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[FUCKING TEAM] : L’Abécédaire des sorties ciné 2021

Mieux qu'un tableau de notes, on vous donne tout simplement notre avis - au pluriel, c'est important - sur ce qui a fait, pour nous, la richesse de cette année ciné 2021.


Parce que si un TOP de la rédaction c'est bien, un vrai article regroupant tous nos avis sur la riche galerie de sorties sur toute l'année ciné 2021, c'est quand-même un poil mieux.
Du coup, dans ce modeste - mais assez long - billet, nous revenons sur un tiers de toutes les sorties que nous avons pu couvrir sur le blog (en salles, en VOD, e-Cinema ou même plateformes SVOD, soit 548 films du 1er janvier au 31 décembre), et nous vous donnons nos avis au pluriel, histoire de mieux vous faire une idée de ce que l'on a pu penser des séances de ces douze - compliqués - derniers mois, entre coups de coeur et déceptions.
Bref, à vos clics et on ne vous encouragera jamais assez de nous balancer vos avis à vous sur les sorties du mois, que ce soit sur Facebook, Twitter ou même en coms sur cet article.
Enjoy it !

A comme...

After Love d'Aleem Khan (sortie le 29/09/2021)

Copyright After Love Production Ltd

 

" Aleem Khan pose un regard très tendre sur deux figures de femmes vouées à attendre un homme déchiré entre deux rives. Filmant la roche blanche anglaise comme un terrain hanté, After love se tourne délibérément sur les souffrances des vivants et nous offre une histoire dénuée de jugement sur l’amour, le couple et l’altérité entre deux femmes que tout oppose. " Laura

" Drame familial brute et extrêmement émouvant sur la complexité de l'amour et du deuil, After Love, qui trompe subtilement son titre, se fait une oeuvre mélancolique et funambule avec un style hyperréaliste parfaitement contrebalancé par un surréalisme psychologique. " Jonathan
 
À l’abordage de Guillaume Brac (sortie le 21/07/2021)

Courtesy Berlin Film Festival

" J’ai adoré A l’abordage de Guillaume Brac qui suit les aventures d’un trio très attachant dans un camping. Sur le papier, ça vend pas du rêve mais c'est un film où la galère est solaire, qui célèbre l’amitié, le partage et la débrouille. Impossible de ne pas en sortir avec le sourire. Et au-delà des émotions qu’il parvient à véhiculer, c’est aussi un film politique très intelligent qui capte avec brio la rencontre entre précaires et bourgeois. " Anaïs

" Petite bulle de légèreté et de sincérité façon rencontre totalement improbable entre Le ciel, les oiseaux et ta mère et le cinéma béni d'Éric Rohmer, À l'Abordage croque le portrait aussi sage et plein d'esprit qu'optimiste et plein de fraicheur, d'une tendre déception. Drôle et juste. " Jonathan

" À l’abordage est un film très drôle, lumineux et mélancolique. Guillaume Brac offre aux spectateurs un récit fluide et authentique, aucune situation ne semble forcée. Une belle invitation à cette chaleureuse camaraderie, loin des clichés. " Tinalakiller

Annette de Leos Carax (en salles le 8/07/2021)

Copyright UGC Distribution

" Entre la satire corrosive (avec un jab dans les gencives de la masculinité toxique de l'industrie), la méditation tendue sur l'anxiété créative ou même l'hommage passionnée à l'âge d'or d'Hollywood, Annette est un conte de fées amer qui dévore comme un amour que l'on sait perdu. " Jonathan

" Entre le conte et l’opéra, Annette est une oeuvre unique et déchirante interrogeant sur le couple et la monstruosité. Littéralement la marionnette d’un couple qui se déchire, la Annette du titre qui ne parle pas (une manière de revenir à l’étymologie même du terme “enfant”) renverse tout dans une scène finale mémorable.. La partition des Sparks est une merveille, certainement LA bande-originale de l’année ! " Tinalakiller

" Autre film sur le theatrum mundi et où la séquence d’ouverture donne le la. Musical d’une grande noirceur sur les abîmes de la célébrité et du spectacle (debordien), plastiquement irréprochable, mais qui, peut-être justement parce qu'il illustre du toc, ne m’a pas émue. Epatée en tout cas par la proposition visuelle de Carax qui ne cesse de réinventer le medium au gré de ses fulgurances et mention spéciale aussi pour le travail de Caroline Champetier à la photo. " Anaïs

" Leos Carax transforme Los Angeles, comme il a transformé Paris. La ville se mue en un théâtre de marionnettes, en un cimetière d’étoiles où la beauté renonce face au cynisme. La noirceur détruit tout, l’amour passionnel, la tendresse et laisse place à un abîme sans fond. Pourtant Annette défie parfois cette noirceur et offre un spectacle clinquant. " Laura

" Cette comédie musicale a beau proposer de très belles séquences (la première chanson, le bateau, la chanson du chef d’orchestre), elle s’embourbe dans des paroles niaises et répétitives et une histoire peu intéressante. À sauvegarder comme une belle suite de clips. " Léa

B comme...

Bac Nord de Cédric Jimenez (sortie le 18/08/2021)

Copyright Jérôme MACE/Chifoumi Productions

" Certes intense, plutôt réussi dans son exécution avec notamment une scène de siège de haut vol mais casting pas toujours bien servi par le scénario (butor). Faut dire qu'après The Shield qui est en tout point supérieur, tous les polars musclés me semblent bien fades. " Anaïs

" Thriller brutal, Bac Nord prend parti même s'il s'en défend, ne s'embarrasse d'aucun vrai propos politique et donne certes une image au demeurant juste sur la guerre contre la drogue, mais laisse perplexe sur la morale/idéologie qu'il défend via une vision difficilement défendable. " Jonathan

Bad luck banging or loony porn de Radu Jude (sortie le 15/12/2021)

Copyright Météore Films
" Fascinant autant dans les questionnements qu'il impose avec un naturel désarmant, que dans les résolutions absurdes - mais réalistes - qu'il donne, Bad Luck Banging or Loony Porn est un bijou de comédie politique et réflexif profondément lucide sur notre société actuelle à la dérive. " Jonathan

" Découpé en trois parties, Bad luck banging or loony porn détient un ton mordant et une obscénité à toute épreuve. Mi-satire politique, mi-essai sémantique, le film a du mal à s’enfermer dans une case. Radu Jude questionne la puissance des images et surtout la façon dont nous les recevons. Loin d’être passif⋅ve, le ou la spectateur⋅trice a un rôle à jouer par rapport aux écrans. " Laura

Balloon de Pema Tseden (sortie le 26/05/2021)

Copyright Condor Film

" Une approche naturaliste et espiègle de la politique de l’enfant unique et de ses conséquences pour les femmes tibétaines, de beaux paysages mais Tseden aurait gagné à embrasser un regard 100% documentaire. La fiction n'apporte rien ici et dessert même l'ensemble. " Anaïs

" D'un symbolisme subtil pour évoquer les liens invisibles entre la foi, la superstition et les préjugés, Balloon, constamment à la lisière du documentaire, est une fable pleine d'énergie, de poésie et de vie dans son opposition captivante entre la foi boudhiste et la modernité. " Jonathan

Barbaque de Fabrice Éboué (sortie le 27/10/2021)

© Cécile-Mella - 24-25 Films - Apollo Films - Orange Studio - France 3 Cinéma

" Les vegans comme les bouchers industriels en prennent pour leur grade dans cette satire bien renseignée. Toutes les blagues ne font pas mouche et la mise en scène ne casse pas trois pattes à un vegan (lol) mais les incursions dans l’horreur et la performance de Marina Foïs font franchement plaisir. Une honnête comédie française ! " Léa

" Mélange hybride et décomplexé entre la satire macabro-acide, le slasher romantico-viandard et la comédie horrifico-étrange, difficile de dire si Barbaque séduit, car à taper équitablement sur tout le monde sans nuance ni le moindre recul critique, on finit par taper dans le vent. " Jonathan


 Being The Ricardos de Aaron Sorkin (dès le 21/12/2021 sur Amazon Prime Vidéo)

Photo: Glen Wilson/Amazon Studios
" Comme on affinerai un scénario, version après version, Being the Ricardos vient scéne après scéne chercher derrière l’icône au sens comique absolu, une femme, comme dépossédée d'elle-même et trouvant dans son alter-égo sériel le seul moyen pour, peut-être, s'émanciper. " Thibaut

" Que ce soit son auscultation fascinante des rouages de la création minutieuse d'un épisode de sitcom ou sa mise en image contemporaine des injonctions imposées autant que de la complexité de Lucille Ball, Being The Ricardos est une belle et grisante machine à voyager dans le temps. "
Jonathan


Benedetta de Paul Verhoeven (sortie le 9/07/2021)

Copyright Guy Ferrandis - SBS Productions

" Verhoeven joue toujours sur le fil du grotesque et ce n'est pas Benedetta qui changera cet état de fait. Pourtant, il faut que je lui concède son pouvoir de fascination et sa faculté incroyable de faire du doute le point d'orgue de sa mise en scène. " Laura

" Virginie Efira est exceptionnelle dans ce film fort intéressant, aux thèmes multiples. " Manon

" J’aurais aimé voir le film questionner la foi et les croyances de manière plus profonde. Il fait l’effet d’une œuvre superficielle sur des thèmes pourtant passionnants (amours interdits, présence du divin, pouvoir de l’église…) avec une direction d’acteur perfectible. Ni très sulfureux, ni très subversif, un film moyen. " Léa

" Benedetta trouve un équilibre remarquable entre la critique impitoyable envers une institution hypocrite et la riche réflexion sur le lien entre corps et croyance. Les interprétations de Virginie Efira et de Charlotte Rampling sont solides. " Tinalakiller

" Objet funambule toujours au bord du cassage de gueule monumentale, entre la comédie érotico-divine (avec un doigt de nunsploitation) et la tragédie puissante et cruelle, Benedetta décontenance et ne laisse jamais indifférent dans son exploration plurielle de la foi. Superbe Virginie Efira. " Jonathan

" Conquise par Benedetta, satire du pouvoir et du simulacre religieux qui met habilement en scène le theatrum mundi, entre mensonge et vérité. Comme à son habitude, Verhoeven flirte avec le trivial et le sacré, le grotesque et le drame. Efira, Rampling et Wilson sont impériaux. " Anaïs

Bergman Island de Mia Hansen-Løve (sortie le 14/07/2021)

Copyright Les Films du Losange

" Pas tant un hommage sincère qu'un véritable pèlerinage mélancolique et mystique en terres furieusement cinématographiques, Bergman Island est une véritable poupée russe délicate prenant les contours d'une passionnant et sensible odyssée cathartique, au casting joliment impliqué. " Jonathan

