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[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #119. The Substitute

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Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !


#119. The Substitute de Robert Mendel (1996)

Ah les 90s et sa propension à gentiment remettre en cause les méthodes peu conventionnelles des professeurs aussi bien dans les lycées que dans les collèges du monde entier - même les classes militaires.
Mais la ou la France l'a joué comédie avec notre bon vieux Gégé national - Le plus beau métier du monde -, les américains eux, n'ont jamais hésité à y mettre les formes pour trancher avec la tendresse inspirée par feu Robin Williams dans Le Cercle des Poètes Disparus...
Comme avec The Substitute (non, rien à voir avec le doc gênant de l'ancien footballeur Vikash Dhorasso) de Robert Mendel, ou l'on catapulte le charismatique Tom Berenger, plus proche du Paul Kersey de Death Wish (ce n'est pas un professeur certes, mais il donne des leçons de bonne conduite à tous les ghettos des USA) que de la Louanne Johnson (Michelle Pfeiffer ❤) d'Esprits Rebelles, dans les quartiers chauds de Miami, mais surtout le lycée d'un Winston Zeddemore qui a géré plus qu'illégalement sa carrière post-Ghostbusters.

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Pur B movie d'action brutal sauce éducation à la dure, le film suit l'histoire rocambolesque et improbable de Jonathan Shale, ancien militaire devenu mercenaire, qui faute de pouvoir bosser en secret pour un gouvernement qui n'en a rien à doute de lui et sa team, s'en va jouer les profs d'histoire remplaçant dans le lycée de Miami ou sa compagne, Jane Hetzko, s'est fait péter la rotule (littéralement) pour avoir un poil provoquer le big boss et élève du gang local - les R.D.D. -, Juan Lacas.
Évidemment, plus que de préparer gentiment les gamins au diplôme de fin d'année, le lascar va faire le ménage à sa manière, tout en cherchant à démanteler un réseau de drogue maousse costaud dans lequel est impliqué le proviseur du bahut, l'ex-flic Claude Rolle...
Gentiment démago voire sévèrement manichéen (les afro-américains et les latino-américains sont soit des criminels irrécupérables, soit des rappeurs/gentils élèves), autant qu'il est rythmé au cordeau, n'ayant jamais peur de jouer la carte de la violence (les meurtres sont nombreux) ni même à sacrifier plusieurs de ses personnages, The Substitute, longtemps condamné aux bacs à DVD à 1 euros, envoie du petit bois sans forcément laisser ses personnages - pas totalement caricaturaux - sur le carreau.
Que ce soit Shale (Tom Berenger et ses quelques cicatrices, parfait en mercenaire au grand coeur, qui n'est pas une machine surhumaine mais c'est dégainer les mendales) et Rolle (Ernie Hudson, génial en dirlo détestable et corrompu), où même sa belle galerie de trognes folles (Forsythe, Guzman, Anthony, Venora, Brooks,...), le film met les petits plats dans les grands pour être un gros plaisir coupable bien redoutable, jusque dans son final en apothéose - relecture à peine masquée d'Assaut dans les murs du lycée.
C'était si fun les 90s...


Jonathan Chevrier


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