[CRITIQUE] : Soul Kids
Réalisateur : Hugo Sobelman
Avec : -
Distributeur : Jour2Fête
Budget : -
Genre : Documentaire, Musical.
Nationalité : Français.
Durée : 1h15min.
Synopsis :
À Memphis, une des villes américaines les plus sinistrées, la Stax Music Academy fait figure d’oasis. Fondée sur l'héritage du label légendaire des années 60 qui accompagna la lutte pour les Droits Civiques, cette école de musique, extra-scolaire et gratuite, permet à des adolescents passionnés d'apprendre et de comprendre l'Histoire noire américaine à travers la découverte des plus grands tubes de la Soul. Un voyage musical dans le temps et une plongée dans la pensée d'une nouvelle génération.
Critique :
Sans forcément jouer la carte du chauvinisme/patriotisme absolu (quoiqu'elle n'est pas forcément usée avec ferveur dans la critique hexagonale, ce qui ne facilite pas l'idée populaire rétrograde et stupide, que notre cinéma n'a rien d'autre à offrir que des comédies bas du front), force est d'admettre tout de même que l'on a rarement eu une vague de premiers films aussi importantes que qualitatives, preuve si besoin il en était, que le septième art français a une jolie capacité à se renouveler autant qu'à aider ses nouveaux talents à mettre le pied à l'étrier - même si tout n'est pas aussi rose et facile que cela en à l'air aussi.
Preuve en est avec l'excellent documentaire Soul Kids, premier long-métrage du wannabe cinéaste Hugo Sobelman, fruit d'un double voyage entre Chicago et La Nouvelle Orléans pour découvrir les racines des sonorités qu'il chérit tant, et qui lui ont fait découvrir (pour mieux nous faire découvrir donc ici) la Stax Music Academy.
Création du légendaire label Stax au sommet de sa gloire, plus engagé (son militantisme était reconnu) et surtout plus réaliste dans ses sonorités soul alors que la lutte pour les droits civiques battaient son plein (même si les inégalités raciales elles, perdurent toujours autant), cette école de musique gratuite et pour tous dont le bâtiment trône au coeur de Memphis - capitale de la soul -, permet à tous les ados d’apprendre aussi bien la puissance des plus grands tubes soul que l'histoire des afro-américains à laquelle elle est intimement liée.
Magnifique ode didactique prônant le partage et la transmission au coeur d'un cadre aussi enthousiasmant qu'enchanteur, ou la fièvre et l'engagement perdurent aussi bien dans les paroles imposantes des titres d'une pléthore d'artistes afro-américains majeurs (Mavis Staples, le roi Ottis Redding ou encore Isaac Hayes), que dans l'éducation des professeurs et leurs dialogues avec les élèves (ou il est autant question de développer la passion de la musique des plus jeunes, que de les éduquer pour en faire de futurs citoyens éclairés conscients de leur héritage); Soul Kids, pétri de moments de grâce puissants et bouleversants, est un premier effort passionnant plaçant l'art au coeur de la construction soi et de notre apprentissage de la vie et du monde.
Une superbe découverte.
Jonathan Chevrier
Avec : -
Distributeur : Jour2Fête
Budget : -
Genre : Documentaire, Musical.
Nationalité : Français.
Durée : 1h15min.
Synopsis :
À Memphis, une des villes américaines les plus sinistrées, la Stax Music Academy fait figure d’oasis. Fondée sur l'héritage du label légendaire des années 60 qui accompagna la lutte pour les Droits Civiques, cette école de musique, extra-scolaire et gratuite, permet à des adolescents passionnés d'apprendre et de comprendre l'Histoire noire américaine à travers la découverte des plus grands tubes de la Soul. Un voyage musical dans le temps et une plongée dans la pensée d'une nouvelle génération.
Critique :
Magnifique ode prônant le partage et la transmission au coeur d'un cadre enthousiasmant et enchanteur, #SoulKids pétri de moments de grâce puissants et bouleversants, est un 1er effort passionnant plaçant l'art au coeur de la construction soi et de notre apprentissage de la vie. pic.twitter.com/4JZqfR2YC6
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 27, 2021
Sans forcément jouer la carte du chauvinisme/patriotisme absolu (quoiqu'elle n'est pas forcément usée avec ferveur dans la critique hexagonale, ce qui ne facilite pas l'idée populaire rétrograde et stupide, que notre cinéma n'a rien d'autre à offrir que des comédies bas du front), force est d'admettre tout de même que l'on a rarement eu une vague de premiers films aussi importantes que qualitatives, preuve si besoin il en était, que le septième art français a une jolie capacité à se renouveler autant qu'à aider ses nouveaux talents à mettre le pied à l'étrier - même si tout n'est pas aussi rose et facile que cela en à l'air aussi.
Preuve en est avec l'excellent documentaire Soul Kids, premier long-métrage du wannabe cinéaste Hugo Sobelman, fruit d'un double voyage entre Chicago et La Nouvelle Orléans pour découvrir les racines des sonorités qu'il chérit tant, et qui lui ont fait découvrir (pour mieux nous faire découvrir donc ici) la Stax Music Academy.
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Création du légendaire label Stax au sommet de sa gloire, plus engagé (son militantisme était reconnu) et surtout plus réaliste dans ses sonorités soul alors que la lutte pour les droits civiques battaient son plein (même si les inégalités raciales elles, perdurent toujours autant), cette école de musique gratuite et pour tous dont le bâtiment trône au coeur de Memphis - capitale de la soul -, permet à tous les ados d’apprendre aussi bien la puissance des plus grands tubes soul que l'histoire des afro-américains à laquelle elle est intimement liée.
Magnifique ode didactique prônant le partage et la transmission au coeur d'un cadre aussi enthousiasmant qu'enchanteur, ou la fièvre et l'engagement perdurent aussi bien dans les paroles imposantes des titres d'une pléthore d'artistes afro-américains majeurs (Mavis Staples, le roi Ottis Redding ou encore Isaac Hayes), que dans l'éducation des professeurs et leurs dialogues avec les élèves (ou il est autant question de développer la passion de la musique des plus jeunes, que de les éduquer pour en faire de futurs citoyens éclairés conscients de leur héritage); Soul Kids, pétri de moments de grâce puissants et bouleversants, est un premier effort passionnant plaçant l'art au coeur de la construction soi et de notre apprentissage de la vie et du monde.
Une superbe découverte.
Jonathan Chevrier