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[FUCKING SERIES] : Hawkeye saison 1 : Une douce évasion sauce 90s

(Critique - avec spoilers - de la mini-série/saison 1)


Il y a quelque chose d'assez paradoxal dans le fait de se dire que la série Hawkeye est sans doute la plus faible des quatre shows made in MCU/Disney +, autant qu'elle arrive à provoquer le plus de satisfactions simples chez son auditoire.
Ouvertement adapté sur la version du personnage imaginée par Matt Fraction et David Aja (sans que les deux ne soient crédités au scénario, comme Tom King sur Wandavision finalement; logique puisque Marvel, comme DC, devient automatiquement propriétaire de toute innovation qu'un créateur fait sur ses persos et n'est pas légalement obligé de donner crédit ou de respecter l'intégrité de l'œuvre), la série braque donc son attention sur l'un des personnages secondaires de la Team Avengers, à qui aucun film ne pouvait lui être promis : Hawkeye aka Clint Barton, sans forcément que ce dit coup de projecteur soit désiré par les fans - Jeremy Renner y étant pour beaucoup.

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Vissé en grande partie sur ce qui est censé être le plus " banal " personnage du giron, auquel il perd injustement au jeu des comparaisons (il affronte des milliardaires usant de la technologie, des dieux nordiques, des scientifiques de génie, des surhommes génétiquement modifiés,...) excepté au rayon des émotions (son attachement à sa famille et aux siens, en fait résolument l'un des plus honnêtes à l'écran), le show tire pourtant avantage de cette simplicité pour tranquillement virer vers quelque chose que nous avons vues jusqu'à présent (sauf peut-être, un brin, dans Shang-Chi) : un actionner fleurant bon le buddy movie made in 90s, qui privilégie avant tout ses personnages (et le thème de la famille, histoire de noël oblige) à son histoire.
Dans un New York embaumé par la magie de noël, et faisant suite de manière étonnante à Endgame (tout en faisant le lien avec les opus récents, de Black Widow à No Way Home, avec des simili-guests plutôt bien amenés), la narration suit un Clint qui doit renié les promesses faites à sa famille pour voler au secours de Kate Bishop, une riche enfant passionnée d'archers (et fan de Hawkeye), qui se retrouve en possession de son ancien costume de Ronin, et s'amuse à jouer les super-héros au point de se retrouver sur le chemin des nombreux ennemis de Ronin. 
Sans autre prétention que d'incarner une évasion parfaite pour les fêtes (aussi sympathique qu'oubliable donc, mais dont on connaîtrait aucun déplaisir à revoir à l'occasion), un spectacle qui sait ce que le public veut (de l'action spectaculaire avant tout) pendant la saison des vacances et qui tient ses promesses; les six épisodes d'Hawkeye et leur objectif résolument plus terre à terre (on ne cherche pas à sauver le monde ici, tout est fixé à l'échelle humaine), déroule un doux condensé de plaisir régressif (allant d'un adorable chien mangeur de pizza à une comédie musicale Avengers, en passant par un sacré body count sans une goutte de sang), jamais pollué par le lien au multivers paralysant et artificiel de la firme (qui est ici plus timide que prévu, malgré une grosse introduction de persos un brin confuse), et joliment dominé par la dynamique du duo Steinfeld/Renner.

Copyright Walt Disney / Marvel


Le logiciel de la normalisation Marvelienne a beau être là (il aura au moins le mérite de mettre en valeur, plus encore que le film de Cate Shortland avec Black Widow, un personnage discret via un arc satisfaisant qui ne souille pas son héritage), autant que les incohérences (scénaristique ou même en rapport à l'univers partagé ou jamais Spider-Man ni Daredevil ne se pointent,...), il est pourtant rare de passer un aussi bon et chaleureux moment devant un divertissement MCU.
Sans doute ses effluves 90s qui nous enivre plus que de raison, ou notre passion évidente pour le potentiel génial du tandem Yelena/Kate...


Jonathan Chevrier


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