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[CRITIQUE] : Interceptor


Réalisateur : Matthew Reilly
Avec : Elsa Pataky, Luke Bracey, Aaron Glenane,…
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Thriller, Action, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h36min.

Synopsis :
Dernier officier opérationnel sur une base de défense antimissile isolée, elle livre le combat de sa vie contre des terroristes qui pointent 16 ogives nucléaires volées sur les États-Unis.



Critique :


Plus que n'importe quel autre genre, le cinéma d'action a cruellement besoin de nouveaux visages pour un minimum se renouveler, tant la majorité de ses anciennes gueules si charismatiques (même les plus récentes comme Liam Neeson), se rapprochent gentiment mais sûrement de la retraite - quand certaines ne se perdent pas dans les DTV de luxes tournées entre deux usines désaffectées bulgares.
Que dire de ses figures féminines, tant celles-ci se comptent sur les doigts d'une main méchamment amputée (Noomi Rapace, Kate Beckinsale, Michelle Rodriguez, Charlize Theron,...) tant l'industrie peine toujours autant à conjuguer au pluriel film qui dépote avec héroïne badass.
Suffisamment compétente pour réclamer un poste de titulaire, Elsa Pataky et sa présence fugace au casting de plusieurs suites de la saga Fast and Furious, se voit donc offrir le lead d'une petite bisserie musclée made in Netflix, Interceptor de Matthew Reilly - dont c'est le premier long-métrage -, où elle campe un capitaine militaire défendant une station de missiles contre des terroristes déterminés à tout faire péter.

Copyright Brook Rushton/Netflix

Du velours tant elle laisse exprimer ici sa jolie puissance physique en déboitant du bonhomme définitivement pas prêt à ce que ce petit bout de femme leur mette la pâtée, une femme rompu à l'horreur d'être une femme dans l'armée, et qui essaye de reprendre du service après un événement dévastateur pour elle-même et sa carrière, en étant envoyée au SBX-1 (seul et unique cadre du film), une station d'alerte avancée dans l'océan Pacifique dédiée à la protection des États-Unis contre une attaque de missile nucléaire.
Tout va bien jusqu'à ce que tout va mal, avec l'arrivée du terroriste/ex-officier du renseignement Alexander et de sa bande de lascars pas commode, qui veut prendre le contrôle de la station pour menacer une poignée de villes américaines et récolter une petite somme de billets vert par la même occasion.
Pas forcément original pour un sou, même s'il cherche à donner du corps à son expérience au féminin du monde - toxique - militaire, Interceptor épouse sans réserve les contours du B movie gonzo et absurde, porté une action suffisamment frénétique et autoritaire (même avec une pointe de gore et un caméo improbable de monsieur Pataky à la ville, Chris Hemsworth) pour divertir un auditoire avide de divertissement volontairement simpliste et féroce, directement arraché des 90s.

Copyright Brook Rushton/Netflix

Dans ce qui aurait pu être le véhicule pour un DTV de Wesley Snipes au coeur des années 2000, Elsa Pataky en impose dur, poutre joliment bien des popotins et relève un brin vers le haut une ballade amusante et burnée un brin exagérée, louchant tellement la bave aux lèvres sur Die Hard que s'en est presque indécent.
Interceptor où du Netflix chill et musclé au féminin donc, solidement troussé et aussi vite vu qu'oublié, qui ne pète jamais plus haut que son fessier ne le requiert, que demander de plus au fond ?


Jonathan Chevrier