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[CRITIQUE] : Maurice le chat fabuleux


Réalisateurs : Toby Genkel et Florian Westermann
Acteurs : avec les voix de Hugh Laurie, Emilia Clarke, Himesh Patel,...
Budget : 17M$
Distributeur : KMBO
Genre : Animation, Aventure, Fantastique, Famille.
Nationalité : Britannique, Allemand.
Durée : 1h33min

Synopsis :
Maurice le chat fabuleux arrive dans une nouvelle ville, avec ses compères les rats. Un seul but : arnaquer tout le monde, puis ronronner sur un confortable tas de pièces d’or. Mais, à leur arrivée, des événements mystérieux et magiques troublent leur plan. Rien ne se passe comme prévu et ils décident de mener l’enquête. Démarre alors une grande aventure pour cette petite bande bien poilue !



Critique :


Monument étrange, imaginatif et ironique de la littérature enfantine britannique, l'œuvre fantastique et fantaisiste de feu l'écrivain Terry Pratchett a longtemps impressionné les cinéastes au point qu'aucun où presque ne se soit laissé tenter de s'en accaparer les lignes.
À quelques encablures d'une seconde aventure du Chat Potté qui lui a sensiblement fait de l'ombre (et qui est toujours exploité en salles), le tandem Toby Genkel et Florian Westermann, par le biais du cinéma d'animation, a décidé de sauter le pas avec Maurice le chat fabuleux, adaptation du roman jeunesse The Amazing Maurice and His Educated Rodents publié en 2001, une fable fantaisiste façon relecture gentiment déluré des codes du conte pour enfants, in fine bien plus dans la veine grivoise de son cousin américain Shrek (qui avait lui aussi Terry Rossio au scénario) que des merveilles de chez Ghibli, même s'il a résolument plus de mordant que son pitch félin ne le laisse supposer.

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Porté par une double lecture essentielle pour ne pas perdre de vue son auditoire (il parlera autant aux enfants de par son animation léchée et son humour absurde - malgré quelques élans de violence -, qu'aux adultes dans sa volonté de jouer la carte protéiforme du détournement malin avec un récit dans le récit, qui n'a jamais peur briser le quatrième mur ni de dégainer des références populaires pour s'assurer un certain attachement complice), et une histoire entraînante qui voit un chat qui parle - Maurice - et son partenaire dans le crime, un flûtiste nommé Keith, user de leurs rats savants pour détrousser son prochain avant de tomber sur un ennemi plus fort qu'eux - Rat King - mais aussi trouver une alliée intrépide - Malicia -; le film s'échine tout du long à donner du corps et du coeur à des personnages certes taillés à la serpe, mais pour lesquels on ressent une réelle empathie.
Une empathie qui renforce autant les trous d'une narration un brin facile que les limites d'un budget douloureusement étriqué (même si son animation colorée et rythmée, avec une vraie patine old school, sauve longtemps les apparences), que vient saupoudré un regard philosophique sur la mort (et une morale évidente sur l'importance de l'amitié) et une réelle envie de bien faire.
Pas original pour un sou mais savoureusement cartoonesque, le chat Maurice dégaine une jolie aventure qui vaut décemment son pesant de pop-corn.


Jonathan Chevrier


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