[CRITIQUE] : La Traversée
Réalisateur : Varante Soudjian
Acteurs : Alban Ivanov, Lucien Jean-Baptiste, Audrey Pirault,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h45min.
Synopsis :
Éducateurs de quartier, Alex et Stéphanie emmènent cinq ados déscolarisés pour faire une traversée de la Méditerranée et les réinsérer par les valeurs de la mer. Mais arrivés au port, ils tombent sur Riton, leur skippeur, un ancien flic de la BAC, qui a tout quitté pour fuir la banlieue. Ces jeunes, c’est son pire cauchemar. Contraints, ils se retrouvent tous embarqués sur le même bateau pour une virée en mer de quinze jours. Une chose est sûre, après cette Traversée, ils n’auront plus tout à fait la même vision du monde...
Critique :
On en faisait déjà le constat il y a à peine quelques semaines, au moment de la sortie en salles de la très sympathique comédie Le Médecin Imaginaire de d'Ahmed Hamidi, pour laquelle il retrouvait Fatsah Bouyahmed - co-scénariste du film -, avec qui il brille dans La Petite Histoire de France : aussi désopilant et attachant soit-il, Alban Ivanov enchaîne tellement les projets qu'il prend le risque sérieux d'écorner son capital sympathie jusqu'ici intact, en s'octroyant des partitions plus où moins importantes dans des divertissements difficilement défendables.
Présent dans pas moins de quatre films en salles depuis mars (Le Médecin Imaginaire, Les Gagnants, Les SEGPA et Les Folies Fermières), le comédien nous revient avec un cinquième long-métrage, La Traversée, pour lequel il retrouve l'un de ses cinéastes fétiches : Varante Soudjian, papa des sympathiques Walter et Inséparables, dans lesquels le comédien figure déjà casting vedette.
Une nouvelle fois hilarant aux côtés d'Audrey Pirault et Lucien Jean-Baptiste, il incarne ici Riton, un ancien flic gentiment râleur mais férocement vachard de la BAC qui, traumatisé par la banlieue, est devenu skippeur au bord de la Méditerranée.
Pas de bol, lui et son pessimisme latent vont devoir être confronté à cinq jeunes issus de la banlieue pendant quinze jours, accompagnés par deux éducateurs de quartiers, Alex et Stéphanie, qui pensent pouvoir réinsérer ces ados déscolarisés en leur inculquant les valeurs de la mer et un vrai esprit de cohésion en pleine nature.
Virée comico-déglinguée touchante au coeur d'une immensité bleue moins mouvementée que l'équipage qui l'arpente, La Traversée se fait une tendre et bien intentionnée fable sociale, certes pas dénué de gros clichés faciles mais avec un gros coeur qui bat à la bonne place et un humour qui fait souvent mouche.
Sans révolutionner le genre ni même le caricaturer plus que de raison, le troisième effort de Soudjian parle avec bienveillance de la jeunesse - et de ceux qui tentent de l'aider - sans jamais la prendre de haut ni la stigmatiser (preuve d'un regard juste sur l'insertion, l'intolérance et l'incompréhension sociale), pointant du bout de la pellicule sa difficulté à trouver sa place dans un monde où les adultes eux-mêmes peinent à s'y retrouver.
Un modeste petit bout de cinéma de saison qui prône l'entraide, le bon vivre ensemble et la tolérance, tout simplement.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Alban Ivanov, Lucien Jean-Baptiste, Audrey Pirault,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h45min.
Synopsis :
Éducateurs de quartier, Alex et Stéphanie emmènent cinq ados déscolarisés pour faire une traversée de la Méditerranée et les réinsérer par les valeurs de la mer. Mais arrivés au port, ils tombent sur Riton, leur skippeur, un ancien flic de la BAC, qui a tout quitté pour fuir la banlieue. Ces jeunes, c’est son pire cauchemar. Contraints, ils se retrouvent tous embarqués sur le même bateau pour une virée en mer de quinze jours. Une chose est sûre, après cette Traversée, ils n’auront plus tout à fait la même vision du monde...
Critique :
#LaTraversée incarne une tendre fable sociale, certes pas dénué de gros clichés faciles mais avec un gros coeur qui bat à la bonne place et un humour qui fait souvent mouche, Soudjian parlant avec bienveillance de la jeunesse sans jamais la prendre de haut ni la stigmatiser. pic.twitter.com/1G2yubggcw
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 27, 2022
On en faisait déjà le constat il y a à peine quelques semaines, au moment de la sortie en salles de la très sympathique comédie Le Médecin Imaginaire de d'Ahmed Hamidi, pour laquelle il retrouvait Fatsah Bouyahmed - co-scénariste du film -, avec qui il brille dans La Petite Histoire de France : aussi désopilant et attachant soit-il, Alban Ivanov enchaîne tellement les projets qu'il prend le risque sérieux d'écorner son capital sympathie jusqu'ici intact, en s'octroyant des partitions plus où moins importantes dans des divertissements difficilement défendables.
Présent dans pas moins de quatre films en salles depuis mars (Le Médecin Imaginaire, Les Gagnants, Les SEGPA et Les Folies Fermières), le comédien nous revient avec un cinquième long-métrage, La Traversée, pour lequel il retrouve l'un de ses cinéastes fétiches : Varante Soudjian, papa des sympathiques Walter et Inséparables, dans lesquels le comédien figure déjà casting vedette.
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Pas de bol, lui et son pessimisme latent vont devoir être confronté à cinq jeunes issus de la banlieue pendant quinze jours, accompagnés par deux éducateurs de quartiers, Alex et Stéphanie, qui pensent pouvoir réinsérer ces ados déscolarisés en leur inculquant les valeurs de la mer et un vrai esprit de cohésion en pleine nature.
Virée comico-déglinguée touchante au coeur d'une immensité bleue moins mouvementée que l'équipage qui l'arpente, La Traversée se fait une tendre et bien intentionnée fable sociale, certes pas dénué de gros clichés faciles mais avec un gros coeur qui bat à la bonne place et un humour qui fait souvent mouche.
Sans révolutionner le genre ni même le caricaturer plus que de raison, le troisième effort de Soudjian parle avec bienveillance de la jeunesse - et de ceux qui tentent de l'aider - sans jamais la prendre de haut ni la stigmatiser (preuve d'un regard juste sur l'insertion, l'intolérance et l'incompréhension sociale), pointant du bout de la pellicule sa difficulté à trouver sa place dans un monde où les adultes eux-mêmes peinent à s'y retrouver.
Un modeste petit bout de cinéma de saison qui prône l'entraide, le bon vivre ensemble et la tolérance, tout simplement.
Jonathan Chevrier