" Bergman Island prend la forme même d’une île dans sa structure, revenant sans cesse au point de départ, pour raconter autre chose. Le film questionne le rôle de la fiction dans notre réalité et vice et versa, et puise dans la fascination d’un cinéaste-maître pour montrer la puissance de l’imaginaire. " Laura

Black Widow de Cate Shortland (sortie le 07/07/2021)

Copyright Marvel Studios 2020

" Le film arrive malheureusement avec dix ans de retard. Black Widow arrive à peine à filmer correctement ses séquences d’action. Florence Pugh vient cependant apporter une bouffée d’air frais. " Laura

" Black Widow ne fait pas péter l'algorithme du MCU ni n'offre pleinement le spin-off qu'aurait mérité Romanoff, mais ce divertissement sous formule assume tellement tout du long son aura de parenthèse légère et oubliable, que cela lui donnerait presque un supplément d'âme charmant. " Jonathan

Bo Burnham : Inside de Bo Burnham (dès le 30 mai sur Netflix)

Copyright Netflix

" Premier coup de coeur de l'année. Un ovni comme je les aime sur fond de comédie musicale parodique. A la fois drôle et déprimant, d'une créativité et sincérité folles, on est limite sur une performance artistique. Bo Burnham a tout fait seul et c'est vraiment bluffant. Un film qui mérite absolument tous les substantifs positifs qu'il a reçus. " Anaïs

" Bo Burnham : Inside est un doc sur la dépression et les différents remèdes que l'on y trouve par l'expression artistique. Aussi douloureux que bénéfique, il célébre la portée de l'expression humaine et du silence, une analyse des multiples étapes de la résilience. " Florian

Bonne Mère de Hafsia Hersi (sortie le 21/07/2021)

© 2021 Photo Guy Ferrandis / SBS Productions

" Dans ce second film, la cinéaste montre son talent pour filmer des personnages dans toute leur complexité. Si le récit prend le temps de présenter un quotidien redondant et domestique, c’est dans les dialogues et les caractères des protagonistes que se place une énergie communicative. " Laura

" Hafsia Herzi rappelle, après le touchant Tu mérites un amour, qu’elle sait filmer avec grand talent les troubles d’humains ordinaires, pour en tirer une énergie particulière. " Manon

" Pas si éloigné du lyrisme de La graine et le mulet, superbement incarné par Sabrina Benhamed dont la sagesse et la grâce irradient l'écran, Bonne mère est un beau drame social prenant les contours d'un hommage aux héroïnes du quotidien, qui se sacrifient sans réserves pour les siens. " Jonathan

C comme...

Candyman de Nia DaCosta (sortie le 29/09/2021)

Copyright 2021 Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. and Bron Creative MG1, LLC. All Rights Reserved.

" Le début du film promet une transposition contemporaine dans une ville gentrifiée du Candyman original. Le film se perd cependant rapidement dans des meurtres à répétition pour un final décevant. " Léa

" D'un pessimisme vigoureux, Candyman sauce DaCosta/Peele est une suite/reboot grisante, soudée par des parti pris réfléchis et une vraie volonté d'aborder des sujets contemporains importants, mais dont le manque de nuances lui fait danser un numéro d'équilibriste parfois maladroit. " Jonathan

Ce qui reste d'Anne Zohra Berrached (sortie 11/08/2021)

Copyright Neue Visionen Filmverleih

" Démarrant comme une chronique romantique et sensuelle sur un coup de foudre partagé et ravageur, avant de glisser vers le recit à suspens haletant, Ce qui reste sonde avec sincérité et sensibilité la toxicité de l'aveuglement amoureux, aux contradictions complexes mais humaines. " Jonathan

" En plus d’être bien écrit, les comédiens sont très bien dirigés et en l’espace de 2 heures on voit une véritable évolution des personnages. Bouleversant, terrifiant et bien mis en scène. Une réussite ! " Jason

Chers camarades ! d'Andrey Konchalovsky (sortie 01/09/2021)

©Potemkine Films

" Konchalovsky convoque le devoir de mémoire dans Chers Camarades ! Sans prendre de gant, il déterre le massacre de Novotcherkassk en 1962, une grève ouvrière terminée dans le sang et dans le secret le plus total pour le reste du monde. " Laura

" Maîtrisant pleinement son sujet et sa caméra, Konchalovsky joue habilement des contrastes avec une distance mordante avant d'embrasser pleinement le mélodrame désenchanté, et fait de Chers Camarades ! une merveille d'oeuvre humaniste, un vrai devoir de mémoire sombre et désenchanté. " Jonathan

Clair-obscur de Rebecca Hall (dès le 10/11/2021 sur Netflix)

Copyright Netflix

" Avec Clair-Obscur, Hall capture l'isolement et le désespoir silencieux de deux femmes dans l'Amérique répressive des 20s, dans une bulle faussement douce ou les frontières qui séparent l'amitié du désir, l'amour de la haine et le blanc du noir sont plus perméables qu'on le pense. " Jonathan

" Dans le cadre étriqué d'une époque, Clair-Obscur évoque des quêtes désespérées du soi, des quêtes qui jamais ne pourront, pleinement, se réaliser tant leurs identités est hors de ce temps où tout n'était que noir et blanc. Sublime premier film. " Thibaut

" Rebecca Hall se sert du format carré et du noir & blanc pour densifier son récit, d'une façon très intelligente. Clair-Obscur est un solide premier long métrage, d'une tension presque insoutenable, questionnant les apparences et les identités. "
Laura

Compartiment N°6 de Juho Kuosmanen (sortie le 03/11/2021)

Copyright Haut et Court

" Plus qu'une romance facile et familière, Compartiment N°6 se fait autant une histoire vivante et sincère sur le plaisir du lâcher prise, qu'un beau recit intime sur la nécessité réelle d'apprendre à être soi-même, d'embrasser qui nous sommes et d'arrêter de vivre sous conditions. " Jonathan

" Avec simplicité, le film livre une rencontre fascinante dans un espace restreint, où les corps et les esprits ne peuvent s'échapper qu'à l'arrivée. " Laura

" Un film d’une grande douceur où la promiscuité conduit deux êtres que tout oppose - sauf leur solitude - à révéler l'alcôve de leur âme. Un road movie tout simple mais d’une justesse désarmante et qui touche en plein cœur. " Anaïs

D comme...

Delphine et Carole, insoumuses de Callisto McNulty (sortie le 06/10/2021)

Copyright Alba Films

" Le film interroge tout l'enjeu des images, de l'appropriation de la caméra par les femmes au travers de deux grandes figures : Delphine Seyrig et Carole Roussopoulos. " Laura

" Follement instructif, respectueux et entraînant, Delphine et Carole, Insoumuses se fait une restitution affûtée des combats féministes des années 60 et 70, ou l'enjeu était autant de changer les choses que de graver ses mouvements essentiels dans le marbre éternel de la pellicule. " Jonathan

Désigné Coupable de Kevin Macdonald (sortie le 14/07/2021)

Copyright Metropolitan FilmExport

" En mettant en parallèle les scènes carcérales et la quête du procès, Désigné Coupable évite un récit jalonné de poncifs sur la justice et permet même un questionnement sur la prison et les parts sombres de l’histoire des États-Unis, interrogeant dans le même mouvement notre propre responsabilité et la notion, bien plus complexe qu’il n’y paraît, de liberté. " Laura

Don't Breathe 2 de Rodolfo Sayagues (sortie le 25/08/2021)

Copyright © 2021 Sony Pictures Entertainment Deutschland GmbH

" Une tentative d’étoffer le personnage de cet ancien militaire aveugle surentraîné qui ne fait pas mouche, et qui enlève même de l’aura inquiétante à celui-ci. Les quelques séquences d’actions ne rattrappent pas le tout. Une petite déception. " Léa

" Plus violent et amoral autant qu'il est moins tendu et maîtrisé, Don't Breathe 2 au demeurant honnêtement mis en boîte, est une suite inutile, grossière et manipulatrice, symbole sur pellicule d'une major tentant cyniquement/stupidement de tirer profit du succès surprise du premier opus. " Jonathan


Don’t Look Up de Adam McKay (dès le 24/12/2021 sur Netflix)

Copyright NIKO TAVERNISE/NETFLIX

" Adam McKay continue son travail d’hypervulgarisation politique en s’attaquant cette fois-ci à la crise climatique. La parabole est aussi simple qu’elle est maligne, et surtout le film ne parait jamais aussi superficiel que quand il met en scène des choses fondamentalement réelles. C’est ça que j’adore dans son cinéma, tout parait trop gros, on se dit qu’il grossit forcément les choses alors que l’effet grossissant ne vient que du prisme du point de vu comique. Et Meryl Streep jouant Donald Trump : quelle putain de putain d’idée. " Kevin

" Entre l'essai sérieusement désespéré et le sketch irrévérencieux sauce SNL, suffisamment détaché de la réalité pour fonctionner comme une satire pertinente, Don't Look Up détonne dans sa charge politique et anti-capitaliste autant que dans sa métaphore claire sur la crise climatique. " Jonathan 


Drive My Car de Ryusuke Hamaguchi (sortie le 18/08/2021)

Copyright Diaphana Distribution

" Prix du scénario à Cannes logique pour Drive my car qui enrichit habilement la nouvelle -très élaguée- de Murakami en s'appuyant sur l’intertextualité (que ce soit l’addition d’autres pans du recueil Des hommes sans femmes ou le développement de l’Oncle Vania de Tchekhov). La rencontre entre deux taiseux endeuillés permet à Hamaguchi de questionner l’oralité et plus largement d’asseoir le caractère universel du langage (avec la distribution multilingue comme clé de voûte). C'est dense et symboliquement très riche. Le récit (assez cérébral et un poil trop étiré) l'emporte toutefois sur l'émotion. " Anaïs

" Au travers du langage, le cœur des liens sociaux et de la communication, Drive my car déploie un récit de toute beauté sur le deuil, l’amour et l’acceptation de l’autre, dans son entièreté. Si sa durée peut rebuter, le film ne comporte aucune longueur. Chaque dialogue, chaque plan à sa place et forme une magnifique métaphore entre le réel et la fiction. " Laura

" Drive my car est un film fleuve-bouleversant et lumineux. Grâce à sa mise en scène épurée, Ryusuke Hamaguchi livre un récit profond sur le deuil et la culpabilité. Par un ingénieux travail de mise en abyme, l’art et le langage résonnent sans cesse dans ce voyage introspectif. " Tinalakiller

Dune de Denis Villeneuve (sortie le 15/10/2021)

Copyright 2021 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved.

