[CRITIQUE] : Champagne !
Réalisateur : Nicolas Vanier
Acteurs : Elsa Zylberstein, François-Xavier Demaison, Stéphane De Groodt, Eric Elmosnino, Sylvie Testud, Stéfi Celma, Valérie Karsenti, Marie-Julie Baup,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h43min.
Synopsis :
Jean, Patrick, Joanna, Romane et Guillaume se connaissent maintenant depuis plus de 30 ans. Leurs mariages et leurs enfants n'ont pas réussi à les éloigner et justement, ce week-end, la bande de cinquantenaires se retrouve en Champagne pour l'enterrement de vie de garçon de Patrick, le dernier célibataire de la bande. Mais la future épouse, arrivée à l'improviste, ne semble pas faire l'unanimité... Dans ce sublime vignoble, au fil des fous rires, des engueulades et des réconciliations, les tensions rejaillissent... car en amitié, tout le monde trinque !
Critique :
On avait laissé Nicolas Vanier il y a à peine deux ans en terrain conquis avec Poly, petit bout de voyage à hauteur d'enfant aussi humble et touchant qu'il était fantastique et d'une poésie nostalgique, où il égranait avec assurance les thèmes charnières de son cinéma (la sauvegarde des espèces menacées et plus directement de la nature, la nécessité d'entraide, mais surtout la reconnexion avec la nature, nos rêves d'enfants et le rapport justement de ceux-ci, avec les animaux).
Pour son nouvel effort, Champagne ! (qui ne donne absolument pas envie de le sabrer), le bonhomme sort de sa zone de confort pour voguer sur le terrain sinueux et férocement familier du " film de potes " bobo-isant sur les bords, avec dans le rétroviseur - et uniquement dans le rétroviseur - les cultissimes Un Éléphant ça trompe Énormément, Vincent, François, Paul et les Autres ou encore Les Petits Mouchoirs.
De belles références pour une péloche qui ne s'échine pas tant à les égaler un minimum qu'à en cocher toutes les cases faciles en mode pilote automatique dans un cadre viticole prétexte (propice à la picole et donc aux engueulades/conflits), enchaînant les portraits croisés sans saveurs et les élans moderno-ouverts bien trop criards pour être honnêtes, dans une sorte de melting-pot peu inspiré où l'émotion sonne faux au moins autant que ses dialogues sont furieusement clichés (ce bon vieil humour pas drôle sur les minorités ou encore les sempiternels relants misogynes et qu'on affectionne tant).
Mais le plus savoureux réside avant tout et surtout dans les affrontements sans enjeux et redondants entre ses personnages, articulé autour d'un élément déclencheur faisandé (l'enterrement de vie de garçon et l'union d'un cinquantenaire, dernier célibataire de la bande, avec une jeune femme qui ne fait pas l'unanimité parce qu'il faut du clash), sorte de MacGuffin cristallisant - entre-autres - les rancoeurs, la jalousie, la tentation et la dureté du temps qui passe.
Cousu de fil blanc et ne rendant jamais vraiment justice à sa belle galerie de talents (une pluie de visages familiers rompus au genre), Champagne ! fait l'effet d'une fausse cuite au panaché dont la légèreté couplée à un second degré qui excuse tout, chatouillent les intestins plus qu'elle n'enivre.
Plus que du réchauffé, du recyclé conscient et sans âme qui ne s'assume pas.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Elsa Zylberstein, François-Xavier Demaison, Stéphane De Groodt, Eric Elmosnino, Sylvie Testud, Stéfi Celma, Valérie Karsenti, Marie-Julie Baup,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h43min.
Synopsis :
Jean, Patrick, Joanna, Romane et Guillaume se connaissent maintenant depuis plus de 30 ans. Leurs mariages et leurs enfants n'ont pas réussi à les éloigner et justement, ce week-end, la bande de cinquantenaires se retrouve en Champagne pour l'enterrement de vie de garçon de Patrick, le dernier célibataire de la bande. Mais la future épouse, arrivée à l'improviste, ne semble pas faire l'unanimité... Dans ce sublime vignoble, au fil des fous rires, des engueulades et des réconciliations, les tensions rejaillissent... car en amitié, tout le monde trinque !
Critique :
Cousu de fil blanc et ne rendant jamais vraiment justice à sa galerie de talents rompus au genre, #Champagne fait l'effet d'une fausse cuite au panaché dont la légèreté couplée à un second degré jamais drôle qui excuse tout, chatouillent les intestins plus qu'elles n'enivrent pic.twitter.com/O2t6F8999M
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 7, 2022
On avait laissé Nicolas Vanier il y a à peine deux ans en terrain conquis avec Poly, petit bout de voyage à hauteur d'enfant aussi humble et touchant qu'il était fantastique et d'une poésie nostalgique, où il égranait avec assurance les thèmes charnières de son cinéma (la sauvegarde des espèces menacées et plus directement de la nature, la nécessité d'entraide, mais surtout la reconnexion avec la nature, nos rêves d'enfants et le rapport justement de ceux-ci, avec les animaux).
Pour son nouvel effort, Champagne ! (qui ne donne absolument pas envie de le sabrer), le bonhomme sort de sa zone de confort pour voguer sur le terrain sinueux et férocement familier du " film de potes " bobo-isant sur les bords, avec dans le rétroviseur - et uniquement dans le rétroviseur - les cultissimes Un Éléphant ça trompe Énormément, Vincent, François, Paul et les Autres ou encore Les Petits Mouchoirs.
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De belles références pour une péloche qui ne s'échine pas tant à les égaler un minimum qu'à en cocher toutes les cases faciles en mode pilote automatique dans un cadre viticole prétexte (propice à la picole et donc aux engueulades/conflits), enchaînant les portraits croisés sans saveurs et les élans moderno-ouverts bien trop criards pour être honnêtes, dans une sorte de melting-pot peu inspiré où l'émotion sonne faux au moins autant que ses dialogues sont furieusement clichés (ce bon vieil humour pas drôle sur les minorités ou encore les sempiternels relants misogynes et qu'on affectionne tant).
Mais le plus savoureux réside avant tout et surtout dans les affrontements sans enjeux et redondants entre ses personnages, articulé autour d'un élément déclencheur faisandé (l'enterrement de vie de garçon et l'union d'un cinquantenaire, dernier célibataire de la bande, avec une jeune femme qui ne fait pas l'unanimité parce qu'il faut du clash), sorte de MacGuffin cristallisant - entre-autres - les rancoeurs, la jalousie, la tentation et la dureté du temps qui passe.
Cousu de fil blanc et ne rendant jamais vraiment justice à sa belle galerie de talents (une pluie de visages familiers rompus au genre), Champagne ! fait l'effet d'une fausse cuite au panaché dont la légèreté couplée à un second degré qui excuse tout, chatouillent les intestins plus qu'elle n'enivre.
Plus que du réchauffé, du recyclé conscient et sans âme qui ne s'assume pas.
Jonathan Chevrier