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[CRITIQUE] : Night Teeth

Réalisateur : Adam Randall
Acteur : Jorge Lendeborg Jr., Debby Ryan, Lucy Fry, Raul Castillo, Alfie Allen,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Thriller, Action, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min

Synopsis :
Un jeune chauffeur conduit deux mystérieuses inconnues de soirée en soirée. Mais à mesure que leur véritable nature se révèle, il doit se battre pour rester en vie.



Critique :


Il y a un tout petit peu moins d'une vingtaine de jours, Amazon Prime Vidéo dégainait via sa banderole pas franchement reluisante du "Welcome to the Blumhouse", une sympathique et modeste petite péloche vampirique : Black is Night de Maritte Lee Go, sorte de mixte hybride entre Buffy contre les vampires et un teen show made in Disney Channel, un teen movie prévisible mais puisant avec enthousiasme dans les veines palpitantes de la gentrification et des traumas d'une Nouvelle-Orléans post-Katrina.
Pas étonnant que, Halloween oblige, Netflix en fasse de même alors que les salles obscures joue un poil la prudence avec les moments de flippe (Halloween Kills et... c'est tout).
Fusion improbable et surtout low cost entre Collateral, John Wick et Les Prédateurs sous couvert d'une hiérarchisation de la société des suceurs de sang à la Blade (qui a dit Twilight ???), Night Teeth et son Los Angeles onirico-surréaliste et sous néon digne d'une bonne grosse bisserie des 80s, s'avère tout aussi oubliable qu'il est divertissant, incarnant modestement un vrai petit bonbon horrifique parfait pour la saison.

Copyright Kat Marcinowski/Netflix

Vissé sur la nuit fatidique d'un pauvre étudiant à l'université /musicien en herbe/chauffeur de limousine improvisé du East L.A, Benny (excellent Jorge Lendeborg Jr), qui pour gagner un brin d'argent supplémentaire conduit par inadvertance deux magnifiques assassins vampires (dont une Lucy Fry qui cabotine gaiement), lors de leurs tournées de mises à mort de grosses pontes d'une société souterraine de suceurs de sang, sous le commandement de Theon Greyjoy aka Victor (alors que le dit frangin de Benny, Jay, a lui pour mission d'empêcher Victor de briser une trêve qui s'étend sur plusieurs générations, entre humains et vampires); la péloche déroule sans trembler une narration joyeusement simpliste et bordélique qui assume tout du long sa superficialité, quitte à frustrer son auditoire sur quelques-uns de ses parti pris accrocheur (en tête, la dynamique raciale jamais poussée entre les riches vampires blancs luttant contre des communautés marginalisées), au sein d'un univers plaisant mais loin d'être assez exploité.
Pas assez méchant et amoral (comme l'indéfendable Nous sommes la nuit, au parti pris assez similaire) mais épicé par quelques caméos bien décomplexés (soit Megan Fox, Sydney Sweeney et Alexander Ludwig), Night Teeth fait le café à défaut de réellement verser le sang.
Partie remise pour une hypothétique suite ?


Jonathan Chevrier