" Dune est un blockbuster majestueux, exigeant et elliptique, finalement plus proche du cinéma de David Lean que du gros blockbuster friqué et indigeste comme Hollywood en dégaine à la pelle. Une oeuvre tentaculaire, audacieusement idiosyncratique et visuellement époustouflante. " Jonathan

" Le Dune de Villeneuve est, après sa relecture du mythe Blade Runner, une proposition exigeante, oui, mais fascinante tant l’œuvre à la luxuriance minimaliste vient presque jouer avec son support - le blockbuster - pour en extraire une radicalité, une brutalité, un vertige. " Thibaut

" Il est difficile de parler du premier Dune alors qu’on attend encore la suite, ce premier volet étant une exposition qui peine à exister seule. Le futur nous dira si c’était un choix pertinent ou une erreur de fabrication. "
Manon

 " Un vrai film épique, à la majesté visuelle évidente, ce Dune convainc aussi par de belles interprétations (Timothée Chalamet, impliqué) et une histoire efficace. Le film a une envergure mythologique rare et très appréciable. Bravo Denis ! " Léa

" Belle introduction à l’univers, où chaque plan devient peinture et chaque costume, une œuvre d’art. "
Laura

E comme...

Eiffel de Martin Bourboulon (sortie le 13/10/2021)

Copyright VVZ Production - Pathé Films

" Scrutant les coulisses de la planification/construction de l'emblèmatique Tour Eiffel, Eiffel n'entrelace pourtant jamais pleinement les deux passions jumelles d'Eiffel et incarne un mélodrame romantico-classique épousant tous les tropes du genre, sans être déplaisant pour autant. " Jonathan

 

 Encanto, la fantastique famille Madrigal de Charise Castro Smith, Byron Howard et Jared Bush (sortie le 24/11/2021)

Copyright Walt Disney Germany

" Quel plaisir. Déjà visuellement c’est un must, c’est incroyable ce que les animateurs de Disney savent faire aujourd’hui alors c’est parti pour une orgie de couleur, pourquoi se limiter. Mais surtout faire un film d’aventure sans jamais quitter la maison familial qui ne va parler QUE d’héritage familial dans sa dimension pesante, malsaine, dans ses tabous et ses non-dits, pour tout de même se parachever sur de l’amour et du bonheur… " Kevin

" On peut voir dans Encanto une non-prise de risque par un studio fatigué d’enchanter le public ou au contraire y voir une volonté de présenter la magie “à l’ancienne”, dans des numéros chantés oniriques et démonstratifs. À vous de choisir votre camp. "
Laura

F comme...

Falling de Viggo Mortensen (sortie le 19/05/2021)

Copyright Metropolitan FilmExport

" Un drame familial pourtant pas déplaisant et même touchant (grâce notamment à l'interprétation de Viggo Mortensen) mais un premier long-métrage beaucoup trop scolaire à l'arrivée et qui ploie notamment sous des flashbacks redondants d'une grande lourdeur. " Anaïs

" Drame intime à la vulnérabilité émotionnelle déchirante, Falling peut autant se voir comme une oeuvre naturelle que profondément cathartique pour Mortensen, une tragédie sur deux âmes cohabitant dans le présent, tout en regardant le passé comme quelque chose de tout aussi vivant. " Jonathan

First Cow de Kelly Reichardt (sortie le 21/10/2021)

Copyright Condor Distribution

" Tout se tient dans l’équilibre fragile du paysage hostile et des personnages doux comme de la soie, un ton singulier dans ce western à l’opposé de la mode des néo-westerns crépusculaires. First Cow est au contraire lumineux et tendre. " Laura

" Une idée différente du western, sensible, une histoire toute simple d’amitié qui va pourtant chercher en profondeur dans ces deux personnages. Et un film qui tient sur cette magnifique idée de ces gens, qui pour une fois, sont arrivés sur une terre avant l’histoire. Une merveille absolue. " Kevin

G comme...

Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (sortie le 23/06/2021)

Copyright Haut et Court
" Mélange d'images d’archive et de fiction, Gagarine nourrit sa mise en scène par l’imaginaire. Oeuvre onirique, le film nous propose un regard différent sur une communauté souvent stigmatisée et offre un moment de poésie visuelle, propulsant ses deux réalisateur‧trices parmi les nouveaux talents français à suivre. " Laura

" Belle proposition de cinéma Gagarine. Un regard tendre et poétique sur les banlieues, qui magnifie la puissance de l’imaginaire et où l’effondrement a pour seul corollaire l’élévation. Dommage que le scénario et la direction des acteurs ne soient pas du même acabit que le visuel. "
Anaïs

" Gagarine mêle une condition sociale (une cité d’Ivry-sur-Seine en ruine), un paysage cinématographique (encore une cité d’Ivry-sur-Seine en ruine) et les rêves d’un personnage (l’espace). Les images, magnifiques, se composent autour d’un beau récit, c’est la naissance de deux cinéastes à suivre. " Manon

" La cité filmée comme un vaisseau spatial. Quand on le lit, on se dit que c’est une chouette idée de cinéma. Quand on le voit, on ne se dit plus rien et on se laisse simplement porter par l’infini poésie de cette œuvre incroyable. " Kevin

H comme...

House of Gucci de Ridley Scott (sortie le 24/11/2021)

Copyright 2021 Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. All Rights Reserved.

" Expurgé du formalisme atypique d'un Scott absent, bouffé par une narration étirée et superficielle autant que par le cabotinage de son casting, House of Gucci se fait froidement sérieux et amer là ou il aurait dû être bouillant et mué par un sensationnalisme jubilatoire et scandaleux. " Jonathan

" Le récit est extrêmement dense, il n’y a pas une minute de gras dans House Of Gucci et c’est ce qui gène un peu car il peine à raconter quelque chose de précis sous ses nombreuses informations (par contre, on adore Lady Gaga).  " Manon

I comme...

Illusions Perdues de Xavier Giannoli (sortie le 20/10/2021)

Copyright Roger Arpajou / 2021 CURIOSA FILMS – GAUMONT – FRANCE 3 CINEMA – GABRIEL INC. - UMEDIA

" Avec une énergie folle, le film propose un destin tragique d'une âme trop pure dans un Paris corrompu. Xavier Dolan vole la vedette à tout le monde. " Laura

" Flamboyant dans son excessivité et son opulence, à la fois vicieusement plein d'esprit et honnête dans ses délibérations sur la "comédie humaine", Giannoli démontre avec Illusions Perdues que notre histoire n'est qu'une tragédie sociale universelle qui n'a de cesse de se répéter. " Jonathan

" Porté par son impeccable casting, Illusions perdues est un long-métrage remarquable, à la fois fougueux et virtuose. Xavier Giannoli dépoussière judicieusement du Balzac tout en gardant l’essence de son écriture. Les échos contemporains sont particulièrement féroces. " Tinalakiller

" Cette grande fresque enchante par ses reconstitutions généreuses et un casting truculent (Vincent Lacoste en tête), tout en se parant d’une critique contemporaine de systèmes de financements de la presse. Le pari est réussi ! " Léa

J comme...

Judas and The Black Messiah de Shaka King (dès le 27/04/2021 en VOD)

Copyright Warner Bros. France

" Judas and The Black Messiah confronte les points de vue des deux protagonistes principaux, dans un biopic fièvreux qui ne se livre pas au jeu du film à Oscar insipide pour dévoiler un réel regard sur l'ambivalence d'une lutte anti-raciste, sociale mais aussi profondément intime. " Laura

" Véritable tragédie Shakespearienne à la direction d'acteurs incroyable, Judas and The Black Messiah est un drame coup de poing bouillant et captivant, une revisite pertinente et précieuse d'un passé américain qui n'est finalement même pas passé, et toujours cruellement d'actualité... " Jonathan

Julie en 12 chapitres de Joachim Trier (sortie le 12/10/2021)

Copyright Oslo Pictures

" Comédie romantique savoureusement satirique et mélancolique, Julie (en 12 chapitres) est une oeuvre lyrique et envoûtante dont l'authenticité acérée tire sa force du caractère irrégulier et du refus de conformité de sa formidable héroïne, incarnée avec justesse par Renate Reinsve. " Jonathan

" Dans cette fragmentation Julie (en 12 chapitres) touche du doigt un fantasme qu'on se murmure souvent, celui d'être multiple et contradictoire, toucher à tous les désirs et toutes émotions pour, espérer, à un moment se trouver soi-même. " Thibaut

" C'est toute une génération que Joachim Trier décortique : le doute, l'indécision, les injonctions et la vitesse à laquelle la vie défile. Mais elle comporte tant d'émotions, tant de coïncidences et de rencontres. " Laura

" Bouleversée par Julie (en 12 chapitres), portrait existentiel dans lequel Trier retranscrit avec justesse le tourbillon de la vie, ses questionnements générationnels mais capte aussi, surtout, ce qui reste des personnes qu’on a aimées en chacun de nous : une étreinte indélébile. " Anaïs

K comme...

Kaamelott - Premier volet d'Alexandre Astier (sortie le 21/07/2021)

Copyright SND

" Kaamelott - Premier Volet a beau convoquer l'aura d'une heroic fantasy imposante perdu au coeur des 80s, il laisse néanmoins un vrai sentiment de frustration, malgré la joie et la nostalgie évidente qu'il provoque à sa vision. Un objet hybride trop écrasé par son héritage télévisuel. " Jonathan 

" Si Astier a beaucoup d'ambitions, Kaamelott - Premier Volet n'arrive jamais à savoir où aller. Le montage est mou, le ton se balade entre les premières saisons rigolardes et le sérieux des dernières. "
Laura

L comme...

