[CRITIQUE] : La Maleta
Réalisateur : Jorge Dorado
Acteurs : Álvaro Morte, Verónica Echegui, María Eugenia Suárez,...
Distributeur : KMBO
Budget : -
Genre : Thriller, Policier.
Nationalité : Espagnol, Argentine, Allemand.
Durée : 1h48min.
Synopsis :
Mario travaille à Madrid au bureau des objets trouvés. Un jour, on lui remet une valise trouvée au fond d’une rivière. À l’intérieur, Mario trouve des vêtements et des ossements d’enfants. La police n’étant pas résolue à enquêter, il décide alors de mener ses propres recherches, au péril de sa vie.
Il méritait décemment un meilleur écrin pour s'exprimer que cette petite bisserie sinistre et oubliable dégainant mollement sa réflexion politique - nous aussi.
Acteurs : Álvaro Morte, Verónica Echegui, María Eugenia Suárez,...
Distributeur : KMBO
Budget : -
Genre : Thriller, Policier.
Nationalité : Espagnol, Argentine, Allemand.
Durée : 1h48min.
Synopsis :
Mario travaille à Madrid au bureau des objets trouvés. Un jour, on lui remet une valise trouvée au fond d’une rivière. À l’intérieur, Mario trouve des vêtements et des ossements d’enfants. La police n’étant pas résolue à enquêter, il décide alors de mener ses propres recherches, au péril de sa vie.
Critique :
Au sein d'un mercredi des sorties un brin sacrifié par un Festival de Cannes qui dégaine d'ailleurs deux de ses sélectionnés dans nos salles - Omar la Fraise de Elias Belkeddar et L'amour et les forêts de Valérie Donzelli -, entre deux blockbusters rutilants qui prennent plus de place que de raison; La Maleta de Jorge Dorado (le plutôt sympathique Mindscape avec Mark Strong et Taissa Farmiga) et sa mention " Reims Polar " avait de quoi gentiment allécher son cinéphile, quand bien même les retours du festival n'étaient pas forcément emballant.
Difficile de ne pas rejoindre la quasi unanimité de ce manque cruel d'enthousiasme à sa vision, tant celui-ci ressemble peu ou prou aux polars noirs/thrillers génériques et faciles vénus tout droit de la péninsule ibérique et produit à la chaîne (comprendre : à l'aveugle) par la firme au Toudoum.
Passé une mise en place plus où moins accrocheuse (le bureau des objets trouvés, lieu aussi mystérieux qu'il est propice à raconter des milliers d'histoires différentes, véritable refuge aux souvenirs abandonnés du monde), le film nous présente un personnage gentiment trouble et asocial, Mario, qui a une fâcheuse habitude, bien que louable sur le papier : celle de se mêler - littéralement - d'affaires qui ne sont pas les siennes, notamment en se consacrant à enquêter sur l'origine des objets qu'on lui donne, afin de les rendre à leurs véritables propriétaires.
Une détermination qui va sérieusement mettre sa vie en danger avec sa dernière découverte (une valise contenant des vêtements et… un squelette de nourrisson), alors qu'il fait la rencontre de Sara, une jeune femme piégée depuis l'enfance dans un impitoyable trafic de prostitution...
Totalement plombé par un scénario bardé d'invraissemblances et au romantisme faisandé, ne donnant jamais suffisamment de profondeur à ses personnages caricaturaux voire limite superficiels, pour susciter la moindre empathie ni même le moindre impact émotionnel; La Maleta, pas forcément non plus aidé par une mise en scène sans ampleur et assez terne, se fait une valise en carton qui roule péniblement sa bosse malgré la partition sous tension de l'excellent Álvaro Morte.
Totalement plombé par un scénario bardé d'invraissemblances et au romantisme faisandé, ne donnant jamais suffisamment de profondeur à ses personnages caricaturaux (voire limite superficiels), #LaMaleta roule péniblement sa bosse malgré la partition intense d'Álvaro Morte. pic.twitter.com/4bz4SjS01B
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 25, 2023
Au sein d'un mercredi des sorties un brin sacrifié par un Festival de Cannes qui dégaine d'ailleurs deux de ses sélectionnés dans nos salles - Omar la Fraise de Elias Belkeddar et L'amour et les forêts de Valérie Donzelli -, entre deux blockbusters rutilants qui prennent plus de place que de raison; La Maleta de Jorge Dorado (le plutôt sympathique Mindscape avec Mark Strong et Taissa Farmiga) et sa mention " Reims Polar " avait de quoi gentiment allécher son cinéphile, quand bien même les retours du festival n'étaient pas forcément emballant.
Difficile de ne pas rejoindre la quasi unanimité de ce manque cruel d'enthousiasme à sa vision, tant celui-ci ressemble peu ou prou aux polars noirs/thrillers génériques et faciles vénus tout droit de la péninsule ibérique et produit à la chaîne (comprendre : à l'aveugle) par la firme au Toudoum.
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Passé une mise en place plus où moins accrocheuse (le bureau des objets trouvés, lieu aussi mystérieux qu'il est propice à raconter des milliers d'histoires différentes, véritable refuge aux souvenirs abandonnés du monde), le film nous présente un personnage gentiment trouble et asocial, Mario, qui a une fâcheuse habitude, bien que louable sur le papier : celle de se mêler - littéralement - d'affaires qui ne sont pas les siennes, notamment en se consacrant à enquêter sur l'origine des objets qu'on lui donne, afin de les rendre à leurs véritables propriétaires.
Une détermination qui va sérieusement mettre sa vie en danger avec sa dernière découverte (une valise contenant des vêtements et… un squelette de nourrisson), alors qu'il fait la rencontre de Sara, une jeune femme piégée depuis l'enfance dans un impitoyable trafic de prostitution...
Totalement plombé par un scénario bardé d'invraissemblances et au romantisme faisandé, ne donnant jamais suffisamment de profondeur à ses personnages caricaturaux voire limite superficiels, pour susciter la moindre empathie ni même le moindre impact émotionnel; La Maleta, pas forcément non plus aidé par une mise en scène sans ampleur et assez terne, se fait une valise en carton qui roule péniblement sa bosse malgré la partition sous tension de l'excellent Álvaro Morte.
Il méritait décemment un meilleur écrin pour s'exprimer que cette petite bisserie sinistre et oubliable dégainant mollement sa réflexion politique - nous aussi.