[CRITIQUE] : Le Divorce de mes marrants
Réalisatrices : Romy Trajman et Anaïs Straumann-Lévy
Avec : -
Distributeur : Ciné Sud Promotion
Budget : -
Genre : Documentaire, Musical.
Nationalité : Français, Belge, Américain.
Durée : 1h23min
Synopsis :
Romy a 23 ans. Elle n’a pas vu son père depuis le divorce de ses parents, il y a 10 ans. Depuis, elle vit une relation fusionnelle avec sa mère avec qui elle a un projet de comédie musicale. En pleine crise existentielle, elle décide de se rendre chez son père, bipolaire, à Bruxelles, et de mener l’enquête sur la raison du divorce de ses parents. Mais cette exploration du passé va faire exploser les non-dits. Une aventure libératrice qui va mêler Shoah, secrets de famille, chansons pop et désir farouche de vie !
Critique :
Si la statistique ambiante veut que presque la moitié des mariages en France finissent par un divorce (statistique pour le coup assez effrayante), les chiffres ne mentionnent évidemment pas en revanche qu'autant de ceux-ci peuvent incarner de véritables traumatismes pour les enfants qui se trouvent au milieu, premières victimes collatérales de ce qui peut apparaître souvent comme un mal nécessaire - selon le quotidien des couples - encore une fois, mais aussi et surtout la pierre angulaire d'un traumatisme intime qui peut poursuivre jusqu'à l'âge adulte - voire même plus.
C'est pleinement dans ce cas de figure que la wannabe cinéaste Romy Traujman se trouve, une crise existentielle qui étouffe tellement son quotidien qu'elle a décidé par la force des choses - mais aussi du cinéma donc -, d'exorciser la douleur de son passé pour s'offrir un avenir si ce n'est radieux, au moins un tant soit peu plus apaisé et moins troublé.
Le Divorce de mes marrants se fait donc le témoignage sur pellicule au plus près de cette odyssée personnelle aussi révélatrice que douloureuse, faits de vérités et de heurts, où elle revient aux racines mêmes de son mal-être : le divorce de ses parents, qui a fait qu'elle et son frère s'en viennent à vivre avec sa mère - avec qui elle a une relation fusionnelle -, sans plus jamais avoir de nouvelle de son paternel, atteint de bipolarité, pendant plus de dix ans.
Accompagnée d’une amie, Anaïs Straumann- Lévy, elle aussi enfant marquée par le divorce, elle pose les questions qui la tiraillent et qu'elle n'avait jamais osé poser avant, que ce soit autant à ses parents qu'à ses grands-parents, dans une enquête familiale qui va déterrer sans forcément le vouloir des souvenirs douloureux (et pas toujours facile à regarder) sur la Shoah et un possible inceste.
Une ambiance pesante embaume ce documentaire dans lequel une impression parfois vivace infuse l'idée que nous sommes sans doute de trop dans cette histoire et qu'elle n'aurait jamais dû dépasser le cadre de l'intimité entre Romy et les siens, mais quelques éclairs de légèreté salvateurs viennent heureusement surgir parfois, par l'intermédiaire d'intermèdes chantées par Traujman elle-même.
Des bouées d'oxygène naturelles même s'il est vrai un poil mecanique (puisque consciemment présentes pour alléger la tension), pour un témoignage filmique aussi gentiment brouillon et douloureux qu'il est sincère.
Avec : -
Distributeur : Ciné Sud Promotion
Budget : -
Genre : Documentaire, Musical.
Nationalité : Français, Belge, Américain.
Durée : 1h23min
Synopsis :
Romy a 23 ans. Elle n’a pas vu son père depuis le divorce de ses parents, il y a 10 ans. Depuis, elle vit une relation fusionnelle avec sa mère avec qui elle a un projet de comédie musicale. En pleine crise existentielle, elle décide de se rendre chez son père, bipolaire, à Bruxelles, et de mener l’enquête sur la raison du divorce de ses parents. Mais cette exploration du passé va faire exploser les non-dits. Une aventure libératrice qui va mêler Shoah, secrets de famille, chansons pop et désir farouche de vie !
Critique :
#LeDivorcedemesmarrants se fait un témoignage sur pellicule au plus près de l'odyssée personnelle et intime de Romy Trajman, revenant aux racines mêmes de son mal-être : le divorce de ses parents. Un documentaire aussi douloureux et gentiment brouillon qu'il est sincère. pic.twitter.com/LK9qbp8zB6
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 23, 2022
Si la statistique ambiante veut que presque la moitié des mariages en France finissent par un divorce (statistique pour le coup assez effrayante), les chiffres ne mentionnent évidemment pas en revanche qu'autant de ceux-ci peuvent incarner de véritables traumatismes pour les enfants qui se trouvent au milieu, premières victimes collatérales de ce qui peut apparaître souvent comme un mal nécessaire - selon le quotidien des couples - encore une fois, mais aussi et surtout la pierre angulaire d'un traumatisme intime qui peut poursuivre jusqu'à l'âge adulte - voire même plus.
C'est pleinement dans ce cas de figure que la wannabe cinéaste Romy Traujman se trouve, une crise existentielle qui étouffe tellement son quotidien qu'elle a décidé par la force des choses - mais aussi du cinéma donc -, d'exorciser la douleur de son passé pour s'offrir un avenir si ce n'est radieux, au moins un tant soit peu plus apaisé et moins troublé.
© Ciné Sud Promotion |
Le Divorce de mes marrants se fait donc le témoignage sur pellicule au plus près de cette odyssée personnelle aussi révélatrice que douloureuse, faits de vérités et de heurts, où elle revient aux racines mêmes de son mal-être : le divorce de ses parents, qui a fait qu'elle et son frère s'en viennent à vivre avec sa mère - avec qui elle a une relation fusionnelle -, sans plus jamais avoir de nouvelle de son paternel, atteint de bipolarité, pendant plus de dix ans.
Accompagnée d’une amie, Anaïs Straumann- Lévy, elle aussi enfant marquée par le divorce, elle pose les questions qui la tiraillent et qu'elle n'avait jamais osé poser avant, que ce soit autant à ses parents qu'à ses grands-parents, dans une enquête familiale qui va déterrer sans forcément le vouloir des souvenirs douloureux (et pas toujours facile à regarder) sur la Shoah et un possible inceste.
Une ambiance pesante embaume ce documentaire dans lequel une impression parfois vivace infuse l'idée que nous sommes sans doute de trop dans cette histoire et qu'elle n'aurait jamais dû dépasser le cadre de l'intimité entre Romy et les siens, mais quelques éclairs de légèreté salvateurs viennent heureusement surgir parfois, par l'intermédiaire d'intermèdes chantées par Traujman elle-même.
Des bouées d'oxygène naturelles même s'il est vrai un poil mecanique (puisque consciemment présentes pour alléger la tension), pour un témoignage filmique aussi gentiment brouillon et douloureux qu'il est sincère.