La fracture de Catherine Corsini (sortie le 27/10/2021)

Copyright CHAZ Productions

" Fabriqué pendant une crise sanitaire surplombant la crise sociale que nous voyons à l’écran, La fracture analyse avec pertinence et humour la situation actuelle et rend hommage à la fois au personnel soignant, positionné en héros/héroïnes pendant le premier confinement mais oublié par la suite, mais aussi à l’entraide dénuée d’intérêt pendant les situations de crise. " Laura

" Film brillant qui comme très peu savent le faire parvient à immerger le spectateur dans son milieu, lui mettre les deux pieds dans un hôpital en situation de crise pour constater les dégats. Au-delà de son importance, au-delà du cadre cinématographique parfaitement ouvragé, c’est un travail d’orfèvre dans la construction de ses personnages, leurs interactions et leur interprétation. " Kevin

Lamb de Valdimar Jóhannsson (sortie le 29/12/2021)

Copyright The Jokers

" Plongée clivante et contemplative en terres islandaises, terrain propice à l'enracinement d'une mythologie païenne nourrit par le stoïcisme et que même l'absurdité miraculeuse au coeur du récit, ne peut dissiper, Lamb joue joliment la carte de la fable inquisitrice et radicale. " Jonathan

" Une histoire familiale classique qui aurait beaucoup gagné à être plus audacieuse, ou au moins plus subtile, surtout sur la fin. "
Léa

La Nuée de Just Philippot (sortie le 16/06/2021)

Copyright The Jokers / Capricci

" La Nuée joue habilement sur l’effroi réaliste de la surproductivité, l’ancrant dans un drame social solide où s’ajoute par petite touche l’horreur organique des sauterelles, immense monstre entretenu par le capitalisme. " Laura

" Belle Surprise du côté du cinéma de genre français avec La Nuée. Le Long-métrage est foutrement bien maîtrisé, les comédiens sont d’une justesse folle et l’histoire tient la route. Sans oublier que le visuel est juste dingue. Bref, sans doute dans mon top de l’année. " Jason

" Une pépite française pleine d’inventivité qui mélange avec aisance les genres du film social et de l’horreur pure. La Nuée parvient à convaincre jusque dans ses effets les plus gores ! " Léa

Last night in Soho d'Edgar Wright (sortie le 27/10/2021)

Copyright Universal Pictures International France

" Edgar Wright ne fait pas dans la demi-mesure dans Last Night In Soho. Si le début est fantastique dans sa réflexion sur le présent, miroir du passé, l'accent horrifique parfois kitch nous sort un peu du film dans sa deuxième partie. " Laura

" Le doux bruit du vieux vinyle à de quoi enivrer mais, Last Night in Soho vient pénétrer les rainures pour venir donner a ces vieux tubes une face B, celle qui cache dans sa mélodie les larmes des drames d'autrefois étouffés par sous des années d’idéalisation. J'ai adoré. " Thibaut

" Les deux premiers actes du film sont proprement passionnants, emmenés par une mise en scène fébrile et un mystère captivant. Mais passé une résolution molle, le final s’embourbe dans de l’horreur de série Z. Un effet pétard mouillé douloureux. " Léa

" Même s'il se perd un brin dans un dernier tiers surexplicatif et gentiment psychédélique, Last Night in Soho incarne une odyssée lyrique et sensorielle sophistiquée et prenante, ou Wright croque une observation sinistre de la nature dangereuse de la nostalgie et de son appropriation. " Jonathan

La terre des hommes de Naël Marandin (sortie le 25/08/2021)

Copyright Ad Vitam

" Naël Marandin dévoile avec beaucoup de réalisme le rapport de force qu’entretient le microcosme agricole, dans lequel Constance doit se débattre. La Terre des Hommes souligne les dérives de ce système, qui alimente l’emprise économique des petites exploitations tout autant que les violences de genre. " Laura

" Plongée aussi immersive et nuancée que brutale dans l'univers de la France agricole moderne opposée entre tradition et progrès, La Terre des Hommes croque un regard pertinent sur les limites extrêmes d'un environnement toxique dominé par l'arrogance masculine. Superbe Diane Rouxel. " Jonathan

Le dernier duel de Ridley Scott (sortie le 13/10/2021)

Copyright 2021 20th Century Studios. All Rights Reserved.

" Volontairement brutal et éprouvant tout autant qu'il trouve un écho tout particulier dans notre société contemporaine, Le Dernier Duel prend le pli du mélodrame politique, réflexif et nuancé, et incarne un grand film classique dans la plus noble et grisante définition du terme. " Jonathan

" Le Dernier duel est un film puissant, sachant faire écho à notre présent tout en faisant preuve de nuances. Sa narration révèle la quête brutale et complexe de la vérité face aux interprétations. Les personnages, tous très bien écrits, sont brillamment interprétés. " Tinalakiller

" Vrai faux film sur le point de vu, c’est le meilleur film depuis son réalisateur depuis des années. D’une qualité de mise en scène indéniable, visuellement somptueux et incarné par des acteurs formidables. "
Kevin

" Le Dernier Duel développe les points de vue mais ne permet aucune ambiguïté sur le crime perpétré. Les différentes séquences servent à Ridley Scott pour sonder un monde de chevaliers violent et patriarcal, où la parole des femmes n'a aucun poids. "
Laura

Le genou d’Ahed de Nadav Lapid (sortie le 15/09/2021)

Copyright Pyramide Films

" Profondément politique et engagé, ce film se révèle cependant trop âpre et brut pour passionner. Les enjeux semblent petits et la mise en scène ne parvient pas à nous faire rentrer dans cette histoire semi-autobiographique. Le discours du réalisateur sur son film, en interview, semble plus intéressant que le film lui-même. " Léa

" Quelque peu déstabilisée par Le genou d’Ahed qui est volontairement éreintant, limite pénible et dans le même temps extrêmement touchant. Sans arrêt sur un fil en fait, y compris sa diatribe finale enragée contre la politique d'Israël, à la limite du caricatural mais déchirante. " Anaïs

Le peuple loup de Tomm Moore et Ross Stewart (sortie le 20/10/2021)

Copyright Haut et Court

" Flanqué au coeur de la conquête sanglante de l'Irlande au 17ème siècle, Le Peuple Loup est une formidable fable celtique au message universel, intemporel et pertinent dans son rapport à notre société contemporaine. Un bijou d'oeuvre lyrique et artisanale croquée pour la postérité. " Jonathan

" Le peuple loup dévoile une narration fascinante sur la rencontre de deux mondes, délimités par leurs propres préjugés et forme un conte moderne sur l’émancipation et la liberté. " Laura

Les amours d'Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet (sortie le 15/09/2021)

Copyright Haut et Court

" Les amours d’Anaïs se présente comme une invitation des sens et se vit intensément, à l’image de son héroïne. Qu’importe les petites maladresses, les essais de mise en scène hasardeux ou une petite baisse de régime dans son climax, le film s’impose comme une ode à l’instant présent et il serait dommage de louper cette invitation. " Laura 

" Screwball comedy sympathique mais dissertation un peu fade (enfantine?) sur le désir. Abouti dans sa légèreté, que la mise en scène tout en sprint & l'écriture tout en logorrhée vient exacerber, moins dans sa gravité d'où émane une profondeur factice. A mon sens le succès du film repose surtout sur le capital espièglerie d’Anaïs Demoustier et le talent du casting (on ne parle pas assez de Valeria Bruni-Tedeschi au passage). " Anaïs

Les Éternels de Chloé Zhao (sortie le 03/11/2021)

 Copyright Marvel Studios 2021. All Rights Reserved.

 " L’ambition visuelle et la sensibilité de la réalisatrice sont louables, mais l’histoire reste classique et surtout très longue dans son dénouement. Les deux leads (Gemma Chan et Richard Madden) sont trop stoïques pour être émouvants, et l’absence de conséquences de cet épisode Marvelien achève tout intérêt pour le film. La formule serait-elle épuisée ? " Léa

" En creux du cahier des charges Marvel que je ne peux plus supporter (humour lourdingue, effets spéciaux moches, montage convenu, etc...) pointe cette fois une véritable émotion autour de ces Éternels, captant regards et infimes détails avec une caméra mobile et concernée. L'effort est présent. Apporter autre chose qu'un climax avec une action bouillie visuelle, apporter une diversité à l'image et au son (avec des accents non lissés des acteurs/trices, différentes langues et cultures). Mais est-ce que ça fonctionne dans un tout ? Non. " Laura

" Quelques aspérités entâchent Les Éternels, mais dur de ne pas soutenir un tant soit peu une épopée Marvelienne qui privilégie (enfin) les relations intimes entre les personnages, au spectacle pur et dur. Un résultat inégal certes, mais mémorablement mélancolique et introspectif. " Jonathan


Les Mitchell contre les Machines de Michael Rianda et Jeff Rowe (dès le 30/04/2021 sur Netflix)

Copyright Netflix

" Bonne vibes en rafale, animation d’une beauté absolue, le film parvient à convoquer une très large palette d’émotion et à les exacerber. On pourrait se dire que des films de famille dysfonctionnelles, on en a vu des tas, et pourtant un vent de fraicheur plane sur celui-ci. " Kevin

" Le côté bon enfant du film ne parvient pas à s’affranchir d’une énorme conventionnalité, là où il se revendique original. C’est effectivement visuellement réussi mais le scénario est décevant, les gags répétitifs. " Manon

" Par un style joyeusement foutraque, misant sur la créativité visuelle plutôt qu’un récit moins cliché, Les Mitchell contre les machines délivre un joli mais lisse message sur les relations d’une famille conventionnelle malgré l’envie de les présenter comme dysfonctionnelles. Le film montre surtout l'animation comme le vecteur infini de l’imaginaire artistique. " Laura


Les Olympiades de Jacques Audiard (sortie le 03/11/2021)

Copyright Shanna Besson

" Mettant en valeur dans un sublime noir & blanc ce quartier cosmopolite de Paris, le film se veut raconter les amours d’une jeunesse contemporaine. Un beau changement de registre pour Jacques Audiard, qui révèle l’actrice Lucie Zhang et émeut par une belle sensibilité. " Léa

" Le portrait des relations entre trois jeunes adultes s’impose comme ode au désir et reflet de son époque. On ressent les plumes de Léa Mysius et Céline Sciamma, dans ce film d’une justesse ô combien émouvante. " Manon

" Malgré ses défauts (cahier des charges, cousu de fil blanc) charmante bluette avec un joli N&B et un usage du split screen judicieux, où l’on ressent énormément la patte de Sciamma/Mysius et avec un casting extrêmement bien dirigé. M’a manqué la petite étincelle. Et César du meilleur espoir féminin pour Lucy Zhang obligé. " Anaïs

Les Sorcières d’Akelarre de Pablo Agüero (sortie le 25/08/2021)

Copyright Sophie Dulac Productions

" Dénonciation de l'obscurantisme au pouvoir autant qu'ode à la diversité qui ne se limite pas à la seule lutte féministe, Les Sorcières d'Akelarre lie les horreurs du féminicide et de l'ethnocide dans un drame certes modeste mais au magnétisme envoûtant et à la rudesse écrasante. " Jonathan

" Avec peu de moyens et de décors, ce film bien documenté parvient à aborder toutes les thématiques importantes de la chasse aux sorcières (place de la religion, du patriarcat, des coutumes traditionnelles) et culmine dans une séquence finale fiévreuse. " Léa 

