[CRITIQUE] : Le Colibri
Réalisatrice : Francesca Archibugi
Acteurs : Pierfrancesco Favino, Kasia Smutniak, Bérénice Bejo, Laura Morante,...
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Italien, Français.
Durée : 2h06min
Synopsis :
Adaptation du roman du même nom de Sandro Veronesi.
Début des années 70. C'est au bord de la mer que Marco Carrera rencontre pour la première fois Luisa Lattes, une belle fille un peu particulière. C'est un amour qui ne sera jamais consommé mais qui ne s'éteindra jamais. La vie conjugale de Marco se déroulera à Rome, avec Marina et leur fille Adèle. En proie à un destin sinistre qui le soumet à de terribles épreuves, Marco se retrouve à Florence. Prêt à le protéger des pires coups du destin, Daniele Carradori, psychanalyste de Marina, apprend à Marco à faire face aux changements les plus inattendus de la vie.
Critique :
On a tous été marqué par notre premier amour, cette passion qui nous a animée et que l'on érige, souvent à tort, comme le mètre étalon de toutes nos histoires, peut-être même encore plus si celui-ci n'a pas été consommé (le fameux " et si... " à la nostalgie proprement dévastatrice).
Ce dit amour hante Marco Carrera, surnommé « le colibri » (d'où le titre), môme d'un couple qui n'a jamais particulièrement nagé dans le bonheur, qui depuis l'adolescence est amoureux de son ancienne voisine, Luisa.
Une passion qui l'a suivi même longtemps après avoir embrassé sa vie d'adulte, semée d'embûches et d'une quête de bonheur impossible, même après avoir épousé une autre femme, Marina, dans une union qui, comme celles de ses parents, est bardée de problèmes...
Il y a quelque chose de profondément frustrant à la vision du douzième long-métrage de la cinéaste Francesca Archibugi, Le Colibri tant, au-delà du fait qu'il souffre des mêmes faiblesses attribuables à son matériau d'origine, le roman éponyme de Sandro Veronesi (une écriture très souvent auto-satisfaite, qui se réfugie dans le caprice d'un gloubi-boulga romantico-temporel qui n'a ni la force, et encore moins la volonté, de donner la moindre substance ni la moindre profondeur, à ses personnages), le film n'a jamais l'air d'être plus autre chose qu'une énième radioscopie de la bourgeoisie italienne, thème totem avec lequel la production cinématographique italienne fait définitivement corps depuis toujours.
Embrassant tous les clichés possibles et imaginables, sans jamais chercher à réinterpréter son matériel ni son prisme, sautant sans emprise d'une séquence " clé " à l'autre, d'un événement flanquée au cœur de l'adolescence à une autre en pleine âge mûr (avec un maquillage des plus aléatoire), dans un enchaînement d'allées et venues spatio-temporelles censer composer une mosaïque existentielle d'un homme face à ses souvenirs et un destin sinistre, confrontés à ses choix ou son inaction (où à des deuils censés être formateurs, mais dont la structure narrative annihile tout impact), qui l'ont emmuré dans un chagrin insondable.
Mais dans ce récit d'une vie, ce mélodrame familier à la fois riche en événements et pourtant furieusement répétitif, c'est justement de vie qu'il manque cruellement, de passion, d'envie et surtout de coeur, tant tout le film, à la longueur conséquente, est plombé par une écriture mécanique qui suscite un désintérêt étrange et profond pour ses personnages (toute l'émotion passe, volontairement ou non, par une bande originale il est vrai plutôt bien choisie et riche en tubes franco-italiens des 70s), et ce malgré la prestation imposante d'un Pierfrancesco Favino qui vampirise l'écran.
Acteurs : Pierfrancesco Favino, Kasia Smutniak, Bérénice Bejo, Laura Morante,...
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Italien, Français.
Durée : 2h06min
Synopsis :
Adaptation du roman du même nom de Sandro Veronesi.
Début des années 70. C'est au bord de la mer que Marco Carrera rencontre pour la première fois Luisa Lattes, une belle fille un peu particulière. C'est un amour qui ne sera jamais consommé mais qui ne s'éteindra jamais. La vie conjugale de Marco se déroulera à Rome, avec Marina et leur fille Adèle. En proie à un destin sinistre qui le soumet à de terribles épreuves, Marco se retrouve à Florence. Prêt à le protéger des pires coups du destin, Daniele Carradori, psychanalyste de Marina, apprend à Marco à faire face aux changements les plus inattendus de la vie.
Critique :
Au-delà du fait qu'il souffre des mêmes faiblesses attribuables à son matériau d'origine, #LeColibri n'a jamais l'air d'être plus autre chose qu'une énième radioscopie de la bourgeoisie italienne, plombé par une écriture mécanique qui suscite un désintérêt étrange pour ses persos pic.twitter.com/4erdvOAXVt
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 2, 2023
On a tous été marqué par notre premier amour, cette passion qui nous a animée et que l'on érige, souvent à tort, comme le mètre étalon de toutes nos histoires, peut-être même encore plus si celui-ci n'a pas été consommé (le fameux " et si... " à la nostalgie proprement dévastatrice).
Ce dit amour hante Marco Carrera, surnommé « le colibri » (d'où le titre), môme d'un couple qui n'a jamais particulièrement nagé dans le bonheur, qui depuis l'adolescence est amoureux de son ancienne voisine, Luisa.
Une passion qui l'a suivi même longtemps après avoir embrassé sa vie d'adulte, semée d'embûches et d'une quête de bonheur impossible, même après avoir épousé une autre femme, Marina, dans une union qui, comme celles de ses parents, est bardée de problèmes...
Copyright Paname Distribution |
Il y a quelque chose de profondément frustrant à la vision du douzième long-métrage de la cinéaste Francesca Archibugi, Le Colibri tant, au-delà du fait qu'il souffre des mêmes faiblesses attribuables à son matériau d'origine, le roman éponyme de Sandro Veronesi (une écriture très souvent auto-satisfaite, qui se réfugie dans le caprice d'un gloubi-boulga romantico-temporel qui n'a ni la force, et encore moins la volonté, de donner la moindre substance ni la moindre profondeur, à ses personnages), le film n'a jamais l'air d'être plus autre chose qu'une énième radioscopie de la bourgeoisie italienne, thème totem avec lequel la production cinématographique italienne fait définitivement corps depuis toujours.
Embrassant tous les clichés possibles et imaginables, sans jamais chercher à réinterpréter son matériel ni son prisme, sautant sans emprise d'une séquence " clé " à l'autre, d'un événement flanquée au cœur de l'adolescence à une autre en pleine âge mûr (avec un maquillage des plus aléatoire), dans un enchaînement d'allées et venues spatio-temporelles censer composer une mosaïque existentielle d'un homme face à ses souvenirs et un destin sinistre, confrontés à ses choix ou son inaction (où à des deuils censés être formateurs, mais dont la structure narrative annihile tout impact), qui l'ont emmuré dans un chagrin insondable.
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Mais dans ce récit d'une vie, ce mélodrame familier à la fois riche en événements et pourtant furieusement répétitif, c'est justement de vie qu'il manque cruellement, de passion, d'envie et surtout de coeur, tant tout le film, à la longueur conséquente, est plombé par une écriture mécanique qui suscite un désintérêt étrange et profond pour ses personnages (toute l'émotion passe, volontairement ou non, par une bande originale il est vrai plutôt bien choisie et riche en tubes franco-italiens des 70s), et ce malgré la prestation imposante d'un Pierfrancesco Favino qui vampirise l'écran.