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[TERRIBLE SEQUELS] : #5. Taxi 4

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Qu'on se le dise, même si elles arrivent à incarner des morceaux de cinéma légitimes - voire même franchement excellentes pour certaines -, les suites ont toujours eu mauvaise presse.
Raison de plus donc pour que nous, petite bande de cinéphiles qui aiment sadiquement se faire du mal (mais pour la bonne cause), nous nous penchions non pas sur ses dits cas mais bel et bien sûr le fond de la cuvette du pire, ses suites regrettables, inutiles et terribles; le tout dans un esprit un minimum ludique (car pourquoi ne pas si les mauvais films ne sont même pas là pour nous faire triper, à quoi bon ?).
Alors prends ton magnétoscope (ou ton lecteur DVD, mais c'est moins fun), enveloppe-toi dans le drap de la nostalgie et laisse-toi aller à une bonne dose de régression qui sent bon le bousin, la Fucking Team est là pour jouer les pilotes de l'impossible !



#5. Taxi 4 de Gérard Krawczyk (2008)

Ce qu'il y a d'ironique avec le - jadis - dernier opus de la franchise Taxi, avant le reboot/suite chapeauté par Franck Gastambide (qui a redonné un peu de sang neuf à une franchise tournant à l'huile de friture), c'est que Taxi 4 de Gérard Krawczyk pouvait très bien ne pas être pris pour un film Taxi : une présence assez limitée du duo Samy Naceri/Frédéric Diefenthal, des scènes d'action réduites au minimum syndical, un méchant tellement grotesque qu'il en est limite pas crédible...
La péloche, qui n'a même pas profiter des quatre ans de réflexions entre elle et le troisième film (Besson est encore plus paresseux - pour être poli - côté script, que pour les deux longs précédents) peut autant se voir comme un opus de conclusion tellement cartoonesque qu'il en est infiniment nanardesque jusqu'au moindre recoin de sa pellicule, qu'un délire totalement voué au one man show hilarant d'un commissaire Gilbert qui n'a (presque) rien à envier à l'éternel Franck Drebin.

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Lancé à la poursuite d'un Scarface belge (!) qui a subtilement (enfin, on se comprend...) échappé à la surveillance de la définitivement brillante police Marseillaise, le bonhomme (campé à la perfection par Bernard Farcy), haut en couleur et croqué avec finesse (il est raciste, égocentrique, inculte et férocement maladroit) est hilarant à chacune de ses présences, mène son enquête criminelle avec les pieds et vole littéralement la vedette à tout le casting, même à la fameuse Peugeot 406, mascotte jadis extraordinaire reléguée ici à de la simple figuration de luxe - sans la moindre transformation exceptionnelle.
Ne volant jamais très haut avec son humour pipi caca (même si François Damiens et Jean-Luc Couchard font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont), une intrigue qui à autant de coups de mou qu'un cycliste sans stéroïdes anabolisants ou encore une réalisation aussi sans ambitions que plate comme une planche à pain; Taxi 4, loin de l'efficacité du film original, est un divertissement inoffensif et volontairement débile, qui sombre dans la - mauvaise - parodie généralisée.
Alors certes, même s'il ne parvient qu'à soutirer que quelques rires - gênés -, il reste tout de même plus défendables que bon nombres de productions de feu Europa Corp... sad but true.


Jonathan Chevrier


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