Le sommet des dieux de Patrick Imbert (sortie le 22/09/2021)

Copyright Wild Bunch Distributionn

" Magnifique épopée humaine et sensorielle, Le Sommet des Dieux se fait funambule sur le fil tenu du dynamisme et de la contemplation, en incarnant à la fois un appel sincère à l'aventure et un constat métaphysique passionnant sur l'ambivalence de l'homme dans sa quête d'absolu. " Jonathan

" Quelle prouesse Le Sommet des Dieux ! Patrick Imbert et son équipe subliment la quête obsessionnelle des sommets dans une œuvre palpitante. De l’animation à couper le souffle à la narration qui conjugue avec brio histoire vraie et fiction en passant par le son, tout est remarquable. " Anaïs

" Le Sommet Des Dieux retranscrit de façon sensorielle l'envie de grimper, de se dépasser et d'atteindre le sommet, pour mieux recommencer. " Laura

L’étreinte de Ludovic Bergery (sortie le 20/05/2021)

Copyright Moby Dick Films

" Portrait imparfait mais touchant d’une quinquagénaire endeuillée et incarnée avec une grande justesse par Emmanuelle Béart. Petite vibe Celle que vous croyez de Safy Nebbou en nettement moins abouti. Du potentiel toutefois. " Anaïs

" Porté par l'interprétation tout en finesse d'une Emmanuelle Béart au mieux de sa forme, L'étreinte ne remplit pas toutes ses promesses et nous livre le portrait maladroit d'une femme en deuil. "
Laura

L’événement d'Audrey Diwan (sortie le 24/11/2021)

Copyright Wild Bunch Distribution

" Audrey Diwan parvient à faire les bons choix et fait de L’événement un film viscéral. Cadrant avec beaucoup de finesse le visage d’Anne, la cinéaste évite le récit sensationnaliste et le jugement qui aurait pu en découler. Le film est un puissant témoignage, au travers d’un corps entravé par le non-choix. " Laura

" Audrey Diwan crée un magistrale tour de force en collant a la peau de son personnage principal pour nous embarquer dans sa difficile quête. Un film qui encore une fois, transcende sa charge politique par ses qualités cinématographiques indéniable. Et ça fait autant plaisir que ça prend aux tripes. " Kevin 

L’Origine du monde de Laurent Lafitte (sortie le 15/09/2021)

Copyright Laurent Champoussin

" Laurent Lafitte signe un premier long métrage ambitieux de par son sujet et la façon dont il le traite, où il sonde les tabous de la sexualité des mères dans une comédie burlesque et malaisante. " Laura

" Autant fable œdipienne que farce psychanalytique, ce L’origine du Monde est foutrement réjouissant dans cette envie d'éclater les formes et tonalités de la comédie à la française. Sharp et trash, oui, mais surtout désopilant. Cela ne plaire pas à tout le monde et tant mieux. " Thibaut

" Le premier film de Laurent Lafitte est imparfait mais reste une proposition unique et plutôt maitrisé. Comédie de l’inconfort, de la gêne, il parvient dans quelques scènes brillante à convoquer un rire franc immédiatement teinté de culpabilité. Perturbant, et évidemment clivant. "
Kevin

M comme...

Madres Paralelas de Pedro Almodóvar (sortie le 01/12/2021)

Copyright El Deseo

" Madres Paralelas est un appel à l'exhumation d’une histoire commune, que ce soit la guerre ou la façon dont les femmes sont traitées dans une société entre trop patriarcale. S’il est difficile de passer outre les séquences “telenovela”, à la symbolique lourde, il était faux de penser que Pedro Almodóvar avait fait le tour avec son précédent film. Le cinéaste espagnol a encore bien des choses à nous dire. " Laura

" Tout dans Madres Paralelas est entremêlés, enchevêtrés, les corps, les maternités, les morts, le passé et le présent, l'homme et la femme. Mais c'est quand le mélodrame se dilue qu'apparait la beauté de l’œuvre: restituer les êtres perdus pour mieux dessiner les liens du présent. " Thibaut


 Malignant de James Wan (sortie le 01/09/2021)


Copyright 2021 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved. / Matt Kennedy

" Voulu comme une pure déclaration d'amour au cinéma de Mario Bava, Malignant est un tendre ratage, plastiquement somptueux et embaumé dans une ambiance à l'ancienne, mais gaché par une écriture anodine - voire catastrophique -, ou James Wan tente (en vain) de préserver l'essentiel. " Jonathan

" Bercé par une reprise obsédante de Where is my Mind, ce film d’horreur enchaîne les excès et les twists alambiqués pour fournir une pure expérience jubilatoire. On en redemande ! " Léa

" Acclamé par une petite partie de la populace cinéphile comme un énorme nanar jouissif, le dernier film d’horreur de James Wan est tout cela… et peut-être un peu plus. D’un scénario digne d’un épisode filler de série, il tire un film débridé à la mise en scène libérée, qui exploite les idées les plus étranges du scénario pour en faire quelque chose d’incroyable. C’est le film d’un réalisateur talentueux en cours de matrixage qui explose à la gueule du monde son envie de faire du cinéma Z. " Kevin

Matrix Resurrection de Lana Wachowski (sortie le 22/12/2021)

Copyright 2021 Warner Bros. Entertainment Inc. and Village Roadshow Films (BVI) Limited

" Lana Wachowski démonte et recompose son oeuvre culte pour évoquer le travail de l’artiste, son impact sur la pop culture et broder autour du pouvoir de l’amour - un thème qui lui est cher. Matrix Resurrections est probablement une des oeuvres les plus courageuses, revendicatives et intéressantes de cette année 2021. " Manon

" Imprégné de l'aura de Cloud Atlas et Sense 8, Matrix Resurrection redistribue les cartes de Matrix pour mieux façonner une évolution hybride entre portrait intime, critique méta et fan service, totalement consciente de son époque tout en étant à rebours des potentielles attentes. "
Jonathan

" C'est quoi Matrix ? Pour y répondre Resurrections va, tripatouiller les codes et les environnements, les croyances populaires et l'empreinte d'un mythe sur la pop-culture. Alors, c'est quoi Matrix ? Deux personnes si désespérément amoureuses qu'elles se retrouveront. Toujours. "
Thibaut

Memoria de Apichatpong Weerasethakul (sortie le 17/11/2021)

Copyright Kick the Machine Films/Burning/Anna Sanders Films/Match Factory Productions/ZDF/Arte/Piano 2021

" Un son, une recherche, un geste. Apichatpong Weerasethakul continue sa quête d’un cinéma qui ne prétend pas connaître les réponses. Il se contente de poser des questions et de laisser le mouvement (ou le non-mouvement) du cadre nous hypnotiser. " Laura

" En tentant d'appréhender la nébulosité de notre monde au travers de questionnements spirituels, sociologiques et psychologiques, Memoria se fait une pure expérience extra-sensorielle et hyper-empathique radicale, une stupéfiante balade immersive dont on ressort totalement scotché. " Jonathan

Minari de Lee Isaac Chung (sortie le 23/06/2021)

Copyright Melissa Lukenbaugh / Prokino/ A24

" Pas convaincue par Minari, chronique familiale très convenue sur la complexité du déracinement qui repose surtout sur le capital sympathie du casting et accumule tous les poncifs du mélo (scénario cousu de fil blanc, musique tire-larmes) en plus d'une fin bâclée. " Anaïs

" Qu'ils soient dans le sang ou dans la terre, Minari est un film de liens, ceux de l'intime, au bord de céder, et ceux de cette greffe entre les cultures, entre les langues, entre les différences, qui tente de prendre racine pour mieux pousser. " Thibaut

" Récit intime et personnel épousant tous les éléments les plus oniriques et émouvants du drame, sans pour autant renier un naturalisme qui le maintien toujours enraciné dans la réalité, Minari est une odyssée familiale humaine et quasi-mystique ou tout se cultive, surtout nos âmes. " Jonathan

Mourir peut attendre de Cary Joji Fukunaga (sortie le 06/10/2021)

Copyright Universal Pictures International France

" Mourir Peut Attendre dévoile une action prenante et maîtrisée mais pêche dans sa narration à vouloir rattacher tous les wagons (bancales) de l'ère Craig. " Laura

" Coincé le popotin entre plusieurs chaises ("corriger" Spectre, renouer avec la frivolité passée, clôturer l'ère Craigien...), Mourir peut attendre est beaucoup trop surchargé et étiré sur pour son bien, mais à l'instar de son vénérable Bond, il ne tombe pas au combat sans se battre. " Jonathan

" Entre crépuscule d'un mythe et aube des nouvelles égéries, Mourir peut attendre se nourrit de l'époque pour propulser son Bond autre part, là où les formules se retouchent, là où la peau auparavant pare-balles vient se trouer sous l'émotion d'un foyer chimérique. Vraiment génial. " Thibaut

" Ils ont réussi à faire pire que Spectre. C’est long, décousu, mal joué, et parfois on dirait une parodie. Ça fait mal de se dire que l’ère Craig a commencé avec Casino Royale et se termine comme ça. " Jason

N comme...

Nomadland de Chloé Zhao (sortie le 09/06/2021)

Copyright SEARCHLIGHT PICTURES

" Nomadland confirme bien le talent de Chloé Zhao pour s'imprégner des grandes étendues désertiques des États-Unis, tout en racontant des histoires profondément intimes. On ne peut qu’être sous le charme. " Laura

" Cette réappropriation des paysages États-uniens par une nomade est globalement peu incarnée. " Manon

" Une vie nomade non glamorisée, poétique et précaire, est montrée dans ce très beau film de Chloé Zhao. Témoin de son époque, c’est une oeuvre qui mérite tous les éloges. "
Léa

" D'une universalité vibrante et déchirante, caressant la cicatrice béante d'inégalités sociales qui ne cessent de se creuser, Nomadland, qui capture avec puissance la beauté dure du Midwest, est une épopée fantastique à l'humanisme terrassant, dont on ressort profondément ému. " Jonathan 

" Très beau film Nomadland. Road-movie qui questionne magnifiquement bien notre façon d’être au monde et ce qui reste de nous dans un lieu à travers la figure d’une femme déclassée/endeuillée, qui n’a d’autre attache que son alliance et son van et qui fait de la liberté son foyer. "
Anaïs

O comme...

