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[CRITIQUE] : L’amour c’est mieux que la vie


Réalisateur : Claude Lelouch
Acteurs : Sandrine Bonnaire, Gérard Darmon, Ary Abittan, Philippe Lellouche, Clémentine Célarié, Kev Adams, Elsa Zylberstein, Béatrice Dalle,...
Budget : -
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Genre : Comédie Dramatique, Romance, Musical.
Nationalité : Français.
Durée : 1h55min.

Synopsis :
Les trois A : L’AMOUR, L’AMITIÉ et L’ARGENT sont les trois principales préoccupations de l’humanité. Pour en parler le plus simplement possible, Gérard, Ary et Philippe ont fait connaissance il y a 20 ans, à leur sortie de prison, et se sont tout de suite posé la vraie question : Et si l’honnêteté était la meilleure des combines ? Aujourd’hui, ils sont inséparables et scrupuleusement vertueux… Mais Gérard apprend qu’il souffre d’un mal incurable. Le sachant condamné, Ary et Philippe veulent lui offrir sa dernière histoire d’amour… car Gérard a toujours répété que l'amour c’était mieux que la vie.



Critique :


Au coeur de deux dernières décennies d'efforts à la qualité plus ou moins (surtout) défendable, dont on extirpe assez aisément les exceptionnels Un Plus Une (sorte de rejeton totalement assumé à son Un Homme qui me Plait avec Jean-Paul Belmondo, porté par le beau tandem Elsa Zylberstein/Jean Dujardin) et Les Plus Belles Années d'une Vie (sublime et épurée épopée émotionnelle drôle et touchante, éclaboussée par le talent immense du couple Anouk Aimée/Jean-Louis Trintignant), il est difficile de totalement s'extasier à l'idée de l'arrivée en salles d'un nouveau long-métrage de Claude Lelouch, aussi immense et important soit-il au coeur du septième art hexagonal.
Même si ce dit film incarne sa cinquantième réalisation, sa cinquantième variation ou presque sur les affres de l'amour et de la douce mélancolie du temps qui passe, une symphonie mélodramatique familière qu'il déroule avec quelques légères variantes pour ne qu'on le juge trop de nous servir encore et toujours les mêmes plats - aussi savoureux peuvent-ils être parfois.

Copyright Metropolitan FilmExport

Ambitieusement annoncé comme le premier opus d'une nouvelle trilogie (ce qui force d'autant plus le respect face à l'énergie du cinéaste qui, comme bon nombres de faiseurs de rêves octogénaires, démontrent que l'âge n'est pas un frein pour croquer des histoires sur grand écran), L'amour c'est mieux que la vie est un Lelouch pur jus (rien ne change, à part quelques visages, fruit d'un casting gargantuesque), que ce soit dans ses qualités certaines autant que dans ses défauts irritables (une auto-citation constante et récurrente chez le cinéaste, des écarts musicaux parfois à la lisière du ridicule, quelques séquences beaucoup trop étirées, des dialogues gorgés d'aphorismes,...), plus prégnantes selon le degré d'acceptation/appréciation que l'on a tous de la filmographie et du style si reconnaissable du cinéaste.
La balade n'est pas désagréable évidemment, aussi prétexte que soit son histoire, tant ses facilités d'écritures laissent toujours émerger un naturel charmant ainsi qu'une intimité méta touchante, que ce soit le regard du cinéaste sur son propre cinéma ou son rapport à l'inéluctable, affrontant candidement une mort qui ne rôde pas uniquement au-dessus de la tête d'un Gérard Darmon exceptionnel, tout comme la merveilleuse Sandrine Bonnaire.
Point de film testamentaire et encore moins de retraite donc, car si pour Lelouch " l'amour c'est mieux que la vie ", pour le spectateur le cinéma français l'est lui aussi tant que le cinéaste a toujours ce désir insatiable de mettre en scène ses histoires.


Jonathan Chevrier



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