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[CRITIQUE] : Hôtel Transylvanie : Changements monstres

Réalisateur•rice : Jennifer Kluska et Derek Drymon
Avec : avec les voix de Serge Faliu, Mélody Dubos, Virginie Efira,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France / Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Animation, Famille, Comédie, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h38min

Synopsis :
Drac et sa bande sont de retour, comme vous ne les avez encore jamais vus ! Retrouvez vos monstres préférés dans une toute nouvelle aventure où Drac doit affronter les épreuves les plus terrifiantes de sa carrière ! Quand le Rayon Monstrificateur, mystérieuse invention de Van Helsing, se détraque, Drac et ses – monstrueux – acolytes se transforment en humains, tandis que Jonathan devient un monstre ! Sous leurs nouvelles apparences, Drac, privé de ses pouvoirs, et Jonathan, qui prend goût à sa vie de monstre, doivent unir leurs forces et sillonner la planète pour trouver un remède avant qu’il ne soit trop tard… et surtout, avant qu’ils ne deviennent fous à force de se côtoyer ! Tandis que Mavis et l’irrésistible bande de Drac tentent de venir en aide à nos héros, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage pour que chacun réintègre son corps d’origine… avant que ces transformations ne deviennent définitives !



Critique :



Adam Sandler (remplacé par un Brian Hull qui fait du Adam Sandler, donc l'illusion est presque intact) et Genndy " fucking " Tartakovsky sont désormais hors des radars de la Transylvanie, ce qui n'empêche pas pour autant la saga de perdurer et de revenir sur le devant de la scène, mais directement par la petite porte du streaming cette fois (une fâcheuse habitude du côté de chez Sony Animation depuis deux ans) via un quatrième opus férocement dispensable, vissant sa narration sur une problématique que personne ne s'était posé jusqu'à présent : À quoi ressembleraient les monstres des films Hotel Transylvanie s'ils étaient des gens ordinaires ?
Si c'est le genre de question qui vous turlupine tellement en temps que spectateur, que cela vous empêche de dormir la nuit, le tout enrobé d'un humour bon enfant et un brin slapstick, peut-être que le film de Jennifer Kluska et Derek Drymon vous déclenchera quelques rires légers... et encore.
Contrant la grisaille et l'ennui poli provoquer par son histoire furieusement familière et prévisible (et que dire de la pauvreté de ses dialogues et de ses gags), par une excessivité maniaque digne de la folie de Tex Avery (le talent et l'inventivité en moins), Hôtel Transylvanie : Changements monstres parle donc, sans suspense vu son titre, de changements mais aussi de passation, qu'elles soient physiques (via une transformation corporelle) ou symbolique (Dracula qui laisse les rênes de l'hôtel à Mavis, après 125 ans passé à sa tête).

Copyright 2021 Sony Pictures Entertainment Deutschland GmbH

Grâce à l'utilisation accidentelle d'un MacGuffin magique fourni par Van Helsing, Drac et Jonathan - mais pas que - se retrouvent donc métamorphosé : le vampire devient humain (un hôtelier bedonnant, sans crocs et d'âge moyen), tandis que son beau-fils devient un " monstre " en se transformant en - petit - dragon. 
Évidemment, la machine se brise et, évidemment, aucun des deux n'aiment vraiment cette nouvelle vie et ils débarquent dans la jungle amazonienne à la recherche d'un cristal de remplacement pour la réparer, avant qu'ils ne soient coincés pour de bon dans ces peaux-là...
Si le troisième semblait avoir clôturé les débats en offrant même au veuf Drac un nouveau love interest - avec Ericka van Helsing -, Hôtel Transylvanie : Changements monstres cherche définitivement à sceller le cercueil pour toujours, quitte à piller/recycler l'élément central du premier opus (la relation amour-haine entre Drac et Jonathan) autant que tous les thèmes déjà abordés par les trois précédents opus (l'acceptation et la compréhension de l'autre, la diversité et le bon vivre ensemble, la nécessité de ne pas se fier aux apparences,...), tout en se complaisant dans une animation aussi plate que sans la moindre ambition.
Cruel paradoxe, Tartakovsky manque à une franchise pour laquelle il ne pouvait même laisser exploser toute l'immensité de son talent.
Même si les plus jeunes (et les spectateurs les moins exigeants) y trouveront certainement leur compte, force est d'avouer qu'il est vraiment, vraiment temps de fermer les portes de cet hôtel...


Jonathan Chevrier



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