[CRITIQUE] : Le chemin du bonheur
Réalisateur : Nicolas Steil
Avec : Simon Abkarian, Pascale Arbillot, Django Schrevens,…
Distributeur : Rezo Films
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Luxembourgeois, Français, Belge.
Durée : 1h55min
Synopsis :
Enfant, Saül échappe à la Shoah grâce au kindertransport lui permettant de passer de Vienne à Bruxelles. Quarante ans plus tard, il y est propriétaire d’un restaurant delicatessen dédié au 7ème art où se croisent des personnages aux histoires singulières et joyeuses. Alors qu’il pense avoir surmonté ses traumatismes, il fait la rencontre d’Hannah et s’implique dans le projet cinématographique de l’un de ses amis ; deux événements qui le replongent dans son passé d’enfant caché et le confrontent à des souvenirs profondément enfouis.
Critique :
On ne parle jamais assez de la puissance et du charisme que dégage le génial Simon Abkarian, véritable gueule de cinéma comme on n'en fait que trop peu, une force tranquille qui bouffe l'écran même dans le plus limité des seconds rôles qui lui est alloué.
Pas un petit plaisir alors de le voir camper un premier rôle sur grand écran, comme c'est le cas pour le second long-métrage du cinéaste luxembourgeois Nicolas Steil, Le Chemin du bonheur, adaptation à l'écran du récit romancé qu'Henri Roanne-Rosenblatt a fait de sa rocambolesque existence, au coeur du roman Le Cinéma de Saül Birnbaum; de sa vie de gamin juif autrichien sauvé des ravages de la Shoah après avoir été caché par une famille bruxelloise, à sa vie d'adulte dans les 80s, forgée par un amour sans borne du septième art, qui lui a justement fait ouvrir un restaurant sur le thème du cinéma à Bruxelles.
Du cousu main, que le récit va gentiment complexifier en ajoutant une relation créative avec un jeune apprenti cinéaste chilien inspiré qui entreprend d'adapter son histoire - avec son aide - sur grand écran, mais également une autre romantique par le biais de sa rencontre avec une charmante et mystérieuse projectionniste...
Entre l'épopée historico-mémorielle et le mélodrame sur une romance contrariée et impossible, le tout saupoudré d'une lettre d'amour envers le septième art avec des références plurielles et même un rapport direct avec la mise en abîme de la création d'une oeuvre cinématographique au sein même de la narration; impossible de ne pas admettre que le second effort très théâtral de Nicolas Steil, dont la révérence au chef-d'oeuvre Cinema Paradisio de Giuseppe Tornatore est évidente, est férocement ambitieux, trop sans doute pour son bien tant il a constamment le popotin coincé entre trop de sièges pour ne pas se ramasser la binette dans sa tentative de relier tous les wagons dans un tout cohérent.
Au-delà de sa narration foisonnante et forcée, la péloche pêche également dans son indécision entre embrasser une émotion plus prégnante et/où une fantaisie plus affirmée, pas aidé par une mise en scène ne donnant jamais assez de corps à l'enthousiasme sincère derrière les bonnes intentions de Steil.
Reste alors un hommage vibrant et mélancolique au septième art, de jolis caméos (Brigitte Fossey, Michel Vuillermoz,...) et un charmant couple Simon Abkarian/Pascalle Arbillot.
Ah, si les bonnes intentions pouvaient toujours faire de bons films...
Jonathan Chevrier
Avec : Simon Abkarian, Pascale Arbillot, Django Schrevens,…
Distributeur : Rezo Films
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Luxembourgeois, Français, Belge.
Durée : 1h55min
Synopsis :
Enfant, Saül échappe à la Shoah grâce au kindertransport lui permettant de passer de Vienne à Bruxelles. Quarante ans plus tard, il y est propriétaire d’un restaurant delicatessen dédié au 7ème art où se croisent des personnages aux histoires singulières et joyeuses. Alors qu’il pense avoir surmonté ses traumatismes, il fait la rencontre d’Hannah et s’implique dans le projet cinématographique de l’un de ses amis ; deux événements qui le replongent dans son passé d’enfant caché et le confrontent à des souvenirs profondément enfouis.
Critique :
Rien ne fonctionne vraiment avec le mélancolique mais maladroit #LeCheminDuBonheur, qui tente de mêler ambitieusement l'épopée historique et le mélodrame sur une romance contrariée et impossible, sans réellement s'en donner les moyens, malgré un très beau tandem Abkarian/Arbillot pic.twitter.com/Xich2uil0Q
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 15, 2022
On ne parle jamais assez de la puissance et du charisme que dégage le génial Simon Abkarian, véritable gueule de cinéma comme on n'en fait que trop peu, une force tranquille qui bouffe l'écran même dans le plus limité des seconds rôles qui lui est alloué.
Pas un petit plaisir alors de le voir camper un premier rôle sur grand écran, comme c'est le cas pour le second long-métrage du cinéaste luxembourgeois Nicolas Steil, Le Chemin du bonheur, adaptation à l'écran du récit romancé qu'Henri Roanne-Rosenblatt a fait de sa rocambolesque existence, au coeur du roman Le Cinéma de Saül Birnbaum; de sa vie de gamin juif autrichien sauvé des ravages de la Shoah après avoir été caché par une famille bruxelloise, à sa vie d'adulte dans les 80s, forgée par un amour sans borne du septième art, qui lui a justement fait ouvrir un restaurant sur le thème du cinéma à Bruxelles.
Du cousu main, que le récit va gentiment complexifier en ajoutant une relation créative avec un jeune apprenti cinéaste chilien inspiré qui entreprend d'adapter son histoire - avec son aide - sur grand écran, mais également une autre romantique par le biais de sa rencontre avec une charmante et mystérieuse projectionniste...
Copyright Iris productions |
Entre l'épopée historico-mémorielle et le mélodrame sur une romance contrariée et impossible, le tout saupoudré d'une lettre d'amour envers le septième art avec des références plurielles et même un rapport direct avec la mise en abîme de la création d'une oeuvre cinématographique au sein même de la narration; impossible de ne pas admettre que le second effort très théâtral de Nicolas Steil, dont la révérence au chef-d'oeuvre Cinema Paradisio de Giuseppe Tornatore est évidente, est férocement ambitieux, trop sans doute pour son bien tant il a constamment le popotin coincé entre trop de sièges pour ne pas se ramasser la binette dans sa tentative de relier tous les wagons dans un tout cohérent.
Au-delà de sa narration foisonnante et forcée, la péloche pêche également dans son indécision entre embrasser une émotion plus prégnante et/où une fantaisie plus affirmée, pas aidé par une mise en scène ne donnant jamais assez de corps à l'enthousiasme sincère derrière les bonnes intentions de Steil.
Reste alors un hommage vibrant et mélancolique au septième art, de jolis caméos (Brigitte Fossey, Michel Vuillermoz,...) et un charmant couple Simon Abkarian/Pascalle Arbillot.
Ah, si les bonnes intentions pouvaient toujours faire de bons films...
Jonathan Chevrier