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[CRITIQUE] : Dragon Ball Super : Super Hero


Réalisateur : Tetsurô Kodama
Acteurs : Patrick Borg, Masako Nozawa, Mark Lesser,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Action, Animation, Arts Martiaux Aventure, Fantastique.
Nationalité : Japonais.
Durée : 1h39min

Synopsis :
L'armée du Ruban Rouge avait été détruite par Son Goku, mais des individus ont décidé de la faire renaître. Ils ont ainsi créé les cyborgs ultimes, Gamma 1 et Gamma 2. Autoproclamés les « Super Héros », ils lancent une attaque contre Piccolo et Son Gohan. Quel est le but de cette nouvelle organisation du Ruban Rouge ? Face à ce danger qui se rapproche, il est temps pour les vrais héros de se réveiller !



Critique :


Alors que l'animé Dragon Ball Super prend férocement son temps pour revenir sur les ondes, et que le manga part littéralement dans tous les sens au point de trahir même les attitudes de nombreux de ses personnages titres (Goku ressemble de plus en plus à Adam Sandler), l'OAV Dragon Ball Super : Super Hero de Tetsuro Kodama - avec Akira Toriyama au scénario - arrive presque à point nommé pour titiller (le passage de la 2D à la 3D, entamé dès Dragon Ball Super : Broly, vu comme une trahison ultime pour beaucoup) autant que calmer un brin les attentes des fans, si ce n'est qu'il n'implique cette fois plus vraiment ces deux héros principaux (Goku et Vegeta, cantonnés à un caméo de luxe et un final qui dynamite la dynamique guerrière du tandem), mais bien le duo Gohan et Piccolo, de loin l'une des relations les mieux brossées de toute l'histoire du show (et accessoirement deux des personnages les moins bien traités de DBS), dans ce qui peut se voir comme un remake animé de Taken, bardé de nostalgie et avec une mise en avant des thèmes de la famille et de l'amitié plus prégnante que par le passé.

Copyright ©BIRD STUDIO/SHUEISHA ©2022 DRAGON BALL SUPER Film Partners

Recyclant une fois de plus un vilain majeur de DBZ (Cell mais surtout l'armée du Ruban Rouge, détruite par Goku dans sa jeunesse et indirectement revenue sur le devant de la scène avec l'arc des cyborgs et du Dr Gero), sans pour autant se perdre dans une relecture totale des personnages (le défaut majeur du précédent OAV), le film, sensiblement canon (même si l'on ne comprend plus rien du tout à la timeline d'une série devant se clore aux derniers instants de DBZ et à l'arrivée de Oub), incarne une évasion légère mais complexe à la fois, tentant de dégainer une intrigue suffisamment développée sans pour autant la plomber avec un humour à double tranchant, aussi désopilant qu'il peut être parfois irritant dans sa manière de ralentir le rythme de l'intrigue.
Porté par une animation globalement réussite (malgré quelques gros couacs), solide dans les échanges de politesses musclés (les bastons sont toutes très bien emballées et agrémentées de vraies idées de mises en scène) et surtout férocement louable dans sa manière de (re)mettre en avant Gohan et Piccolo, Dragon Ball Super : Super Hero, loin d'être toujours parfait (cette transformation de Gohan...) n'en est pas moins un excellent OAV, même si l'on peut trouver décevant qu'une telle menace ne soit réservé qu'à un petit film de quatre-vingt-dix minutes, à moins que, comme pour Battle of God et La Résurrection de Freezer, ce n'est que les prémisses d'un arc plus développé dans l'animé...


Jonathan Chevrier