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[CRITIQUE] : Même les souris vont au Paradis

Réalisateur : Jan Bubeniček et Denisa Grimmovà
Acteur : avec les voix de Marie Nonnenmacher, Vincent De Bouard, Jérôme Pauwels,...
Distributeur : Gebeka Films
Budget : -
Genre : Animation, Famille.
Nationalité : Français, Tchèque, Polonais, Slovaque.
Durée : 1h26min

Synopsis :
Après un malencontreux accident, une jeune souris au caractère bien trempé et un renardeau plutôt renfermé se retrouvent au paradis des animaux. Dans ce monde nouveau, ils doivent se débarrasser de leurs instincts naturels et suivre tout un parcours vers une vie nouvelle. À travers cette aventure, ils deviennent les meilleurs amis du monde et la suite de leur voyage leur réservera bien des surprises…



Critique :


On ne pourra que louer tous les studios d'animation dit " mineurs " en comparaison des grosses cylindrées que peuvent être Disney, Pixar ou même Ghibli, à incarner d'irréductibles gaulois luttant pour faire leur place au sein d'une jungle ou peu ont leur place.
Si l'on pense, instinctivement, à Laïka ou même Cartoon Saloon, il ne faut pas oublier (et Annecy nous le rappelle très bien chaque année), que l'animation n'a pas de frontière et que même au coeur du Vieux Continent, les surprises sont légion.
Clairement de celle-là et fruit d'une animation tchèque plutôt en verve, Même les souris vont au Paradis de Denisa Grimmová et Jan Bubeníček, pourrait presque se voir comme une version enfantine et pédagogique du Voyage du pèlerin avec son étrange histoire d'un tandem entre une souris (à la recherche de son défunt père) vantarde et un renard renfermé, naviguant au paradis des animaux après leur malheureuse disparition.

Copyright Gebeka Films

Fruit d'une étrange dynamique, dans le sens où son animation, visuellement époustouflante, semble provenir d'un imaginaire décemment plus riche que ne le laisse présager une narration - adaptée d'un livre d'Iva Prochazkova - lourde symboliquement (surtout dans son allégorie religieuse) et un brin superficielle malgré des personnages/animaux bien barrés; le film n'en reste pas moins un vrai régal pour les yeux, tant sa stop-motion, intelligemment mélangé avec une animation en 3D, est incroyablement immersive et rappelle à certains instants les détails exquis du chef-d'oeuvre Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson, enlacé dans la chaleur ardente de l'automne.
Mettant l'accent sur le pouvoir de l'amitié, tout en assénant avec plus ou moins de subtilité ses messages sur l'importance de l'altruisme, de la générosité et de la loyauté (on reste sur un film pour les plus petits, même s'il traite de l'au-delà); Même les souris vont au Paradis, certes familier dans ses influences (Fantastic Mr Fox donc, mais aussi Chicken Run, Zootopie et même Le Voyage de Chihiro), n'en reste pas moins un doux moment frappé d'un charme irrésistible et d'une technique irréprochable.
Une bien sympathique surprise.


Jonathan Chevrier



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