[CRITIQUE] : Dodo
Réalisateur : Panos H. Koutras
Avec : Smaragda Karydi, Akis Sakellariou, Natasa Exintaveloni,…
Distributeur : Pyramide Distribution
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Grecque, Français, Belge.
Durée : 2h12min
Synopsis :
Dans leur luxueuse villa aux environs d’Athènes, Mariella et Pavlos, un couple au bord de la ruine, s’apprêtent à célébrer le mariage de leur fille Sofia avec un riche héritier. C’est alors qu’un dodo, oiseau disparu il y a 300 ans, fait son apparition, entraînant tous les protagonistes dans une ronde folle. La situation sera bientôt hors de contrôle...
Critique :
Les comédies dramatiques centrées sur les aternoiements et dilemmes de familles aux figures excentriques et/où hautes en couleurs sont gentiment légion au coeur d'une distribution annuelle où la majorité passe sous les radars des spectateurs les moins avertis, même avec l'étiquette du festival de Cannes collée sur leur bobine.
De là à dire que le nouvel effort de Panos H. Koutras (L'Attaque de la moussaka géante), Dodo, risque de ne pas faire grand bruit dans les salles obscures, est une dure réalité presque aussi tragique que le destin funeste de l'oiseau disparu depuis trois cent ans, que le long-métrage met en scène catalyseur d'enchevêtrements et de conflits liant un couple - et leurs proches - littéralement au bord de la ruine, dont la préoccupation première est d'organiser le mariage de leur fille avec un riche héritier, histoire de sauver le peu d'apparence qu'il reste - même s'ils n'ont pas de quoi payer les ouvriers oeuvrant à la tâche pour la cérémonie.
Joyeux bordel faussement désorganisé aux forts accents Almodovariens, qui se veut comme une observation cynique et théâtrale sincèrement plaisante sur une famille avant tout construite comme un ensemble de secrets individuels qui finissent par se heurter dans l'inconnu où le quasi-dédain (comme le fait que le couple principal vit dans une état d'adultère constant sans que ce soit un enjeu majeur pour l'un ou pour l'autre), sans jamais que la narration ne sur-dramatise les situations; le film, conscient de sa vacuité et de sa familiarité, saupoudre même sa tragi-comédie baroque et cocasse de réflexions contemporaines férocement actuelles, qui ne concerne pas uniquement le seul statut d'une Grèce post-crise économique, dont les ravages sont toujours aussi palpables (flux migratoire, pouvoir d'achat,...).
Pas original pour un sou donc, Dodo se fait néanmoins une agréable comédie de moeurs chorale, absurde et un brin satirique, où l'oiseau disparu fonctionne presque comme la mascotte métaphorique d'une bourgeoisie apathique et à l'hystérie creuse, engoncée dans le mensonge du paraître après avoir été chassée de son trône d'argent par la rude réalité d'une économie à l'agonie.
Le dodo n'a pas survécu, y arriveront-ils ?
Jonathan Chevrier
Avec : Smaragda Karydi, Akis Sakellariou, Natasa Exintaveloni,…
Distributeur : Pyramide Distribution
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Grecque, Français, Belge.
Durée : 2h12min
Synopsis :
Dans leur luxueuse villa aux environs d’Athènes, Mariella et Pavlos, un couple au bord de la ruine, s’apprêtent à célébrer le mariage de leur fille Sofia avec un riche héritier. C’est alors qu’un dodo, oiseau disparu il y a 300 ans, fait son apparition, entraînant tous les protagonistes dans une ronde folle. La situation sera bientôt hors de contrôle...
Critique :
Pas original pour un sou, #Dodo se fait néanmoins une agréable comédie familiale chorale, absurde et un brin satirique, où l'oiseau disparu fonctionne presque comme la mascotte métaphorique d'une bourgeoisie apathique et à l'hystérie creuse, engoncée dans le mensonge du paraître. pic.twitter.com/0lKhlh9LMh
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 10, 2022
Les comédies dramatiques centrées sur les aternoiements et dilemmes de familles aux figures excentriques et/où hautes en couleurs sont gentiment légion au coeur d'une distribution annuelle où la majorité passe sous les radars des spectateurs les moins avertis, même avec l'étiquette du festival de Cannes collée sur leur bobine.
De là à dire que le nouvel effort de Panos H. Koutras (L'Attaque de la moussaka géante), Dodo, risque de ne pas faire grand bruit dans les salles obscures, est une dure réalité presque aussi tragique que le destin funeste de l'oiseau disparu depuis trois cent ans, que le long-métrage met en scène catalyseur d'enchevêtrements et de conflits liant un couple - et leurs proches - littéralement au bord de la ruine, dont la préoccupation première est d'organiser le mariage de leur fille avec un riche héritier, histoire de sauver le peu d'apparence qu'il reste - même s'ils n'ont pas de quoi payer les ouvriers oeuvrant à la tâche pour la cérémonie.
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Joyeux bordel faussement désorganisé aux forts accents Almodovariens, qui se veut comme une observation cynique et théâtrale sincèrement plaisante sur une famille avant tout construite comme un ensemble de secrets individuels qui finissent par se heurter dans l'inconnu où le quasi-dédain (comme le fait que le couple principal vit dans une état d'adultère constant sans que ce soit un enjeu majeur pour l'un ou pour l'autre), sans jamais que la narration ne sur-dramatise les situations; le film, conscient de sa vacuité et de sa familiarité, saupoudre même sa tragi-comédie baroque et cocasse de réflexions contemporaines férocement actuelles, qui ne concerne pas uniquement le seul statut d'une Grèce post-crise économique, dont les ravages sont toujours aussi palpables (flux migratoire, pouvoir d'achat,...).
Pas original pour un sou donc, Dodo se fait néanmoins une agréable comédie de moeurs chorale, absurde et un brin satirique, où l'oiseau disparu fonctionne presque comme la mascotte métaphorique d'une bourgeoisie apathique et à l'hystérie creuse, engoncée dans le mensonge du paraître après avoir été chassée de son trône d'argent par la rude réalité d'une économie à l'agonie.
Le dodo n'a pas survécu, y arriveront-ils ?
Jonathan Chevrier