[INSTANT LITTÉRATURE] : #13. Numéro Deux (David Foenkinos)
" Quoi, un site centré sur le cinéma qui papote littérature, mais quelle hérésie ! ".Voilà une manière polie de dire " qu'est-ce qu'on est en train de foutre ", mais à une heure ou la littérature n'a jamais autant été liée au septième art (ah, Hollywood et son manque d'originalité...), nous avons trouvé de bon ton, en temps que media, de voir un petit peu plus loin que le bout de notre plume, et d'élargir notre prisme de partage culturel en papotant littérature donc, sans pour autant que cela soit lié au cinéma - même si cela arrivera certainement souvent.
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#13. Numéro Deux de David Foenkinos
C’est pendant le confinement que David Foenkinos commence à s’intéresser à l’univers d’Harry Potter. C’est en faisant des recherches qu’il apprend que pour l’adaptation cinématographique du premier livre, il y avait deux petits garçons en lice pour le rôle du célèbre sorcier à la cicatrice. Daniel Radcliffe est choisi selon "un petit truc en plus". Dans la vie réelle, c’est Liam Aiken qui se fait recaler pour le rôle d’Harry (l’acteur jouera dans l’adaptation Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire en 2003), mais dans le roman, c’est le petit Martin Hill qui voit sa vie changer du tout au tout après cet échec. Voilà comment est né Numéro Deux.
Au fil des 268 pages, nous suivons alors Martin Hill, un jeune britanno-français en lice pour le rôle d’Harry Potter, face à un jeune Daniel Radcliffe. Et pourtant, tandis qu'il y croyait dur comme fer, c'est cet autre garçon qui remporte le rôle. Le roman suit Martin de ses 11 ans jusqu'à ses 30 ans, montrant comment il a vécu une bonne partie de sa vie dans l’ombre de cet échec. Un échec qui l’a façonné et qui a fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. On découvre alors qu’il a vécu la plupart de ses années jeunesse dans cette ombre, évitant constamment tout ce qui avait un rapport avec Harry Potter. Mais comment échapper à cette saga littéraire et cinématographique, reconnue dans le monde entier ?
Dans l’ensemble, le récit semble un peu exagéré, et certaines réactions de Martin semblent forcées, loin d'être réalistes. Pourtant, c’est bien un traumatisme qu’il a vécu et dont il n’arrive pas à guérir. Un trauma qui l’empêche d’avancer, de nouer des relations durables, etc. L’auteur a ainsi eu la bonne idée de mentionner dans son histoire plusieurs exemples similaires à ceux de Martin, comme Pete Best, celui qui a failli être le batteur des Beatles. En faisant cela, il rend l’histoire de Martin universelle et, malgré l’ampleur que cet échec a pris dans sa vie, on peut s’identifier à lui dans la mesure où nous avons tous vécu un échec dans notre vie. Que ce soit un échec dont nous nous sommes remis ou un échec qui reste en travers de la gorge. Un échec façonne toujours la personne qu’on est à présent.
Avec Numéro Deux, David Foenkinos livre une histoire écrite de manière simple et qui se lit rapidement, mais qui apporte une réflexion profonde et universelle sur la notion d’échec et l’impact énorme qu’il peut avoir sur nos vies.
Jules Basile
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#13. Numéro Deux de David Foenkinos
C’est pendant le confinement que David Foenkinos commence à s’intéresser à l’univers d’Harry Potter. C’est en faisant des recherches qu’il apprend que pour l’adaptation cinématographique du premier livre, il y avait deux petits garçons en lice pour le rôle du célèbre sorcier à la cicatrice. Daniel Radcliffe est choisi selon "un petit truc en plus". Dans la vie réelle, c’est Liam Aiken qui se fait recaler pour le rôle d’Harry (l’acteur jouera dans l’adaptation Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire en 2003), mais dans le roman, c’est le petit Martin Hill qui voit sa vie changer du tout au tout après cet échec. Voilà comment est né Numéro Deux.
Au fil des 268 pages, nous suivons alors Martin Hill, un jeune britanno-français en lice pour le rôle d’Harry Potter, face à un jeune Daniel Radcliffe. Et pourtant, tandis qu'il y croyait dur comme fer, c'est cet autre garçon qui remporte le rôle. Le roman suit Martin de ses 11 ans jusqu'à ses 30 ans, montrant comment il a vécu une bonne partie de sa vie dans l’ombre de cet échec. Un échec qui l’a façonné et qui a fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. On découvre alors qu’il a vécu la plupart de ses années jeunesse dans cette ombre, évitant constamment tout ce qui avait un rapport avec Harry Potter. Mais comment échapper à cette saga littéraire et cinématographique, reconnue dans le monde entier ?
© Julien Faure |
Dans l’ensemble, le récit semble un peu exagéré, et certaines réactions de Martin semblent forcées, loin d'être réalistes. Pourtant, c’est bien un traumatisme qu’il a vécu et dont il n’arrive pas à guérir. Un trauma qui l’empêche d’avancer, de nouer des relations durables, etc. L’auteur a ainsi eu la bonne idée de mentionner dans son histoire plusieurs exemples similaires à ceux de Martin, comme Pete Best, celui qui a failli être le batteur des Beatles. En faisant cela, il rend l’histoire de Martin universelle et, malgré l’ampleur que cet échec a pris dans sa vie, on peut s’identifier à lui dans la mesure où nous avons tous vécu un échec dans notre vie. Que ce soit un échec dont nous nous sommes remis ou un échec qui reste en travers de la gorge. Un échec façonne toujours la personne qu’on est à présent.
Avec Numéro Deux, David Foenkinos livre une histoire écrite de manière simple et qui se lit rapidement, mais qui apporte une réflexion profonde et universelle sur la notion d’échec et l’impact énorme qu’il peut avoir sur nos vies.
Jules Basile