[CRITIQUE] : The Manor
Réalisatrice : Axelle Carolyn
Acteurs : Barbara Hershey, Bruce Davison, Stacey Travis,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h21min.
Synopsis :
Une force malveillante s'attaque aux résidents d'une maison de retraite endormie dans The Manor, un histoire d'horreur gothique mais moderne. Lorsqu'une attaque cérébrale diminue son autonomie, Judith Albright déménage au Golden Sun Manor, une maison de retraite assistée à la réputation irréprochable. Mais malgré tous les efforts du personnel et une amitié naissante avec Roland, des événements étranges et des visions cauchemardesques convainquent Judith qu'une présence sinistre hante l'immense propriété. Alors que les résidents commencent à mourir mystérieusement, les avertissements frénétiques de Judith sont rejetés comme des fantasmes. Même son petit-fils Josh, qui lui est dévoué, pense que ses craintes sont le résultat de sa démence et non de démons. Personne ne voulant la croire, Judith doit soit s'échapper du manoir, soit être victime du mal qui l'habite.
Critique :
La cinéaste belge Axelle Carolyn est de ces artisantes discrètes de l'horreur, à laquelle il ne fallait décemment qu'un bon projet pour littéralement exploser.
Avec un immense bagage dans le giron, passé entre autres d'actrice (notamment pour son ex-mari, l'amoureux du bis qui tâche Neil Marshall), à journaliste (pour le cultissime magazine Fangoria) et même romancière (It Lives Again! Horror Movies in the New Millennium), c'est désormais par le biais de sa caméra qu'elle entend démontrer son amour du genre, passé l'accueil plutôt enthousiaste de son premier long métrage Soulmate, ainsi que de l'anthologie qu'elle a chapeauté elle-même - Tales of Halloween -, sans oublier quelques épisodes du côté des séries horrifiques populaires (The Haunting of Bly Manor, American Horror Story et le reboot de Creepshow).
Pas forcément aidé par l'étiquette peu reluisante du " Welcome to the Blumhouse ", son second effort (quelle à également scénarisé), The Manor, postule néanmoins sans forcer au titre de meilleur opus de cette nouvelle salve de films (ce n'est pas si compliqué, c'est vrai), autant grâce à son talent qu'à la présence lumineuse de la légende Barbara Hershey.
Mise en images d'une féminité lentement marginalisée à l'aube de ses 70 printemps, le film se concentre sur l'intersection entre le sexisme et l'âgisme, au travers des atermoiements de Judith (une fantastique - ou on se repète - Barbara Hershey), une ancienne danseuse de ballet qui à la suite d'un accident vasculaire cérébral, décide de volontairement s'admettre dans une maison de retraite afin de ne pas alourdir sa fille et son petit-fils ado gothique bien-aimé Josh.
Se liant presque instantanément d'amitié avec un groupe d'esprits libres similaires, la confiance de Judith dans sa décision commence pourtant gentiment à vaciller après qu'une série d'événements de plus en plus inquiétants commencent à se produire, tant elle soupçonne que le personnel prépare quelque chose de néfaste sur sa personne.
Naturellement, personne ne la croit, et sa compétence mentale est bientôt sujette à débat, sauf pour Josh, qui va l'aider à démêler ce complot avant qu'il ne soit trop tard...
Tissé autour d'une tendre et rare relation entre le troisième âge et des adolescents (généralement tissées autour d'une opposition plus qu'autre chose), baignée par un amour des films horrifique et une propension cocasse aux jurons, The Manor se fait une version gothico-simplifiée de Vol au-dessus d'un nid de coucou au rythme agréablement taquin, qui ne se perd que dans un dernier tiers a la sur-explication Scooby-Doo-esque (SFX un brin bigarré en prime).
Un menu défaut tant l'effort s'avère infiniment mieux structuré qu'il n'en a l'air (même s'il ne pousse jamais plus que cela, son exploration de la psychose du vieillissement ou de la démence justement liée à la vieillesse), même lorsqu'il se laisse aller à ses élans fantaisistes et surnaturels, opérant une horreur simple et maîtrisée de bout en bout.
Tout ce qu'on pouvait/devait demander, d'un petit film d'Halloween made in Blumhouse...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Barbara Hershey, Bruce Davison, Stacey Travis,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h21min.