One night in miami de Regina King (dès le 15/01/2021)

Copyright Amazon Prime Video

" Regina King commence avec brio sa carrière au sein du microscopique monde hollywoodien, en nous faisant part de son envie de faire bouger les choses. One night in Miami réussit le pari d’être un film bavard, énergique et émouvant, construisant dans le même temps le regard acéré d’une cinéaste, qui va vite devenir essentiel. " Laura

" Regina King se concentre intelligemment sur la théâtralité d'un scénario aux petits oignons et fait de One Night in Miami un formidable portrait d'hommes derrière la renommée, un magnifique instantané humain, social et politique à la résonance avec l'actualité férocement pertinente. " Jonathan 

Onoda - 10 000 nuits dans la jungle d'Arthur Harari (sortie le 21/07/2021)

Copyright bathysphere

" Le sublime dernier plan capture l'émotion d'un personnage et la perte d'une illusion, que nous avons aussi partagée pendant presque 3h. Le retour à la réalité est déchirant. " Laura

" Gentiment logée sous les auras tutélaires de Kurosawa et Lean, Onoda est une merveille d'épopée intime hallucinée et hallucinante, organique et onirique, sur une histoire tellement incroyable qu'elle ne peut qu'être vraie, emballée avec une maîtrise et une assurance rare. " Jonathan

P comme...

Petite Maman de Céline Sciamma (sortie le 02/06/2021)

Copyright Pyramide Films

" Un film tendre où Céline Sciamma rend hommage à la complexité des émotions, à hauteur d'enfants. " Laura

" Petite Maman est un beau film, avec plein d’émotions. C’est simple, doux, et permet de nous évader pendant 1h13. La direction d’acteurs est impeccable, ma photographie est belle, et Para One nous sort encore un titre enivrant. " Jason

" Constamment à hauteur d'enfants, d'une simplicité et d'une légèreté magique, Petite Maman, aussi tendre qu'un songe automnal suspendu dans le temps, est un superbe drame sensoriel et existentiel mettant l'accent avec minutie sur l'enfance et la force incroyable de son imaginaire. " Jonathan

" Frustrée par Petite Maman dont le vibrant postulat (la sororité comme au-delà de la parenté) s’incarne dans une parabole d’une grande tendresse mais peu inspirée ou en tout cas trop anodine et qui s’étire en longueur (sans compter les acteurs, mal dirigés). " Anaïs

Pieces of a woman de Kornél Mundruczó (dès le 07/01/2021)

Copyright Benjamin Loeb / Netflix

" C’est dans la fragmentation du personnage de Martha, son déchirement interne, où le film tient quelque chose de puissant. Malheureusement, il finit par s’enliser dans un sage mélodrame, indigne du duo Mundruczó/Wéber, qui nous ont habitués à plus original. " Laura

" Mué par un symbolisme loin d'être subtil, Pieces of a Woman n'en reste pas moins un pudique et mature mélodrame qui explore avec brio les ramifications d'un deuil inconsolable, croqué avec sincérité et totalement vissé sur la partition d'une Vanessa Kirby absolument merveilleuse. " Jonathan

Pleasure de Ninja Thyberg (sortie le 20/10/2021)

Copyright The Jokers

" Plongée éprouvante - parfois insoutenable - dans les coulisses de l’industrie porno pour en exhiber ses dérives. Pleasure est avant tout l’histoire d’une dépossession ou comment dès lors que ta passion devient ton métier et s'inscrit dans un système capitaliste, tu perds tout plaisir. Le film est bourré de qualités à commencer par sa protagoniste complexe (extra Sofia Kappel), tiraillé entre l'amitié et son envie de réussite dans un secteur ultra compétitif ainsi que -chose notable- l’absence de poncifs psychologiques pour justifier le choix de sa profession. Ninja Thyberg pose des questions clés : où s’arrête la fiction et où commence le réel ? Peut-on parler de fiction quand une actrice, pour les ""besoins"" d'une scène, est violée ? Et peut-on réellement parler de consentement si la paye de tous les acteurs du projet en dépend ? " Anaïs

" Ninja Thyberg dénude le fantasme du porno en filmant la réalité d’une actrice. Bella Cherry est un personnage complexe et nuancé, qui se laisse aller à ses désirs de gloire, quitte à souffrir, à trahir et à se laisser griser par le pouvoir pour y arriver. Pleasure est un regard inédit sur la pornographie, un film qualifié de “choc” pour son sujet. Mais si nous dépassons ce choc, nous sommes témoins d’un système patriarcal assez commun hélas, dont il faudrait se pencher un peu plus à l’avenir pour créer un environnement safe pour ceux et celles qui y travaillent au quotidien. " Laura 

Promising Young Woman d'Emerald Fennell (sortie le 20/06/2021)

Copyright Universal Pictures International France

" Le film d’Emerald Fennell ne fait pas dans la finesse et peut-être que son peu d’expérience dans la mise en scène dessert son propos au final. Pourtant, le message passe, grâce notamment à une sublime prestation de Carey Mulligan, qui fait de Cassie un personnage entier, tout en complexité. Promising Young Woman est une comédie noire grinçante, qui suscitera sûrement des débats houleux. Ça tombe bien, c’était son but. " Laura

" Promising Young Woman évoque la vengeance impossible des victimes de violences sexuelles. Il y a, sous la composition du revenge movie coloré aux allures un peu simplettes, beaucoup de justesse quant à la difficulté d’être une femme dans notre société actuelle. C’est un film émouvant et surtout nécessaire. " Manon

" La première claque de l'année est signée Emerald Fennell (oui oui la Camilla de The Crown), Promising Young Woman s'agrippe à vous, entre comédie -hyper- noire et défibrillateur post-#MeToo, le film fout en pleine face les plaies du système et les arrangements avec la vérité. Brillant. "
Thibaut

" Promising Young Woman est un film intéressant, et assez jouissif dans son application de la catharsis des abus sexiste. Le film ne se démarque jamais néanmoins par sa cinématographie, c’est loin d’être un gros morceau de cinéma mais ça n’en fait pas moins une œuvre à voir. C’est un peu l’anti-violation, sa face claire. Et on a besoin des deux. ," Kevin

" Alors oui, le film d’Emerald Fennell ne fait pas dans la finesse et peut-être que son peu d’expérience dans la mise en scène dessert son propos au final. Pourtant, le message passe, grâce notamment à une sublime prestation de Carey Mulligan, qui fait de Cassie un personnage entier, tout en complexité. Promising Young Woman est une comédie noire grinçante, qui suscitera sûrement des débats houleux. Ça tombe bien, c’était son but. " Jonathan

" Tout simplement l’un de mes coups de cœur de l’année : acerbe, intelligent, un coup de poing émotionnel. Les analyses sont multiples, le message est simple, et Carey Mulligan démontre l’ampleur de son talent. Un premier film ultra réussi. " Léa

" Hormis quelques invraisemblances, Promising Young Woman fonctionne plutôt bien et -surtout- résonne fort. La mise en scène est convaincante avec un travail de rupture (dans le récit, genre, tonalité et jusque dans la musique, complètement désarticulée) prometteur pour un premier film même si pas de quoi casser trois pattes à un canard non plus. " Anaïs

R comme...

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City de Johannes Roberts (sortie le 23/11/2021)

Copyright Metropolitan FilmExport

" Il y a tout dans ce nouvel opus de Resident Evil : des personnages badass, des monstres variés, une épidémie et même un manoir mystérieux. Si cela manque un peu de liant et d’un final convaincant, le film reste un honnête divertissement que l’on aurait aimé un peu plus long ! " Léa

" Avec son intrigue fusionnant avec + ou - d'adresse les deux premiers opus vidéoludiques, Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City s'en sort mieux que la saga de Paul WS Anderson en jouant la carte de la (quasi) fidélité et du gros fan service, même si le résultat reste toujours amer. " Jonathan

S comme...

Sans un bruit 2 de John Krasinski (sortie le 23/06/2021)

Copyright 2019 Paramount Pictures. All rights reserved. / Jonny Cournoyer

" Perdant sa simplicité (et donc en même temps son efficacité), Sans un bruit 2 s’en sort tant bien que mal, et pourra contenter son public grâce une action rythmée et son cliffhanger. " Laura

" Jouant sur la carte de l’action non stop, ce deuxième opus étoffe l’univers de cette apocalypse sonore. Un grand spectacle très bien exécuté, et un plaisir de revoir Cillian Murphy ! " Léa

" De la même manière que l'horreur minimaliste d'Alien, le huitième passager a été troquée contre l'action musclée d'Aliens, Krasinski augmente ses enjeux avec Sans un Bruit 2 et passe du thriller horrifique à l'actionner post-apo qui perd en fraîcheur ce qu'il gagne en spectaculaire. " Jonathan

Slalom de Charlène Favier (sortie le 20/05/2021)

Copyright Charlie Bus Production

" Happée par Slalom qui aborde les mécanismes d’emprise et les violences sexuelles dans le milieu sportif avec une grande justesse. Récit balisé mais très efficace, où l'essoufflement du perso -initialement sportif- finit par se confondre avec l'asphyxie de son intériorité blessée. La mise en scène de Charlène Favier retranscrit particulièrement bien la mainmise progressive de l'entraîneur sur le corps de l’athlète. Il est omniprésent et s'infiltre jusque dans les bras de sa mère lorsque Lyz craque (sous la forme d’un loup sur le logo de sa combinaison). " Anaïs

" Drame, thriller, film d’action par moment, Slalom est un vertigineux mélange des genres terriblement maîtrisé. Charlène Favier excelle dans ce premier film à mettre en scène l’emprise, à mettre en scène les séquences de skis, à mettre en scène les séquences d’abus dans toute leur horreur perverse, le tout avec une subtilité démente. " Kevin

" Slalom glace le sang par son propos, interpellant intelligemment sur les nombreuses dérives rendant possible une emprise psychologique, parfois sexuelle sur de jeunes mineures. Une analyse fine, qui accompagne l'héroïne dans son mal être et son envie de réussir. "
Laura

Sound of Metal de Darius Marder (sortie le 17/06/2021)

Copyright Tandem Films

" Sound of Metal semble faire les bons choix dans son récit au début et ne tombe pas dans le piège du mélodrame. Les antécédents de toxicomanie sont présents en tant que caractérisations et non pas en tant qu’enjeux. Ce sont le chemin et surtout l’acceptation qui intéressent Darius Marder et non l’histoire d’une rechute. Le dernier quart du film nous paraît pourtant incompréhensible. Au vu du changement opéré suite à sa thérapie, Ruben fait des choix en total contradiction avec ce qui est dit précédemment et le film perd soudainement son intérêt. " Laura

" Entre le bilan physique et psychologique douloureux d'une âme glissant peu à peu vers une paix difficile et désespérée, ou les choix privilégiés ne sont pas toujours les meilleures, Sound of Metal est une expérience énervée et sensible, une pure bulle dévorante de poésie grunge. " Jonathan

