[CRITIQUE] : Charlotte
Réalisateurs : Éric Warin et Tahir Rana
Acteurs : avec les voix (VF) de Marion Cotillard et Romain Duris, (VO) de Keira Knightley, Sam Claflin, Sophie Okenodo, Jim Broadbent,...
Distributeur : Nour Films
Budget : -
Genre : Animation, Drame, Biopic, Historique.
Nationalité : Canada, Français, Belge.
Durée : 1h32min.
Synopsis :
Charlotte Salomon est une jeune peintre juive allemande, dont le destin bascule à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Face au tourbillon de l’histoire et à la révélation d’un secret de famille, seul un acte extraordinaire pourra la sauver. Elle entame alors l’oeuvre de sa vie...
Critique :
Il y a quelque chose d'intimement beau mais aussi de totalement cohérent dans l'entreprise entreprit par les cinéastes Éric Warin et Tahir Rana avec leur film Charlotte, de vouloir conter l'histoire de la peintre juive-allemande Charlotte Salomon au travers du prisme de l'animation, tant l'artiste elle-même, fauchée dans la fleur de l'âge à Auschwitz, avait entreprit son autobiographie complexe à travers ses propres peintures - plus de sept cents qui retracent son quotidien.
Où quand l'art imite l'art qui imite la vie, même si l'équation finale s'avère sensiblement plus ardue qu'elle ne semble l'être sur le papier, tant le style fascinant et personnel de Salomon ne semble jamais réellement se répercuter sur la toile cinématographique, tant son esthétisme et la subtilité de ses peintures qui apparaissent pourtant au fur et à mesure du récit et du temps de leur création, ne prenne pas autant vie si subtilement par le biais de l'animation - la question reste entière si cela aurait pu où non être le cas avec un biopic plus conventionnel et en prise de vues réelles.
Quelque chose semble continuellement manquer à Charlotte même si, paradoxalement, la peinture qu'en fait le tandem Warin/Rana n'en est pas moins captivante de part la réalité incroyable de son histoire et de sa démarche artistique (une oeuvre du ressenti, fortement influencé par l'expressionnisme allemand du début du XXe siècle), une femme inspirée et inspirante frappée de plein fouet par la dureté (comprendre : stupidité) du monde, endurant les affres d'une vie semée d'embûches et d'une oppression de plus en plus étouffante - la montée du nazisme et de l'antisémitisme dans l'Allemagne puis la France d'entre-deux-guerres -, pour mieux faire exploser sa créativité au coeur de la douleur et de la haine.
À défaut de concocter animation faisant preuve de plus d'originalite expressive et de singularité dialectique (même le pimpant casting vocal ne semble jamais totalement s'accorder avec leurs doubles animés), Charlotte n'en est pas moins un effort louable et sincère dans sa manière de rendre hommage à une artiste pionnière (considérée d'ailleurs comme l'auteure du premier roman graphique) qui a su dans l'urgence et sous le poids de la répression, témoigner de sa vie et la faire devenir art.
Jonathan Chevrier
Acteurs : avec les voix (VF) de Marion Cotillard et Romain Duris, (VO) de Keira Knightley, Sam Claflin, Sophie Okenodo, Jim Broadbent,...
Distributeur : Nour Films
Budget : -
Genre : Animation, Drame, Biopic, Historique.
Nationalité : Canada, Français, Belge.
Durée : 1h32min.
Synopsis :
Charlotte Salomon est une jeune peintre juive allemande, dont le destin bascule à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Face au tourbillon de l’histoire et à la révélation d’un secret de famille, seul un acte extraordinaire pourra la sauver. Elle entame alors l’oeuvre de sa vie...
Critique :
Malgré une animation qui manque cruellement de vie et du trait artistique subtil de son sujet, #Charlotte n'en est pas moins un effort louable et sincère dans sa manière de rendre hommage à une artiste pionnière qui a su dans l'urgence, témoigner de sa vie et la faire devenir art pic.twitter.com/qV3NwLVlVk
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 8, 2022
Il y a quelque chose d'intimement beau mais aussi de totalement cohérent dans l'entreprise entreprit par les cinéastes Éric Warin et Tahir Rana avec leur film Charlotte, de vouloir conter l'histoire de la peintre juive-allemande Charlotte Salomon au travers du prisme de l'animation, tant l'artiste elle-même, fauchée dans la fleur de l'âge à Auschwitz, avait entreprit son autobiographie complexe à travers ses propres peintures - plus de sept cents qui retracent son quotidien.
Où quand l'art imite l'art qui imite la vie, même si l'équation finale s'avère sensiblement plus ardue qu'elle ne semble l'être sur le papier, tant le style fascinant et personnel de Salomon ne semble jamais réellement se répercuter sur la toile cinématographique, tant son esthétisme et la subtilité de ses peintures qui apparaissent pourtant au fur et à mesure du récit et du temps de leur création, ne prenne pas autant vie si subtilement par le biais de l'animation - la question reste entière si cela aurait pu où non être le cas avec un biopic plus conventionnel et en prise de vues réelles.
© January Films - Walking the Dog - WTD Les Productions Balthazar |
Quelque chose semble continuellement manquer à Charlotte même si, paradoxalement, la peinture qu'en fait le tandem Warin/Rana n'en est pas moins captivante de part la réalité incroyable de son histoire et de sa démarche artistique (une oeuvre du ressenti, fortement influencé par l'expressionnisme allemand du début du XXe siècle), une femme inspirée et inspirante frappée de plein fouet par la dureté (comprendre : stupidité) du monde, endurant les affres d'une vie semée d'embûches et d'une oppression de plus en plus étouffante - la montée du nazisme et de l'antisémitisme dans l'Allemagne puis la France d'entre-deux-guerres -, pour mieux faire exploser sa créativité au coeur de la douleur et de la haine.
À défaut de concocter animation faisant preuve de plus d'originalite expressive et de singularité dialectique (même le pimpant casting vocal ne semble jamais totalement s'accorder avec leurs doubles animés), Charlotte n'en est pas moins un effort louable et sincère dans sa manière de rendre hommage à une artiste pionnière (considérée d'ailleurs comme l'auteure du premier roman graphique) qui a su dans l'urgence et sous le poids de la répression, témoigner de sa vie et la faire devenir art.
Jonathan Chevrier