète pas trois pattes à un canard unijambiste, mais ça vaut décemment son pesant de pop-corn.


Jonathan Chevrier