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[INSTANT LITTERATURE] : #25. L’été de la sorcière (Kaho Nashiki)



" Quoi, un site centré sur le cinéma qui papote littérature, mais quelle hérésie ! ".Voilà une manière polie de dire " qu'est-ce qu'on est en train de foutre ", mais à une heure ou la littérature n'a jamais autant été liée au septième art (ah, Hollywood et son manque d'originalité...), nous avons trouvé de bon ton, en temps que media, de voir un petit peu plus loin que le bout de notre plume, et d'élargir notre prisme de partage culturel en papotant littérature donc, sans pour autant que cela soit lié au cinéma - même si cela arrivera certainement souvent.

Armez-vous de vos lunettes, d'un marque-page et d'un potentiel chèque-cadeau FNAC pour faire vos emplettes, et lisez un brin nos recommandations littéraires pleines d'amour, au coeur de notre nouvelle section : Instant Littérature !


#25. L’été de la sorcière de Kaho Nashiki


Premier roman de l'auteure Kaho Nashiki, L’été de la sorcière est publié une première fois en 1995 au Japon, puis réédité en 2017. Le roman a connu un tel succès qu’il a été récompensé par trois prix littéraires. Avec une adaptation au cinéma en 2008, la traduction française du roman est quant à elle publiée en 2021.

Alors que l’auteure s’inspire de son histoire personnelle, le roman suit Mai, une une jeune fille qui refuse de retourner à l'école et qui est envoyée chez sa grand-mère d'origine anglaise pour quelques semaines afin de se ressourcer. La grand-mère de Mai lui apprend qu'elles sont issues d'une lignée de sorcières et lui transmet les secrets dont elle a besoin pour canaliser son pouvoir et, surtout, pour mieux comprendre la vie.

Pour se protéger des démons, ou même pour devenir une sorcière, le plus important est le pouvoir de la volonté. La force de décider par soi-même, d’accomplir ce que l’on a soi-même décidé.

Malgré la simplicité et la délicatesse de l’histoire, L’été de la sorcière est un de ses romans qui marque car il aborde, certes avec pudeur et retenue, des thèmes universels tels que la mort et le deuil. Le roman est également une ode à l'indépendance et à l'importance de la confiance en soi. La relation entre Mai et sa grand-mère est attendrissante, et bien que l’histoire soit courte, l’auteure a réussi à montrer un lien fort entre les deux personnages. L'histoire transmet également un sentiment de nostalgie de l'enfance et des moments simples partagés avec les êtres aimés.

Bien sûr, puisque chacun a sa propre définition du bonheur. Toi aussi, Mai, tu dois chercher ce qui te rend heureuse.

L’été de la sorcière nous plonge dans la campagne japonaise et l'auteure parvient à ajouter une touche d'onirisme à son récit, donnant au roman une atmosphère particulière qui rappelle les films du Studio Ghibli. L'histoire transmet l'importance d'apprécier les plaisirs simples de la vie. On est alors transporté dans un havre de sérénité, avec des passages qui nous plongent dans le merveilleux et d'autres qui, à l’image d’un livre de développement personnel, nous poussent à nous remettre en question. La force de ce roman réside dans sa simplicité, et nous montre alors qu’une vie simple peut malgré tout être magique.


Jules Basile

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