[CRITIQUE] : Luck
Réalisatrice : Peggy Holmes
Avec : avec les voix de Louane Emera, Eva Noblezada, Lil Rel Howery,…
Distributeur : Apple TV Plus
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Famille, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min
Synopsis :
Sam Greenfield est la personne la plus malchanceuse du monde. Lorsqu’elle découvre pour la première fois la Terre de la Chance, Sam se lance dans une aventure pour apporter un peu de chance à sa meilleure amie. Mais les humains étant interdits dans ce monde magique, le seul espoir de Sam est de faire équipe avec des créatures qui y vivent.
Critique :
Plus où moins persona non grata chez la firme aux grandes oreilles et à Hollywood (enfin, surtout moins que plus hein), John Lasseter fait cependant déjà son come-back dans le game du côté de Skydance Animation (dont les quatre prochains films sont promis à Apple TV), en tentant de reproduire la formule magique de Pixar du côté de ce qui se rêve comme un nouveau pôle d'animation phare de l'industrie américaine.
Premier long-métrage de cet édifice naissant, Luck de Peggy Holmes louche sensiblement du côté des merveilleux Inside Out et Soul, avec son récit tentaculaire mêlant réalité et monde imaginaire, vissé sur les aternoiements d'une jeune femme, Sam Greenfield, une orpheline en passe de quitter le foyer pour filles où elle a passé toute son enfance.
Incarnation parfaite de la malchance, elle va pourtant voir, par le petit coup de pouce du destin - où plutôt le coup de patte d'un chat noir -, la chance tourner enfin en sa faveur.
Pure héroïne Pixarienne qui s'accommode de l'adversité autant que ses motivations premières sont totalement désintéressées, sans que jamais la narration de tourne de manière cynique et manipulatrice ces doux traits de caractère, Sam est littéralement le coeur tendre et vulnérable de Luck, et la suivre au quotidien dans une vie qui ne lui fait absolument pas de cadeau est sans doute ce que le cinéma d'animation nous a offert de plus empathique jusqu'à aujourd'hui en 2022.
Tout vascille finalement lorsque la narration laisse parler son pendant fantastique foutraque et son " pays de la chance ", délaissant ses thèmes essentiels pour se laisser aller à une théorisation mignonne mais trop simpliste sur la malchance (qui serait le fruit des créatures magiques qui fabriquent et attribuent au hasard la chance aux humains) qui, consciemment ou non, accentue encore plus sa comparaison avec les oeuvres Pixar - et pas uniquement celles mentionnées plus haut.
S'il est indéniable que tout habitué du cinéma d'animation de Disney et Pixar reconnaîtra instantanément leur sensibilité narrative et leur chaleur humaine, il manque cependant à Luck ce petit degré d'authenticité qui fait la différence, même lorsqu'il plonge tête la première dans le bassin des tropes familiers.
Un sympathique premier effort donc, même s'il a une furieuse tendance à jouer la sécurité en ne depassant jamais les clous d'une formule éprouvée.
Jonathan Chevrier
Avec : avec les voix de Louane Emera, Eva Noblezada, Lil Rel Howery,…
Distributeur : Apple TV Plus
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Famille, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min
Synopsis :
Sam Greenfield est la personne la plus malchanceuse du monde. Lorsqu’elle découvre pour la première fois la Terre de la Chance, Sam se lance dans une aventure pour apporter un peu de chance à sa meilleure amie. Mais les humains étant interdits dans ce monde magique, le seul espoir de Sam est de faire équipe avec des créatures qui y vivent.
Critique :
Louche sensiblement du côté des magiques Inside Out et Soul, avec son mélange entre réalité touchante et monde imaginaire, vissé sur les aléas d'une héroïne purement Pixarienne, #Luck charme jusqu'à ce que son récit vascille vers un pendant fantastique trop simpliste et foutraque pic.twitter.com/PAlTDoYBrj
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 6, 2022
Plus où moins persona non grata chez la firme aux grandes oreilles et à Hollywood (enfin, surtout moins que plus hein), John Lasseter fait cependant déjà son come-back dans le game du côté de Skydance Animation (dont les quatre prochains films sont promis à Apple TV), en tentant de reproduire la formule magique de Pixar du côté de ce qui se rêve comme un nouveau pôle d'animation phare de l'industrie américaine.
Premier long-métrage de cet édifice naissant, Luck de Peggy Holmes louche sensiblement du côté des merveilleux Inside Out et Soul, avec son récit tentaculaire mêlant réalité et monde imaginaire, vissé sur les aternoiements d'une jeune femme, Sam Greenfield, une orpheline en passe de quitter le foyer pour filles où elle a passé toute son enfance.
Incarnation parfaite de la malchance, elle va pourtant voir, par le petit coup de pouce du destin - où plutôt le coup de patte d'un chat noir -, la chance tourner enfin en sa faveur.
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Pure héroïne Pixarienne qui s'accommode de l'adversité autant que ses motivations premières sont totalement désintéressées, sans que jamais la narration de tourne de manière cynique et manipulatrice ces doux traits de caractère, Sam est littéralement le coeur tendre et vulnérable de Luck, et la suivre au quotidien dans une vie qui ne lui fait absolument pas de cadeau est sans doute ce que le cinéma d'animation nous a offert de plus empathique jusqu'à aujourd'hui en 2022.
Tout vascille finalement lorsque la narration laisse parler son pendant fantastique foutraque et son " pays de la chance ", délaissant ses thèmes essentiels pour se laisser aller à une théorisation mignonne mais trop simpliste sur la malchance (qui serait le fruit des créatures magiques qui fabriquent et attribuent au hasard la chance aux humains) qui, consciemment ou non, accentue encore plus sa comparaison avec les oeuvres Pixar - et pas uniquement celles mentionnées plus haut.
S'il est indéniable que tout habitué du cinéma d'animation de Disney et Pixar reconnaîtra instantanément leur sensibilité narrative et leur chaleur humaine, il manque cependant à Luck ce petit degré d'authenticité qui fait la différence, même lorsqu'il plonge tête la première dans le bassin des tropes familiers.
Un sympathique premier effort donc, même s'il a une furieuse tendance à jouer la sécurité en ne depassant jamais les clous d'une formule éprouvée.
Jonathan Chevrier