" Une proposition sensorielle mais assez oubliable, la faute à un scénario qui ne décolle jamais. " Léa

Spider-man : No Way Home de Jon Watts (sortie le 15/12/2021)

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" Quand on abandonne toute ambition pour contenter les fans, cela donne ce troisième opus des nouvelles aventures de la sympathique araignée de quartier. Du tout-cuit, comme si on nous donnait la bectée. Gavé⋅es de fan service, on ressort plus dégouté⋅es qu’autre chose. " Laura

" Trouvant un équilibre précaire entre le fan service jouissif et imposant, et le teen movie sombre et déchirant, Spider-Man : No Way Home conclut généreusement et avec émotion sa trilogie même s'il est frappé par la même tare que ces deux aînés : l'incapacité d'exister par lui-même. " Jonathan

" On ne va pas bouder notre plaisir de revoir les anciens Spider-Man, mais c'est vide. Un blockbuster en pilote automatique avec son lot de fonds verts ratés, que l’on va oublier très vite. " Jason

Summertime de Carlos Lopez Estrada (sortie le 15/09/2021)

Copyright Metropolitan FilmExport

" Poésie urbaine entraînante et cathartique, Carlos Lopez Estrada confirme un cinéma façonné par le rythme des mots et c'est fascinant à voir. " Laura

" Summertime est une petite pépite de poésie urbaine, un mélo solaire (même si un poil décousu) donnant de la voix à ceux qui ont trop rarement l'occasion de l'avoir, et qui préfère constamment voir l'étincelle d'optimisme au coeur d'une société actuelle qui cherche à l'étouffer. " Jonathan

" Entre une comédie musicale et une pièce de théâtre, ce film coloré et dynamique suit un casting de personnages variés et plus ou moins en rapport les uns avec les autres, dans un tourbillon de sentiments et d’expression de soi. On en ressort des étoiles dans les yeux et avec une envie de déclamer des poèmes dans le bus ! " Léa

T comme...

Teddy de Ludovic et Zoran Boukherma (sortie le 30/06/2021)

Copyright Les Bookmakers / The Jokers

" Avec une verve irrévérencieuse, Teddy transcende son statut de série B pour incarner une jolie tragi-comédie sociale et horrifique, un OFNI aussi satirique qu'enlevé qui bouffe les genres qu'il aborde avec un tel enthousiasme, qu'il ne peut qu'emporter l'adhésion de son auditoire. " Jonathan

" Après un départ en fanfare, sous un ton décalé, Teddy s’assagit et perd finalement son émotion là où il souhaitait la trouver. " Manon

" En un film, les frères Boukherma posent les bases et montrent qu’ils sont à la fois doués pour l’écriture et pour la réal. Teddy est une superbe adaptation du mythe du Loup-Garou avec son lot de scènes surprenantes, gores et ses situations comiques. " Jason

" Beaucoup aimé Teddy qui propose une relecture singulière du mythe du loup-garou (comme symbole ici de la marginalisation) et qui parvient à trouver le parfait équilibre entre fantastique, réalisme social et teen movie empreint d'humour. Anthony Bajon crève l'écran. " Anaïs

" Plein de sincérité et d’originalité, ce film s’attache à montrer une adolescence touchante, en distillant un humour qui fait mouche. Ajoutez à ça une intrigue de loup-garou, et Teddy a tout pour plaire ! " Léa

" Zoran et Ludovic Boukherma trouve l'équilibre dans Teddy entre dimension fantastique et figure tragique d'un loser méprisé. Avec un ton décalé, ils revisitent le mythe du loup-garou au cœur des Pyrénées et lui donnent un accent attendrissant sous les funestes coups de griffe. " Laura


 Tick, Tick… Boom ! de Lin-Manuel Miranda (dès le 19/11/2021 sur Netflix)

Copyright Macall Polay/Netflix

" Le brunch du dimanche à ses lyrics, l'amour qui s'échappe à sa mélodie, les échecs sont des arrangements et les bonheurs des chœurs, c'est toute la beauté de Tick, Tick... Boom ! qui fait d'une vie peut-être ratée le plus beau des spectacles car il y a du nous en lui. " Thibaut

" Fresque New-yorkaise au coeur des 90s façon autopsie désordonnée des angoisses d'un artiste lors d'une année charnière de son existence, Tick, Tick… Boom ! est une merveille de comédie musicale passionnée et enthousiasmante vissée sur la partition électrisante d'Andrew Garfield. "
Jonathan

The Father de Florian Zaller (sortie le 26/05/2021)

Copyright Orange Studio Cinéma / UGC Distribution

" Jamais condescendant, aussi doux et émouvant qu'il peut être profondément déstabilisant, The Father est une merveille de drame qui offre une fenêtre certes fugace mais puissante, sur ce que peut être une vie frappée par la démence, et le détachement lent et cruel qu'elle provoque. " Jonathan

" Au bord d'une existence le temps perd son emprise, les visages ne sont plus que des masques qui s’enlèvent et se remettent, les lieux se monotonisent, et au milieu de tout cela, un être qui se noie dans ses souvenirs. Anthony Hopkins plus bouleversant que jamais. "Thibaut

" The Father est un huis-clos bouleversant et malin dans lequel Florian Zeller parvient à faire surgir le sentiment de chaos provoqué par la vieillesse et la démence. Anthony Hopkins est absolument phénoménal : un Oscar du meilleur acteur 2021 très mérité ! " Tinalakiller

" Exercice de style réussi pour The Father, dont la mise en scène ultra millimétrée reflète avec brio le chaos d’un esprit en déliquescence. Face à face perdu d'avance qui m’a néanmoins laissée totalement de marbre (et ce malgré l'excellente performance d'Anthony Hopkins). " Anaïs

" Prenant le point de vue de Anthony Hopkins, personnage confus perdu entre le présent et le passé, The Father évite la théâtralité de ce genre de huis-clos et joue même intelligemment avec le cadre, pour brouiller notre espace-temps. " Laura

The French dispatch de Wes Anderson (sortie le 27/10/2021)

Copyright The Walt Disney Company France

" Si Wes Anderson continue sa quête de l'image parfaite, avec ici un vrai hommage à l'écriture et à la narration, les différentes histoires sont totalement décousues. L'impression d'avoir assisté à un défilé "fashion week" cinéphilique. " Laura

" Oeuvre d'art autoréflexive et agitée, The French Dispatch montre une disproportion ironique entre l'effort déployé et le résultat obtenu tant l'invitation incroyable à l'enchantement qu'il incarne, l'enferme presque dans une claustrophobie émotionnelle qui entache son appréciation. " Jonathan

The Nightingale de Jenifer Kent (dès le 09/03/2021 sur OCS)

Copyright 2020 Koch Films

" The Nightingale est un récit sur la réappropriation. Réappropriation d’un genre cinématographique, enfermé la plupart du temps dans une fascination voyeuriste. Réappropriation d’une terre prise de force à un peuple. Réappropriation d’un corps violenté et traumatisé. Jennifer Kent livre un film à l’écriture soignée, interrogeant sur le désir de possession qui va de pair avec le pouvoir. " Laura

" The Nightingale n’épargne jamais de la violence qui compose une société patriarcale et colonialiste. Le récit de cette femme en quête de vengeance prend parfois des allures un peu vaines et c’est probablement ce qui en fait sa plus grande force, c’est de là que naît l’opposition entre ce que l’on subit et que l’on fait. Le choix d’un cadre qui met en valeur ses personnages plutôt que ses paysages témoignent d’une volonté de traiter l’humain plutôt que le territoire et permet la naissance de l’empathie. " Manon

The Power of The Dog de Jane Campion (dès le 01/12/2021 sur Netflix)

Copyright KIRSTY GRIFFIN/NETFLIX

" Deux êtres. L'un pétri par la haine de soi, l'autre acceptant chaque part de lui et une rencontre où sonne les dissonances ne sachant plus très bien si le désir est feint ou réel, si la main est tendresse ou mortelle. Certainement, un peu des deux. " Thibaut

" Porté par un impeccable Benedict Cumberbatch, The Power of the Dog est une grande réussite. Jane Campion signe une oeuvre subtilement violente et ambiguë dans laquelle la virilité, aussi néfaste soit-elle, permet de camoufler son identité. La bande-originale de Jonny Greenwood est superbe. " Tinalakiller

" Il faut patienter, laisser le long métrage s’insinuer dans notre chair et notre respiration pour apprécier toute la beauté de ce cinéma frémissant. La mise en scène de Jane Campion se fait classique, beaucoup plus que pour ses autres films. Mais ici, ce classicisme lui sert à dévoiler une narration sinueuse, une histoire de vengeance dans une époque vouée à disparaître. Si son cinéma a longtemps filmé les femmes, avec une volonté de libérer ses héroïnes de leur carcan, The Power of the Dog met en scène pour la première fois des hommes en personnages principaux. La cinéaste épouse le western pour mieux les enfermer dans leur genre et dévoiler toute la toxicité de la figure du cow-boy, qui extermine les idéaux des autres tout autant que les siens. " Laura

" Située dans une nature aride et peu accueillante, Jane Campion instille la discorde dans une histoire familiale marquée par la personnalité écrasante de l’un des membres. Le scénario subtil et surprenant sur la fin n’est pas des plus dynamiques, mais le film parvient à garder l’intérêt par de belles interprétations. " Léa

The Sparks Brothers d'Edgar Wright (sortie le 28/08/2021)

Copyright Anna Weber

" On peut regretter que les premières minutes de The Sparks Brothers, alliant à la fois l'univers si singulier des Sparks avec le dynamisme habituel d'Edgar Wright, ne se prolonge pas ensuite. Le docu glisse vers un classicisme décevant, qui ne convient pas à ceux auxquels il rend hommage. " Laura

" Parcours énergique de deux musiciens toujours en avance sur leur temps, le rockumentaire passionné The Sparks Brothers peut tout autant se voir comme une plongée extravagante dans les arcanes de la pop autant qu'une belle et émouvante ode à la détermination et à la persévérance. " Jonathan

The Suicide Squad de James Gunn (sortie le 28/07/2021)

Copyright 2020 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved. / Jessica Miglio/™ & © DC Comics

" Ce que le genre superhéroïque nous a offert de plus rafraichissant depuis des années. Irrévérencieux, on ne sent jamais le film se brider ou se censurer et malgré une trame de blockbuster classique, il se transcende pour atteindre un sommet de fun décomplexé, sans être dénué d’une petite charge politique corrosive. " Kevin