Synopsis :
Une force malveillante s'attaque aux résidents d'une maison de retraite endormie dans The Manor, un histoire d'horreur gothique mais moderne. Lorsqu'une attaque cérébrale diminue son autonomie, Judith Albright déménage au Golden Sun Manor, une maison de retraite assistée à la réputation irréprochable. Mais malgré tous les efforts du personnel et une amitié naissante avec Roland, des événements étranges et des visions cauchemardesques convainquent Judith qu'une présence sinistre hante l'immense propriété. Alors que les résidents commencent à mourir mystérieusement, les avertissements frénétiques de Judith sont rejetés comme des fantasmes. Même son petit-fils Josh, qui lui est dévoué, pense que ses craintes sont le résultat de sa démence et non de démons. Personne ne voulant la croire, Judith doit soit s'échapper du manoir, soit être victime du mal qui l'habite.
Critique :
Concentré sur l'intersection entre le sexisme et l'âgisme et porté par une superbe Barbara Hershey, #TheManor se fait une version gothico-simplifiée et taquine de Vol au-dessus d'un nid de coucou, qui ne se perd que dans un dernier tiers a la sur-explication Scooby-Doo-esque. pic.twitter.com/tL2rjla4xU
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 8, 2021
La cinéaste belge Axelle Carolyn est de ces artisantes discrètes de l'horreur, à laquelle il ne fallait décemment qu'un bon projet pour littéralement exploser.
Avec un immense bagage dans le giron, passé entre autres d'actrice (notamment pour son ex-mari, l'amoureux du bis qui tâche Neil Marshall), à journaliste (pour le cultissime magazine Fangoria) et même romancière (It Lives Again! Horror Movies in the New Millennium), c'est désormais par le biais de sa caméra qu'elle entend démontrer son amour du genre, passé l'accueil plutôt enthousiaste de son premier long métrage Soulmate, ainsi que de l'anthologie qu'elle a chapeauté elle-même - Tales of Halloween -, sans oublier quelques épisodes du côté des séries horrifiques populaires (The Haunting of Bly Manor, American Horror Story et le reboot de Creepshow).
Pas forcément aidé par l'étiquette peu reluisante du " Welcome to the Blumhouse ", son second effort (quelle à également scénarisé), The Manor, postule néanmoins sans forcer au titre de meilleur opus de cette nouvelle salve de films (ce n'est pas si compliqué, c'est vrai), autant grâce à son talent qu'à la présence lumineuse de la légende Barbara Hershey.
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Mise en images d'une féminité lentement marginalisée à l'aube de ses 70 printemps, le film se concentre sur l'intersection entre le sexisme et l'âgisme, au travers des atermoiements de Judith (une fantastique - ou on se repète - Barbara Hershey), une ancienne danseuse de ballet qui à la suite d'un accident vasculaire cérébral, décide de volontairement s'admettre dans une maison de retraite afin de ne pas alourdir sa fille et son petit-fils ado gothique bien-aimé Josh.
Se liant presque instantanément d'amitié avec un groupe d'esprits libres similaires, la confiance de Judith dans sa décision commence pourtant gentiment à vaciller après qu'une série d'événements de plus en plus inquiétants commencent à se produire, tant elle soupçonne que le personnel prépare quelque chose de néfaste sur sa personne.
Naturellement, personne ne la croit, et sa compétence mentale est bientôt sujette à débat, sauf pour Josh, qui va l'aider à démêler ce complot avant qu'il ne soit trop tard...
Tissé autour d'une tendre et rare relation entre le troisième âge et des adolescents (généralement tissées autour d'une opposition plus qu'autre chose), baignée par un amour des films horrifique et une propension cocasse aux jurons, The Manor se fait une version gothico-simplifiée de Vol au-dessus d'un nid de coucou au rythme agréablement taquin, qui ne se perd que dans un dernier tiers a la sur-explication Scooby-Doo-esque (SFX un brin bigarré en prime).
Un menu défaut tant l'effort s'avère infiniment mieux structuré qu'il n'en a l'air (même s'il ne pousse jamais plus que cela, son exploration de la psychose du vieillissement ou de la démence justement liée à la vieillesse), même lorsqu'il se laisse aller à ses élans fantaisistes et surnaturels, opérant une horreur simple et maîtrisée de bout en bout.
Tout ce qu'on pouvait/devait demander, d'un petit film d'Halloween made in Blumhouse...
Jonathan Chevrier