[CRITIQUE] : Les Engagés
Réalisatrice : Emilie Frèche
Avec : Benjamin Lavernhe, Julia Piaton, Bruno Todeschini,...
Distributeur : Tandem
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h38min
Synopsis :
Sur la route de Briançon, la voiture de David percute un jeune exilé poursuivi par la police. Suivant son instinct, David le cache dans son coffre et le ramène chez sa compagne Gabrielle qui vit avec ses deux enfants. Bouleversé par le destin de cet adolescent, David s’engage à l’aider coûte que coûte.
Critique :
Il n'aura pas fallu attendre si longtemps et, en ce sens, c'est un vrai signe de talent, pour que le génial Benjamin Lavernhe passe du statut de second couteau de luxe remarqué à premier rôle crédible au sein d'un septième art hexagonal qui ne regorge pas tant que cela de potentielle next big thing comme lui.
Aussi à l'aise dans le drame que dans l'humour, le comédien roule savamment sa bosse et enchaîne les projets avec une fréquence telle qu'il ne se passe plus une année sans le voir squatter trois où quatre fois nos salles obscures - tant mieux.
En attendant de le découvrir tout prochainement aussi bien dans la peau de l'Abbé Pierre pour le film éponyme de Frédéric Tellier (un rôle pivot qui pourrait bien le faire passer un nouveau cap), où encore dans la cour de Louis XV aux côtés de Johnny Depp au casting de Jeanne du Barry signé Maïwenn, il est ces jours-ci le rôle titre du difficilement défendable Les Engagés, premier long-métrage d'Emilie Frèche, qui reprend comme de nombreuses productions récentes, la question hautement actuelle du sort des réfugiés.
Étiqueté comme " inspiré d'une histoire vraie " pour ne pas que l'on remette totalement en cause la crédibilité de ce qui est conté à l'écran, le film suit les aléas de David, brave ostéopathe vivant à deux pas de la frontière italienne, qui renverse malencontreusement (heureusement) un jeune migrant d'une quinzaine d'années poursuivi par la police.
Responsable, il le soigne avant de l'emmener dans un centre associatif venant en aide aux réfugiés et de débuter, avec sa femme, un long et périlleux combat humanitaire...
Sensiblement inscrit dans la même veine du formidable Welcome de Philippe Lioret, impossible de ne pas ressentir les quelques bonnes intentions qui se cachent derrière le premier effort de la romancière Émilie Frèche, une volonté au demeurant louable de dénoncer/pousser à la réflexion sur la politique migratoire française furieusement hypocrite et loin d'être toujours humaine.
Le problème, c'est que rien ne sonne vraiment juste dans ce drame trop sur-écrit pour ne pas paraître maladroit et/où artificiel, jamais relevé par des personnages peu développés, des dialogues caricaturaux ni par une mise en scène dénuée de toute ampleur, symptomatique d'une écriture allant à tâtons et ne sachant jamais vraiment prendre position.
Jamais vibrant et encore moins empathique dans son plaidoyer pourtant pétri d'humanité, la péloche ne vaut in fine que pour l'interprétation plutôt juste du tandem Benjamin Lavernhe/Julia Piaton, faisant beaucoup avec peu.
C'est maigre, rachitique même...
Jonathan Chevrier
Avec : Benjamin Lavernhe, Julia Piaton, Bruno Todeschini,...
Distributeur : Tandem
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h38min
Synopsis :
Sur la route de Briançon, la voiture de David percute un jeune exilé poursuivi par la police. Suivant son instinct, David le cache dans son coffre et le ramène chez sa compagne Gabrielle qui vit avec ses deux enfants. Bouleversé par le destin de cet adolescent, David s’engage à l’aider coûte que coûte.
Critique :
Rien ne sonne vraiment juste avec #LesEngagés, drame trop sur-écrit et caricatural pour ne pas paraître maladroit et/où artificiel dans sa volonté certes louable, de pousser à la réflexion sur la politique migratoire française. Reste un joli tandem Benjamin Lavernhe/Julia Piaton pic.twitter.com/ej43iukYne
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 26, 2022
Il n'aura pas fallu attendre si longtemps et, en ce sens, c'est un vrai signe de talent, pour que le génial Benjamin Lavernhe passe du statut de second couteau de luxe remarqué à premier rôle crédible au sein d'un septième art hexagonal qui ne regorge pas tant que cela de potentielle next big thing comme lui.
Aussi à l'aise dans le drame que dans l'humour, le comédien roule savamment sa bosse et enchaîne les projets avec une fréquence telle qu'il ne se passe plus une année sans le voir squatter trois où quatre fois nos salles obscures - tant mieux.
En attendant de le découvrir tout prochainement aussi bien dans la peau de l'Abbé Pierre pour le film éponyme de Frédéric Tellier (un rôle pivot qui pourrait bien le faire passer un nouveau cap), où encore dans la cour de Louis XV aux côtés de Johnny Depp au casting de Jeanne du Barry signé Maïwenn, il est ces jours-ci le rôle titre du difficilement défendable Les Engagés, premier long-métrage d'Emilie Frèche, qui reprend comme de nombreuses productions récentes, la question hautement actuelle du sort des réfugiés.
Copyright Tandem Films |
Étiqueté comme " inspiré d'une histoire vraie " pour ne pas que l'on remette totalement en cause la crédibilité de ce qui est conté à l'écran, le film suit les aléas de David, brave ostéopathe vivant à deux pas de la frontière italienne, qui renverse malencontreusement (heureusement) un jeune migrant d'une quinzaine d'années poursuivi par la police.
Responsable, il le soigne avant de l'emmener dans un centre associatif venant en aide aux réfugiés et de débuter, avec sa femme, un long et périlleux combat humanitaire...
Sensiblement inscrit dans la même veine du formidable Welcome de Philippe Lioret, impossible de ne pas ressentir les quelques bonnes intentions qui se cachent derrière le premier effort de la romancière Émilie Frèche, une volonté au demeurant louable de dénoncer/pousser à la réflexion sur la politique migratoire française furieusement hypocrite et loin d'être toujours humaine.
Le problème, c'est que rien ne sonne vraiment juste dans ce drame trop sur-écrit pour ne pas paraître maladroit et/où artificiel, jamais relevé par des personnages peu développés, des dialogues caricaturaux ni par une mise en scène dénuée de toute ampleur, symptomatique d'une écriture allant à tâtons et ne sachant jamais vraiment prendre position.
Jamais vibrant et encore moins empathique dans son plaidoyer pourtant pétri d'humanité, la péloche ne vaut in fine que pour l'interprétation plutôt juste du tandem Benjamin Lavernhe/Julia Piaton, faisant beaucoup avec peu.
C'est maigre, rachitique même...
Jonathan Chevrier