" Creusant dans le cimetière du DCEU, Jamez Gunn trouve le cadavre de cette The Suicide Squad qu'il va ramener à la vie au sein devient une œuvre 80's à mort, entre véritable coup dans les couilles de cette AMERICA et spectacle régressivement sanglant, on vient à vouloir en voir encore. " Thibaut

" Les premières 15 minutes sont jubilatoires et désopilantes, le reste beaucoup moins. Un énième film de super-héros qui ne parvient pas à se démarquer autrement. " Léa

" Épousant furieusement les courbes du blockbuster décomplexé, spectaculaire et psychédélique, avec The Suicide Squad, Gunn ne réinvente pas la poudre, mais il s'amuse avec pour en faire un put*** de feu d'artifice estival sincère, énervé et à l'enthousiasme franchement communicatif. " Jonathan

The world to come de Mona Fastvold (dès le 06/06/2021 en VOD)

COURTESY BLEECKER STREET FILMS/VLAD CIOPLEA

" The World to come est un film en costume austère, où la fièvre de la passion amoureuse se cache dans la voix-off "journal intime", qui nous dévoile la dureté et la redondance d'une vie rurale pour les femmes au XIXe siècle. Les moments volés de Abigail et Tallie sont filmés comme hors du temps, leur seul moyen d'échapper aux devoirs conjugaux, aux tâches ménagères. Le film n'est pas qu'une histoire d'amour, il fait le triste constat du peu de choix qu'avaient ces femmes, de la cruauté de cette vie rurale, coupée de tout. Leur histoire, tout comme l'écriture pour Abigail, les sort pour un bref instant de leur condition. " Laura

" Récit vibrant sur deux femmes pionnières dont l'attirance réelle et passionnée est vouée à un amour secret et indicible, The World To Come est un beau drame intime et plein d'espoir quant au monde à venir, dans lequel l'amour interdit trouvera autant son nom, que le droit d'exister. " Jonathan


Titane de Julia Ducournau (sortie le 14/08/2021)

Copyright Carole Bethuel

" Éprouvant par sa violence, brillant par sa mise en scène, impressionnant par l’interprétation de ses acteurs, Titane est un ovni généreux, lorgnant gentiment du côté du cinéma d’exploitation et allant au bout de son délire. Décidément fan de Julia Ducourneau. " Jason

" Hybride et fonctionnant à un niveau d'allégorie volontairement exagérée, Titane se veut comme une messe noire foisonnante, jubilatoire et techniquement léchée, un songe démentiel et pervers constamment logé entre clarté et folie, et qui repousse ses limites jusqu'à la rupture. " Jonathan

" Avec un sens constant de la tension, ce deuxième film de Julia Ducournau s’affiche moins horrifique que Grave, mais prend tout son sens comme une célébration de l’amour. Passionnant. " Léa

" Complètement happée par Titane qui, malgré une écriture parfois immature et perfectible, vient dynamiter avec brio les notions de genre et d’identité. A l’arrivée, un alliage puissant et instable de colère et d’amour, traversé par des motifs cronerbergiens (fluide, mutation) avec un zeste bienvenu d’humour. Plutôt que le parallèle à Crash que je ne trouve pas si opportun au final (une fois le film vu), je dirais plutôt que c'est du Mandico vénère. "
Anaïs

" Titane est une œuvre boiteuse, à la croisée des genres. Mais sa monstruosité paraît, hélas, facile passé les 30 premières minutes. Nous attendions (peut-être bêtement) du choc, le film est finalement très sage. " Laura

True Mothers de Naomi Kawase (sortie le 28/08/2021)

Copyright Haut et Court

" Entre l'attachement fragile et la complexité du rôle de mère, True Mothers s'intéresse aux deux faces d'une même pièce (l'adoption) et incarne un bijou de drame intime à l'humanité rare sur la maternité, ou les âmes éprouvées sont en parfaite communion avec la nature toute puissante. " Jonathan 

" Naomi Kawase élabore un récit délicat sur l’adoption et sur la maternité, offrant des moments de pure émotion dans un écrin de douceur. Le montage éclaté perd un peu le spectateur dans les méandres alambiqués pour pas grand chose malheureusement. " Laura

U comme...

Une histoire d’amour et de désir de Leyla Bouzid (sortie le 01/09/2021)

Copyright Pyramide Distribution

" Une histoire d’amour et de désir déploie un récit doux, portée par l'envoûtante et sensuelle poésie arabe. La littérature accompagne un imaginaire riche et la déconstruction d'idées reçues sur la sexualité. " Laura

" Récit d'émancipation sensuel et charnel ou le désir physique épouse sans réserve les battements passionnés des coeurs, Une histoire d'amour et de désir est un langoureux teen movie au naturel désarmant, un éveil des sens sobre et modeste dominé par un joli tandem Belhajamor/Outalbali. " Jonathan 

V comme...

Violation de Madeleine Sims-Fewer et Dusty Mancinelli (dès le 31/10/2021 sur Shadowz)

Copyright Shudder

" À la fois cauchemardesque et terriblement réel, anxiogène aussi bien dans son propos que dans sa mise en scène, Violation autant un film sur le traumatisme que sur la vengeance, une expérience bouleversante, exténuante - dans le bon sens - mais surtout extrêmement intelligente. " Jonathan

" Rape and revenge unique en son genre, extrêmement intéressant dans son refus de la catharsis. C’est animé d’une grande violence et surtout d’une violence vaine, qui n’exorcise rien, pire qui détruit un peu plus. Film important du genre. " Kevin

W comme...

Wendy de Benh Zeitlin (sortie le 23/06/2021)

Copyright Condor Distribution

" Réinterprétation très moderne du mythe de Peter Pan, éliminant de ce fait les archétypes racistes et sexistes du récit de l’époque (Wendy est désormais le personnage principal, Peter est un petit garçon noir). Le film se pare d’un aspect plus naturaliste, plus spirituel que l’histoire d’origine et rend hommage à l’imagination des enfants, dans une odyssée plus véritable, plus forte. Cependant, le film perd très vite son intérêt et déroule de manière affectée sa symbolique sur l’enfance. " Laura

West Side Story de Steven Spielberg (sortie le 08/12/2021)

Copyright Twentieth Century Fox

" Le West Side Story de Spielberg a tout compris : enchanter les spectateur•trices avec des séquences de chants et de danses incroyables, et dans le même temps, parler avec pertinence des États-Unis. " Laura

" Avec West Side Story, Spielberg (re)devient la conscience cinématographique de l'Amérique et se tourne à nouveau vers l'iconographie de son passé pour mieux commenter l'amertume de son présent, entre lutte des classes, peurs et injustices sociales, dans un superbe spectacle total. " Jonathan

" Cette nouvelle adaptation pertinente conserve, dans la composition de ses décors, un aspect théâtral qui peut dérouter puisqu’il côtoie une volonté de réalisme. La mise en scène est impeccable, Ariana DeBose (Anita) est une révélation, Spielberg confirme qu’il est toujours en forme mais on ne trouve pas toujours l’émotion attendue. " Manon

" On pensait que c’était impossible de rivaliser voire même de dépasser la première version de West Side Story, pourtant Steven Spielberg a réussi ce défi. Sa comédie musicale est d’une virtuosité à chaque scène, à chaque plan même. Le lien établi avec la précédente version est malin et touchant. Ariane DeBose fait partie des révélations de l’année ! "
Tinalakiller

" De son ouverture à son dernier plan, West Side Story est un film de décombres desquels on extirpe un rêve américain mortellement touché qui finit par mourir devant nous, car oui, Spielberg retrouve les heures sombres de Munich où les lendemains se voient repeints en noirs. "
Thibaut

" Malgré un interprète masculin principal mou, cette comédie musicale impressionne de tragique et de beaux numéros de danse. Ariana deBose se démarque avec brio, véritable révélation du film, mémorable de sensibilité et d’enthousiasme. " Léa

Wonder Woman 1984 de Patty Jenkins (dès le 31/03/2021 en VOD)

Copyright 2020 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved. / Clay Enos/ ™ & © DC Comics

" Chaque idée avancée entre en contradiction avec la suite, comme si WW84 se désavouait au fil des péripéties. Patty Jenkins a voulu s’éloigner d’un film super-héroïque vide de sens, qui ne sauve aucun humain. Elle essaye, vainement certes, de ramener ses personnages à un aspect plus concret pour donner une émotion forte, de l’empathie, même à son antagoniste Maxwell Lord (Pedro Pascal) qui se perd lui-même dans son envie de toujours plus. Malheureusement, cela ne fonctionne pas… " Laura

" Le nouveau Wonder Woman est désincarné, le scénario est catastrophique et le visuel n’est autre qu’une construction numérique plutôt moche. Gal Gadot peine à offrir une interprétation convaincante et le film ne raconte finalement rien. " Manon

" Pas tant le ratage annoncé, Wonder Woman 1984 se fait plus un vrai divertissement familial kitsch (quitte à être gênant, comme la scène du centre commercial), un brin mélancolique et réconfortant dans ses élans de liberté; une fable contemporaine à la candeur assumée et aux vraies idées de mise en scènes comme toute bonne production des 80s. " Jonathan

Y comme...

You Cannot Kill David Arquette de David Darg et Price James (dès le 1/07/2021 En VOD)

Copyright Blue Finch Films
" Troublant, déchirant et étonnamment festif, You Cannot Kill David Arquette est une quête brutale de rachat et d'amour pas toujours facile à regarder, mais fascinante via l'engagement impressionnant du comédien à affronter ses nombreux démons et à gagner le respect des fans de lutte. " Jonathan

Z comme...

Zack Snyder’s Justice League de Zack Snyder (dès le 17/03/2021 en VOD)

Copyright Warner Bros.

" De sa folie iconographique épousant (jusqu'à l'orgasme) ses figures héroïques à son montage ultra dynamique, Zack Snyder’s Justice League a tout du bouquet final homérique aussi généreux et frustrant que bordélique mais qui, évidemment, démonte la version plate et boursouflée de Whedon " Jonathan

" Ce Justice League est une fresque à la démesure toute Snyderienne, un olympe super-héroique où se précipite toutes les émotions, toutes les sensations, c'est dantesque et émouvant, saisissant et frissonnant. C'est du cinéma qui tient à laisser la bouche bée. "
Thibaut

Zola de Janicza Bravo (dès le 31/10/2021 en VOD)

Copyright A24

" Imprévisible et sauvage, Zola est un ride déroutant façon (road) trip aussi torride et violent qu'il est étonnamment déchirant, sorte de rencontre chaotique et méditative entre les cinémas d'Harmony Korine et Sean Baker, incarnant un instantané brut de l'Amérique contemporaine. " Jonathan